Skoda Elroq 60 204ch Sportline
Un Enyaq compacté
Présentation :
Skoda nous présente son troisième véhicule 100% électrique. Après l’Enyaq et l’Enyaq Coupé, la marque tchèque souhaitait proposer un SUV un poil plus court, mais également, plus abordable. Cet Elroq, est donc le pendant électrique du SUV compact, Karoq. On connaît déjà la base technique, puisque ce nouveau modèle, reprend la plate-forme MEB, qui profite déjà à l’Enyaq. Il en va de même pour les différentes motorisations, avec des puissances de 170, 204 ou 286ch, pour les versions propulsion. Il faudra attendre encore un peu, pour découvrir la version 4WD RS de 340ch. Bref, on va tenter de faire connaissance, avec ce SUV compact électrique, qui dispose des nouveaux codes stylistiques de la marque, et de toutes les dernières technologies du groupe VAG.

Style :
Sur ce point, Skoda avance toujours dans la bonne direction. On apprécie le style tranchant, et le nouveau design de la face avant. Capot creusé au centre, avec l’inscription Skoda tout au bout. D’ailleurs, la marque semble avoir mis son logo de côté. On a droit à la nouvelle signature lumineuse à quatre rectangles, à une petite calandre pleine, noire laquée, qui cache radar et capteurs, et à un bloc phare principal séparé, qui intègre le bouclier. De profil, on a toujours droit au typique coup de gouge dans la carrosserie, au niveau de la ceinture de caisse. On remarque qu’il est bien plus compact que ses grands frères avec ses 4.48m. C’est 16cm de moins que l’Enyaq, et 18cm plus court qu’un Enyaq coupé. L’empattement par contre, est toujours de 2.77m. Pour la face arrière, c’est plutôt massif, avec un hayon sculpté, un gros becquet, de faux extracteurs, et un pare-chocs imposant. Pour le côté baroudeur, Skoda ajoute bon nombre d’éléments en plastique brut, entourant la carrosserie, ainsi que des inserts noirs laqués sur la finition Sportline.


Intérieur :
On va directement commencer par l’habitabilité. Grâce à cet empattement toujours aussi généreux, les passagers arrière seront aux anges, avec un espace conséquent. A l’avant, je suis charmé par le dessin de cette planche de bord, à la fois classique, élégante, et ergonomique. Le conducteur fait face à une mignonne petite instrumentation de 5.3 pouces, qui peut être secondée par un affichage tête-haute de dernière génération. L’écran central tactile de 13 pouces, est rapproché, grâce à une console centrale décalée par rapport à la planche de bord. Le véhicule garde quelques commandes physiques, des commandes tactiles, et on peut installer des raccourcis à l’écran pour certaines fonctions. Le système MIB4 du groupe VAG est performant, l’écran est très réactif, mais on a des menus qui vont dans tous les sens. Niveau finition, la majorité des plastiques sont moussé, du similicuir habille la planche de bord, Skoda ajoute du plastique type carbone et alu, et les bacs de porte accueillent de la moquette. Pas de doute, on est tout de même, dans un véhicule qualitatif. Le coffre de 470 litres est modulable, et on dispose d’un filet très pratique, accroché à la plage arrière. Comme d’habitude chez Skoda, un parapluie intègre la contre-porte avant.







Technique et tarifs :
Notre modèle d’essai était donc équipé du bloc électrique de 204ch et 310nm de couple, positionné sur le train arrière. Le véhicule mesure 4.49m de long, 1.88m de large, sa hauteur est de 1.65m, et son empattement, de 2.77m. La garde au sol est de 19cm. Le véhicule pèse 1979kg à vide et chausse du 235/45R21. Le 0 à 100km/h est effectué en 8.0s, et la vitesse maximum est de 160km/h. Avec sa batterie de 58kWh net, Skoda annonce une autonomie de 427km.
La batterie encaisse une charge de 11kW en courant alternatif : 10 à 100% en 5h35
et une charge de 145kW en courant continue : 10 à 80% en 25mn
La liste d’équipement de la finition Sportline avec pack Advanced, comprend le câble de recharge type 2, le câble de charge pour prise domestique, l’écran d’info-divertissement de 13 pouces, les applications Carplay et Androïd auto, le démarrage automatique, le chargeur par induction, les prises USB-C, une prise 12 volts dans le coffre, le système de navigation, le volant multifonction chauffant, le pack intérieur Sportline, les jantes alu Supernova de 21 pouces, les barres de toit noires brillants, les coques de rétroviseurs noires, les feux Matrix Beam, l’insonorisation renforcée, le lecteur de panneaux, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction embouteillage, le détecteur d’angle-mort + le pack Advanced, comprenant l’affichage tête-haute, le système audio Canton, les sièges avant sport chauffant (électrique à mémoire, et avec fonction massante pour le conducteur), le plancher variable dans le coffre, avec filet de rangement sous la plage arrière, les vitres arrière surteintés avec pare-soleil, le système de caméra à 360° avec radars av et ar etc…
Modèle disponibles (Tarifs hors bonus écologique : voir concession) :
- Elroq 50 Smart 170ch 52kWh (372km) à 41 285€TTC
- Elroq 60 Lodge 204ch 58kWh (427km) à 45 785€TTC
- Elroq 60 Sportline Advanced 204ch 58kWh (427km) à 51 585€TTC
- Elroq 85 Sportline Advanced 286ch 77kWh (579km) à 58 642€TTC




