BMW Série 5 530D A

Quand rouler est un plaisir

Présentation :

Une nouvelle Série 5 est toujours un évènement majeur. A la fois haut de gamme et dynamique, cette nouvelle génération a fort à faire face à ses concurrentes, telles que la Mercedes Classe E, l’Audi A6 ou la nouvelle Volvo S60. HG Automobiles nous a confié une 530dA, certainement, une des plus agréables de la gamme. On va vite faire le tour du propriétaire avant de prendre le volant.

Style :

BMW fait un petit pas en arrière sur ce point. L’ancienne génération a subi pas mal de critiques lors de sa commercialisation, avec un style particulièrement moderne. Rassurez-vous, cette nouvelle Série 5 n’est pas non plus classique, elle reprend seulement quelques codes stylistiques propres à la marque, comme une calandre arrondie, imposante et un dessin de malle arrière moins torturé. J’apprécie particulièrement les nervures se trouvant sur le capot et qui dynamise totalement cette grosse berline. De profil, l’empattement long a l’avantage de diminuer le porte-à-faux avant et arrière. L’auto paraît alors très compacte. A l’arrière, on admire le jolie dessin des feux à lignes. Bref, la Série 5 a de la personnalité et joue la certe du sport côté look.

Intérieur :

Comme toujours chez la marque à l’hélice, c’est le conducteur le vrai privilégié. Encore un peu plus dans cette nouvelle génération, avec une console centrale légèrement tournée vers le conducteur. La position de conduite atteint la perfection, l’ergonomie m’a vraiment plu et l’i-Drive est devenu un vrai petit jouet pour grands enfants. A ce niveau de gamme, difficile de critiquer la finition. Les matériaux (plastiques,bois,cuir) sont excellents et l’assemblage, très satisfaisant. La boîte à gants est un peu petite. Heureusement, il nous reste l’accoudoir central, très pratique. L'habitabilité est convenable à part pour le passager arrière du milieu, à cause du traditionnel tunnel de transmission.

Technique et tarifs :

Cette version 530dA dispose donc d’un bloc moteur diesel suralimenté de 3.0L développant 245ch à 4000tr/mn et 540nm de couple à 1750tr/mn. Elle dispose de la boîte automatique à 8 rapports, pèse 1795kg à vide, son coffre cube 520dm3. L’auto mesure 4.90m de long pour 1.86m de large. Elle abat le 0 à 100km/h en 6.3s et roule à 250km/h. Avec son réservoir de 70L et sa consommation moyenne de 8.4L au 100km(lors de l’essai), cette série 5 peut vous amener très loin avec le pied léger.

Deux niveaux de finition disponibles avec la ConfortLine : Jantes alu 18 pouces, stores pare-soleil lunette et vitres arrières, rétroviseurs anti-éblouissement, système i-Drive, radar de stationnement avec caméra de recul, les xénons, la climatisation automatique, les jantes alu en 18 pouces, le système audio avec prise USB, le bluetooth. Le tarif est de 71 500€.

L’Exclusive Line rajoute le volant sport en cuir, l’alarme antivol, les sièges électriques à mémoire, les phares de virage adaptatifs, le système haut parleur Hifi, les jantes alu 19 pouces, les inserts déco bois, la lumière ambiante, l'assistant feux de croisement et le cuir Dakota. Le tarif s’élève alors à 81 900€.

Impression à l’essai :

Place à l’essai, puisque l’on est jamais aussi bien que derrière le volant avec une BMW. Pour une fois, j’ai commencé par une grosse séance photos avant d’attaquer les choses sérieuses. Pour ça, direction l’ouest de l’île, en passant sur l’ancienne nationale, au niveau de la côte. On est bien installé dans cette Série 5. Le moteur est doux et l’insonorisation sans faille. On a droit à un vrai silence de roulement et à aucuns bruits aérodynamiques. Je me laisse bercer par le son du système audio, de bonne qualité, mais qui pourrait-être encore meilleur en option. J’arrive à Saint-Louis pour un déjeuner bien mérité. Je décide très vite de lui dégourdir les jantes sur la route de Cilaos. La Série 5 fait montre d’une vrai précision de conduite. Je suis encore sur le mode normal de la boîte. Les huit rapports s’enchaînent parfaitement et toujours au bon moment. Il n’y a que la circulation pour freiner cette berline au caractère très sportif. Sportif, oui, le modèle d’essai était dépourvu du Dynamic Drive (suspension pilotée). La marque à l’hélice a privilégié le comportement routier au confort. C’est un peu sévère, car cette BMW reste confortable. Néanmoins, on a droit à quelques vibrations sur chemins dégradés. Résultat, on a tendance à lever le pied immédiatement pour ne pas gâcher la sérénité à bord.
Retour vers la capitale par la route des Tamarins en activant le régulateur de vitesse. La consommation déjà très basse, devient véritablement minime avec un 6.0L au 100km. Dernier petit détour sur la route de St-François, des rampes que je connais bien. Ce modèle de démonstration arrivé tout droit d’Allemagne affiche à peine 1000km au compteur et je décide d’ébavurer les dernières aspérités dans les cylindres. ESP sur OFF, boîte en mode sport et pédale de droite à fond, cette Série 5 dévoile le vrai caractère d’une BMW. Brutalité à l’accélération, train avant incisif et placement du train arrière en sortie de virage à grand coup de gaz, ces quelques kilomètres se transformeraient très vite en drift si la route était fermée. Allez, il se fait tard, et je ramène la belle à son commercial, qui souhaite sûrement retrouver son véhicule en entier.

Conclusion :

Que dire de cette nouvelle Série 5. Economique, je dirais même écologique, performante et disposant d’un agrément de conduite peu commun, cette BMW est une vrai routière qui peut par moment vous offrir quelques frissons. Comme toujours, on pourra parfaire cette machine à grands coups d’options selon les motorisations. Deux niveaux de finition pour ce modèle, tant que son magnifique six en ligne se trouve sous le capot, moi, ça me va.

Les Plus :

- Performances appréciables
- Consommation minime
- Insonorisation
- Ronronnement du six cylindres en ligne
- Equipement de série
- Comportement routier impériale
- Boîte auto 8 rapports magique

Les Moins :

- Vibrations de la caisse (chaussée dégradée)
- Options à négocier

Mai 2010