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ALFA-ROMEO GIULIETTA 1.6JTDm 105ch Distinctive


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Présentation :


Chez le constructeur Italien, ils ne sont jamais pressés. Il faut dire qu’il faut attendre l’accord de la maison mère Fiat pour lancer un nouveau modèle sur le marché. La carrière de la 147 a donc été longue (10ans) et plutôt réussie. Pour la remplacer, Alfa-Roméo a décidé de faire renaître un nom mythique, celui de Giulietta, la célèbre compacte sportive sortie en 1954 des ateliers de la marque. Les gênes sont-ils toujours présents, la nouvelle génération est-elle à la hauteur de ses ambitions ? On nous a confié la version diesel qui représentera le gros des ventes.

 

 

Style :


J’ai un peu peur de ne pas être objectif en décrivant les lignes de cette Giulietta. Je l’avoue, j’ai toujours eu un faible pour les Italiennes, et celle là, c’est une pure souche. Impossible de trouver un défaut à sa ligne. La jolie petite calandre en triangle qui déborde sur le bouclier, les jolis feux avant à leds, la ceinture de caisse marquée par deux arêtes au niveau des portes et le dessin effilé des feux arrière, la Giulietta est belle sans en faire trop. C’est un peu comme si elle vous disait, je suis belle, et alors, je suis Giulietta. A noter comme à l’habitude chez Alfa-Roméo, les poignées de portes arrière bien camouflées au niveau de la custode.

 


Intérieur :


A bord aussi, la Giulietta ne trahit pas ses origines. On retrouve les traditionnels cadrans ronds très profonds et une ambiance assez sportive. On trouve des boutons type aviation assez originaux. Différentes qualités de matériaux à bord, avec des plastiques durs, des plastiques moussés, du plastique laqué noir, et du plastique couleur alu courant le long de la planche de bord. La Giulietta présente bien malgré la qualité disparate des matériaux. L’assemblage est par contre satisfaisant, ce qui apporte un sentiment de qualité. L’habitabilité est correcte sans faire de merveilles. Les portes arrière sont quand même étroites pour un adulte et la garde au toit un peu juste.

 


Technique et tarif :


Cette Giulietta était donc équipée du 1.6JTDm (turbo et injection directe) qui développe 105ch à 3500tr/mn et 28mkg de couple à 1750tr/mn. L’auto mesure 4.35m de long pour 1.80m de large et pèse 1310kg. Elle peut rouler à 185km/h et abattre le 0 à 100km/h en 11.3s. Elle chausse du 205/55R16. Sa consommation moyenne est annoncée pour 5.5L (6.5L lors de notre essai) au 100km. Elle dispose du système start and stop. Son coffre cube 350L.


L’équipement comprend les 6 airbags, l’ABS, l’ESP, le système DNA, l’aide au démarrage en côte, la climatisation automatique bi-zone, l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse, le détecteur de luminosité et le capteur de pluie, les feux avant à leds, les feux arrières à diodes, les jantes alu en 16 pouces, les antibrouillards et un système audio 6HP Bose. Le prix est 28 900€ chez Kolors automobiles.

 

  


Impression à l’essai :


Nous voilà au volant de cette belle Italienne. Les constructeurs font de gros efforts pour insonoriser de mieux en mieux leur bloc fonctionnant au mazout. Le silence à bord est appréciable, même si quelques claquements sont encore perceptibles par moment. Je suis moins convaincu par l’ergonomie des commandes. Je prend un certain temp à capter les subtilités de l’ordinateur de bord pour mettre le trip kilométrique à zéro par exemple. La commande du régulateur de vitesse est totalement masqué par le volant. Il faudra apprendre à s’en servir par cœur. La direction est assez dure, même en ville. Et cela empire quand on active le système DNA (Dynamic, normal et all-weather). Le dernier mode est uniquement réservé aux surfaces glissantes ou routes enneigées. On ne s’en servira donc pas. Le mode normal profite au confort et à la consommation avec un moteur très linéaire. Le mode dynamic durcit un peu plus la direction, rend l’accélérateur beaucoup plus réactif et active la fonction overboost du moteur. Personnellement, j’aurai préféré un compromis entre ces deux modes de conduite. On engage le mode dynamic en montant dans les hauteurs, et on passe en mode normal en descente et sur le plat. Le nouveau châssis du groupe Fiat est très convaincant, avec une prise de roulis contrôlée, un train avant sécurisant et un ESP qui remettra la voiture dans la bonne direction en cas de sous-virage en faisant pivoter le train arrière. Le système de freinage est puissant mais difficilement gérable en conduite sportive.

 

 

Conclusion :


Sûre, sécurisante et confortable grâce à un châssis réussi, la Giulitetta ne trahit pas ses origines en se montrant joueuse à la limite. Pour la vie de tous les jours, j’aurai quand même souhaité une direction plus souple et une ergonomie plus intuitive. Rien de grave, on s’y fera, elle est tellement belle. Usant de son charme sous tous les angles, elle a en plus le mérite de se montrer très économique à la pompe.


Les Plus :


- Finition en hausse
- Châssis rigoureux
- Frein puissant
- Consommation
- Confort appréciable
- Un charme fou
- Equipement complet
- Système DNA efficace…..


Les Moins :


- …. mais à l’intérêt discutable.
- Direction lourde
- Maintien latéral des sièges

 

 

Juin 2011