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PORSCHE CAYENNE II TURBO Tiptronic 500ch

 


En amélioration constante


Présentation :


      Devant le succès de la première génération, Porsche a le devoir de renouveler son best-seller, le Cayenne. Il assure la bonne santé financière de la firme Stuttgart, et Porsche en est conscient. La première mouture s’est écoulé à près de 280 000 exemplaires, et la nouvelle génération compte faire encore mieux. Ce Porsche Cayenne Type 958 reprend donc le flambeau en 2010, et proposera très vite sa version la plus dynamique, le modèle Turbo phase 1. Une fois de plus, le Cayenne partagera sa plate-forme avec son cousin, le Volkswagen Touareg. Ce n’est pas un mal car les modifications techniques sont nombreuses. Plus léger, plus performant, moins polluant, toujours aussi habitable, cette seconde génération de Cayenne coche toutes les cases, afin de poursuivre sa splendide carrière.

 


Style :


      Le Porsche Cayenne II sortie en 2010, arbore un look un poil plus racé que la première génération. Les dimensions n’ont pourtant pas vraiment changé. Il prend 5cm en longueur, 1cm en largeur, et la garde au toit reste stable. Le véhicule paraît mieux assis sur la route. Enormément de rondeurs avec un capot plongeant, qui épouse ce bouclier toujours aussi massif. Les entrées d’air sont plus volumineuses, la grille est scindé en trois parties, et on note toujours la présence de cette protection type aluminium pour les soubassements. Le profil rappelle fortement le Touareg, avec ses rondeurs, ses ailes galbées, et sa ceinture de casse plus haute, qui lui procurent un aspect massif. La poupe change du tout au tout, avec des feux qui s’allongent sur le hayon, et une lunette arrière légèrement plus inclinée. Le cayenne Turbo profite bien évidemment de jantes spécifiques et de 4 sorties d’échappement rondes.

 


Intérieur :


    Là encore, Porsche revoit sa copie en terme de présentation. On avait déjà beaucoup apprécié l’ambiance du Cayenne I. Ce nouveau modèle arbore une planche de bord d’un nouveau genre, beaucoup plus anguleux. Les aérateurs verticaux, le tunnel central qui remonte sur la console, le volant trois branches plus sportifs, les traditionnels compteurs ronds, ce qui choque, c’est le nombre incroyable de boutons dans cet habitacle. A cette époque, Porsche proposait un bouton pour chaque fonction du véhicule. Cela peut paraître excessif, mais l’ergonomie y gagnait, une fois que son propriétaire avait appris l’emplacement de chaque commande. Dommage par contre, le fonctionnement du régulateur de vitesse adaptatif ou les commandes de boîte au volant, disposent d’une logique très particulière, véritablement peu intuitive. Avec un empattement majoré de 5cm, l’espace à l’arrière est encore amélioré. Le Cayenne se la joue monospace, avec une banquette coulissante sur 16cm, permettant de faire varier la capacité de chargement. Le coffre avec ses 670 litres de contenance, est de toute façon déjà très généreux. Notre modèle d’essai disposait d’un habillage conçu par Mansory, un préparateur connu pour ses réalisations assez excentriques. La sellerie cuir rouge, les surpiqûres, les tapis de sol matelassés, tout cela n’est pas très discret, mais ça en jette un maximum.

 

  


Fiche Technique :


     Nous disposions donc de ce V8 4.8L Bi-Turbo qui développe 500ch à 6000tr/mn et 700nm de couple dès 2250tr/mn. Le Cayenne dispose d’une injection directe, d’une distribution à calage variable, du système « stop and start », de la boîte automatique Aisin à 8 rapports, et d’une nouvelle transmission intégrale (coupleur multidisque et différentiel piloté électroniquement). Elle abat le 0 à 100km/h en 4.7s et croise à 278km/h. Le véhicule mesure 4.85m de long, 1.94m de large, 1.70m de haut, et son empattement est de 2.90m. Il pèse 2170kg et chausse du 295/35R21. Porsche anonce une consommation mixte de 11.5L au 100km pour des rejets de CO2 de 270g/km.


L’équipement comprend entres autres, le pack cuir étendu, le ciel de toit en alcantara, le hayon motorisé, le régulateur de vitesse adaptatif, la caméra de recul, l’assistant de parking av et ar, l’alarme, les feux à LED, le volant sport multifonction, la climatisation quadri-zone, les sièges sports électriques à mémoire chauffants et ventilés, le système multimédia PCM, le système audio Bose 665W, la suspension pneumatique pilotée, le correcteur d’assiette PASM, le Porsche Dynamics Chassis Control PDCC, le Porsche Torque Vectoring, le blocage de différentiel, la hauteur de caisse variable etc...

 

 

 

Impression à l’essai :

 

    Bien sûr, avec un bloc moteur plus coupleux et puissant, une nouvelle boîte de vitesse, une nouvelle transmission intégrale, et un poids en baisse de 185kg, les aptitudes routières de ce Cayenne Turbo de 2010, évoluent dans les grandes largeurs par rapport à la génération précédente. La position de conduite est parfaite, l’ambiance très sportive, et le son du V8 donne le frisson à chaque démarrage. La ligne d’échappement et les sorties Remus de notre Cayenne du jour, ajoutaient un peu de piment. Ce SUV premium a deux visages, avec différents paramètres, qui modifient véritablement le ressenti à la conduite. Plus confortable et plus souple qu’auparavant, il devient par contre ultra-réactif et très méchant quand on passe en mode Sport. La direction et la suspension pneumatique se durcissent, le moteur donne très rapidement sa pleine puissance. La boîte automatique à 8 rapports est assez rapide pour l’époque, et ça change de l’ancienne unité à 6 rapports. Le comportement est également plus incisif, avec un poids moindre et une transmission intégrale qui s’adapte très vite en fonction de l’adhérence. Le Porsche Cayenne II passait donc un nouveau cap en terme de prestations. N’oublions pas en plus, le gain non négligeable du côté de la consommation. Vous n’allez pas sauver la couche d'ozone, mais on a été surpris de noter un très raisonnable 16.2L au 100km à la fin de la journée. Attention, si vous avez le pied lourd, vous allez forcément lui donner de l’appétit, et dépasser facilement les 20 litres en conduite dynamique.

 

 

Conclusion :

 

    Après le succès planétaire du premier Cayenne, Porsche a revu de fond en comble sa copie pour ne pas décevoir sa clientèle. Cette mouture de 2010 progressait alors sur tous les points. Son cockpit d’avion, son cuir étendu, son V8 Bi-Turbo souple et performant, son châssis plus léger et dynamique, le constructeur ne voulait pas se rater pour ce deuxième opus. Mission réussie, puisque cette génération s’est écoulé à plus de 450 000 exemplaires de 2010 à 2017. On en trouve bien évidemment en occasion, mais des précautions s'imposent. Le futur acquéreur a plutôt intérêt à connaître parfaitement l’historique du véhicule, afin d’éviter les mauvaises surprises.

 

 

Les Plus :

 

- Look plus racé
- Douceur de fonctionnement
- Finition et ambiance à bord
- Moteur plein de santé
- Consommation en baisse
- Châssis plus dynamique
- Sonorité moteur
- Boîte auto 8 plutôt réactive

 

Les Moins :

 

- Ergonomie parfois étrange
- Frais d’entretien conséquent

 

Juin 2021