Dacia Bigster 1.2TCe 140ch Mild-Hybrid 48V Extrême
Un Duster sous stéroïdes
Présentation :
Rachetée par Renault en 1999, la marque Dacia s’est développée de façon exponentielle, ces 26 dernières années. Après la Spring, les Sandero et Sandero Stepway, le Jogger et le Duster, le constructeur franco-roumain a dévoilé en confiance, son nouveau vaisseau amiral, en 2025. Ce Bigster est en quelque sorte, le grand frère du Duster, avec une longueur majorée de 23cm. Selon Dacia, on a affaire au premier SUV familial de la gamme. Avec ses 4.54m de long, il se situe plutôt dans la catégorie des SUV compacts, face à des Peugeot 3008, Kia Sportage, Hyundai Tucson, Mazda CX-5 ou Renault Austral. Bien évidemment, l’objectif premier de Dacia n’a pas changé. Ce Bigster doit proposer un rapport prix/prestations toujours aussi avantageux, pour le client.

Style :
Si on se concentre sur la face avant de ce Bigster, on se rend très vite compte, qu’il reprend trait pour trait, celle du Duster. Si on pousse un peu plus loin son analyse, on note néanmoins, que le bouclier a été entièrement redessiné. Peu importe, ce SUV impose un style fort et typé baroudeur. De profil, on remarque d’ailleurs la garde au sol très généreuse de 22cm, qui propose donc une bonne marche, pour grimper à bord. Le véhicule repose toujours sur la plate-forme CMF-B du groupe Renault. Par rapport au Duster, on gagne 4.5cm en empattement, et plus de 18cm, au niveau du porte-à-faux arrière. L’insert en plastique sur les portières avant, est plus discret que sur le Duster. Le Bigster en impose pas mal de profil, mais n’est finalement pas plus encombrant qu’un 3008. A l’arrière, on a droit à un gros becquet de toit, la lunette arrière est moins inclinée que sur le Duster, et on dispose toujours de cette signature lumineuse à trois branches.


Intérieur :
Malgré son gabarit respectable, le Bigster restera une stricte 5 places. Pour avoir deux places supplémentaires, il faudra se tourner vers le monospace Jogger, 2cm plus court, mais à l’empattement beaucoup plus généreux. Dacia a voulu éviter une lutte interne entre ses deux modèles. Le Bigster a néanmoins soigné l’espace pour les jambes aux places arrière, et annonce 4cm de plus par rapport au Duster. Le coffre est modulable, avec un faux plancher, et la capacité de chargement d’environ 660 litres, impressionne. Bref, le rapport encombrement/habitabilité est au top de la catégorie. Même planche de bord que le Duster, on apprécie le dessin très anguleux, collant parfaitement avec le look extérieur. Les matériaux sont durs, on retrouve le Y de la signature lumineuse, sur les aérateurs et les contre-portes. L’ensemble paraît rustique, solide, mais néanmoins moderne, et ça colle parfaitement à la philosophie de l’engin. L’instrumentation de 10 pouces est de série sur notre finition Extrême, et l’écran central tactile de 10.1 pouces, dispose de toutes les fonctions nécessaires. Les commandes de climatisation séparées, le système multimédia intuitif, Dacia propose une ergonomie quasi-parfaite. Si vous choisissez une finition haut de gamme, on retrouvera des équipements jusqu’alors, jamais proposés chez Dacia. Toit panoramique d’1m20, hayon motorisé, caméra à 360°, siège conducteur électrique, on peut vraiment se faire plaisir selon le degré de finition.





Technique et tarifs :
Le véhicule était équipé du bloc 3 cylindres 1.2L Turbo MHEV 48V qui développe 140ch et 230nm de couple. (Alterno-démarreur de 16ch avec batterie de 0.8kWh). Ce Bigster est équipé d’une boîte manuelle à 6 rapports. Il mesure 4.57m de long, 1.81m de large, 1.71m de haut, et l’empattement, est de 2.70m. Il pèse 1439kg à vide et chausse du 205/60R18. Le 0 à 100km/h est effectué en 9.8s et il croise à 180km/h. Dacia annonce une consommation mixte de 5.5L au 100km pour des rejets de CO2 de 124g/km (280€ de malus en 2025)
La finition Essential comprend les jantes alu 17 pouces Tergan, les barres de toit longitudinales, l’assistant de maintien dans la voie, l’allumage automatique des feux, l’alerte de distance de sécurité, la caméra de recul et les radars arrière, la climatisation manuelle, le contrôle de pression des pneus, les feux de croisement à LED, le régulateur de vitesse, la reconnaissance des panneaux, l’alerte de vitesse, et la roue de secours galette.
La finition Expression ajoute le détecteur de pluie, la climatisation bi-zone et aérateurs arrière, le frein à main électrique, la prise de 12 volts dans le coffre, les rétroviseurs extérieurs dégivrants et rabattables électriquement, les coques de rétroviseurs gris Mégalithe, les jantes alu diamantés 17 pouces Tergan, l’instrumentation numérique de 7 pouces, écran central Media Display 10.1 pouces, les feux antibrouillards av, la banquette rabattable 40/20/40.
La finition Extrême ajoute les jantes alu 18 pouces Tagasan, les barres de toit modulaires, les éléments extérieurs brun cuivré, les vitres arrière surteintées, le toit ouvrant panoramique, la caméra multi-vues + radars avant, arrière et latéraux, la planche de bord kaki mat, la carte mains libres, l’instrumentation 10 pouces, le système audio Akamys 3D, le chargeur par induction, la console centrale avec porte-gobelet et rangement réfrigéré (Hybrid 155ch), le tapis de coffre et tapis de sol en caoutchouc, l’avertisseur d’angle-mort, les feux de route/croisement automatique.
La finition Journey ajoute (Expression +), les jantes 19 pouces Rasan, la sellerie spécifique Journey TEP MicroCloud, le hayon motorisé, le siège conducteur électrique.
Tarifs compris entre 32 000€ et 42 500€TTC (1.2TCe 130ch 4x4, 1.2TCe 140ch ou 1.8Full Hybrid 155ch). Véhicule d’essai 1.2TCe 140ch Extrême à environ 38 600€TTC.