Impression à l’essai :
Le véhicule s’allume automatiquement quand on active le mode D de la boîte, et s’éteint complètement, une fois que vous quittez le siège conducteur. L’instrumentation est facilement paramétrable, en deux ou trois blocs, avec les informations principales. L’écran central tactile est un peu plus complexe dans son fonctionnement, avec des raccourcis au choix, des emplacements différents pour les réglages du système multimédia ou les paramètres de conduite, et des sous-menus qui restent trop nombreux. Heureusement, les boutons physiques, sous les aérateurs, facilitent un peu la vie du conducteur, en atteignant facilement la page des aides à la conduite, des modes de conduite, et de la climatisation. Néanmoins, j’ai encore affiné les réglages, en découplant le régulateur de vitesse adaptatif du lecteur de panneaux. On pouvait également, entièrement prendre le contrôle du frein régénératif, ou le laisser en mode adaptatif. Bref, cet Elroq très technologique, demande un certain temps pour satisfaire son conducteur. On peut alors se concentrer sur la conduite de ce SUV compact, qui se montre très doux à la conduite. Aucune violence de la part de ce moteur électrique, qui est très linéaire, et qui ne délivre pas son couple, de façon brutale. Avec son bloc accolé au train arrière, l’Elroq assure une excellente motricité. Les roues avant s’occupent uniquement de guider ce véhicule. La direction est assez collante, et on n’oublie pas le poids conséquent de ce SUV compact. On a donc à un petit effet de lourdeur en le conduisant, avec certains mouvements de caisse, à rythme élevé. Le comportement reste très sain, mais il n’a aucune prétention sportive. On sent une légère fermeté au niveau de l’amortissement, mais je dois avouer que je m’attendais à pire côté confort, surtout avec les jantes Supernova de 21 pouces. Finalement, la filtration est plutôt satisfaisante. Les sièges ne sont pas forcément hyper moelleux, mais en tant que conducteur, j’avais droit à la fonction massante, toujours agréable en fin de parcours. Mais il est temps de faire le petit bilan consommation. Avec cette batterie de 58kWh, la marque tchèque annonce plus de 420km d’autonomie. Avec le surplus d’équipements de notre modèle d’essai, des jantes 21 pouces, et de notre parcours plutôt exigeant, on pouvait espérer parcourir 297km avec le plein d’énergie. Finalement, cette batterie de milieu de gamme, suffira pour une petite île comme la Réunion.


Conclusion :
Oui, cet Elroq en offre beaucoup. Il profite de toutes les technologies et de la plate-forme, de son grand frère, l’Enyaq. Avec sa longueur minorée de quelques centimètres, il est plus facile à vivre au quotidien, notamment en ville. Néanmoins, ça reste un véhicule très lourd pour la catégorie, et cela a une petite incidence à la conduite, et sur la consommation d’énergie. Et pourtant, son espace habitable très agréable, son confort plus que correcte, sa très bonne insonorisation, ses nombreuses petites attentions à la Skoda, le rendent forcément, facile à vivre. Enfin, il faudra apprendre à maitriser les nombreuses fonctions disponibles, du système d’info-divertissement. En fonction de votre budget et de votre utilisation, le concessionnaire local propose pour l’instant, les trois motorisations disponibles, avec leurs batteries respectives. Les plus exigeants d’entre-nous, pourront également se renseigner dans quelques mois, sur la version RS, un peu plus énervé avec sa double motorisation de 340ch.


Les Plus :
- Design moderne
- Habitabilité
- Finition très soignée
- Douceur de fonctionnement
- Insonorisation parfaite
- Confort correct
- Comportement routier rassurant
- Moteur et batterie au choix
- Rayon de braquage
- Nombreuses technologies à disposition
Les Moins :
- Ergonomie du système d’info-divertissement
- Poids élevé
- Freinage régénératif déroutant (pédale et frein moteur)



Juin 2025