Impression à l’essai :
Quelques secondes avant de se sentir à l’aise dans ce Bigster. Malgré ma grande taille, il a fallu que je relève un tout petit peu l’assise, pour apercevoir le capot de l’engin. L’amplitude des réglages au niveau du siège et du volant, est suffisante, mais j’aurai apprécié un meilleur moelleux au niveau du dossier. Là où ce SUV épate, c’est du côté de l’ergonomie. Rien ne manque dans notre finition « Extrême », et pourtant, toutes les fonctions sont faciles d’accès. Pas la peine de se casser la tête, pour les paramètres de conduite, régler l’instrumentation numérique à sa convenance, ou connecter son smartphone. On peut facilement personnaliser ses aides à la conduite à l’écran tactile. Par la suite, il suffira d’appuyer deux fois, sur un petit bouton à gauche de la planche de bord, pour activer les paramètres choisis. Simple et pratique, ce Bigster l’est également à la conduite. Cela faisait longtemps que je n’avais pas essayé un véhicule à boîte manuelle. L’embrayage accroche brutalement et la boîte est un peu rugueuse, mais le problème vient peut-être de moi. Le bloc 1.2TCe, accouplé au système mild-hybrid 48V, est étonnamment disponible. Pas véritablement de faiblesse à bas régimes, il se montre suffisamment performant, et tracte efficacement les 1.4 tonne de l’engin. On entend ce petit 3 cylindres ronfler, et l’insonorisation est encore un peu faiblarde au niveau des bruits aérodynamiques et de roulement. Ca ne gâche pas vraiment l’ambiance à bord, avec de toute façon, un bon système audio. Pratiquement pas de nationale pour cet essai, où l’on a voulu faire exploser les consommations, sur des chemins sinueux, et forestiers. Une chose est sûre, on a affaire à un véritable SUV. Sa garde au sol, plus que généreuse, transforme ce Bigster, en un excellent tout-chemin. Si vous optez pour la version 130ch 4X4, on aura aucun souci à faire du tout-terrain. Voilà enfin un engin haut sur patte, qui sert à quelque chose, et non pas seulement, à escalader les trottoirs. Et pourtant, le comportement routier se montre à la hauteur. La direction est assez lourde, mais suffisamment précise, et les mouvements de caisse sont maîtrisés, avec peu de roulis dans les virages. En conduite dynamique, on détectera néanmoins, quelques petites pertes de motricité avec des réactions dans le volant. L’antipatinage se déclenche facilement, et dans certaines situations, on sentira le contrôle de trajectoire, agir sur le système de freinage. Peu importe, on dispose d’une excellente familiale, habitable, et à l’aise sur tous types de surface. Si on peut se contenter de 6.5L ou 7.0L au 100km, en conduite mixte, notre essai dans les hauteurs de l’île, a fait bondir ce score à 9.8L.


Conclusion :
De l’espace à bord, un coffre digne d’une soute à bagages, quelques équipements inédits par rapport au reste de la gamme, Dacia a souhaité élargir sa gamme par le haut. Ce Bigster tire dans le mille, avec un véhicule taillé pour le quotidien et les loisirs. Le bloc full Hybride de 155ch, est la seule version à disposer d’une boîte automatique, mais l’arrivée de la boîte EDC, n’est pas à exclure dans les mois qui viennent, pour ce 1.2TCe 140ch. Ce SUV sera disponible à partir de 32 000€, un tarif respectable pour une Dacia, mais le rapport prix/prestations restera un des meilleurs du moment.

Les Plus :
- Look typé baroudeur
- Habitabilité confortable
- Coffre gigantesque
- Ergonomie au top
- Liste d’équipements
- Moteur volontaire
- Garde au sol généreuse
- Disponible en 4 roues motrices (130ch)
- Châssis rigoureux
Les Moins :
- Boîte manuelle imposée (1.2TCe)
- Insonorisation perfectible
- Motricité en conduite dynamique



Août 2025