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ECONOMIE/HISTOIRE

 

01 Fevrier 2024:

 

               Bilan 2023 du marché automobile Réunionnais

 

     Il est temps de faire un petit bilan sur le marché automobile à la Réunion, pour l’année 2023. Légère contraction du marché par rapport à 2022, avec 29 865 véhicules vendus, soit une baisse de 0.7%. Autant dire que le marché reste stable, mais la hiérarchie a quelque peu évolué si on se penche sur les ventes, par marque. Renault prend la première place à Peugeot, de manière très nette. La marque au losange a vendu 5834 voitures, contre seulement 4689, pour Peugeot. Le groupe Stellantis, il faut bien l’avouer, mise aujourd’hui sur des marges plus généreuses, avec une montée en gamme évidente de leurs modèles, ce qui influe largement sur les ventes de Peugeot. Toyota prend la troisième place, devant Citroën et Dacia. Gamme restreinte chez Citröen, le résultat est assez logique. Les résultats de Dacia, restent stables par rapport à 2022. Puis, on retrouve les deux marques Coréennes, Hyundai et Kia, qui profitent toujours d’une belle côte d’amour sur l’île. Ford fait de la résistance à la huitième place, devant le premier constructeur allemand, Volkswagen, qui connaît la plus grosse progression, si on compare à 2022. L’éternel challenger, Skoda, fait toujours partie du top 10.


1. Renault 5834 (+27.5%)
2. Peugeot 4689 (-12.1%)
3. Toyota 2683 (+17.9%)
4. Citröen 2581 (-19%)
5. Dacia 2448 (+0.4%)
6. Hyundai 1888 (+11.5%)
7. Kia 1345 (+2.1%)
8. Ford 1159 (-5.7%)
9. Volkswagen 1851 (+62.9%)
10. Skoda 986 (+4%)

 


      Mais quels sont les modèles les plus populaire à la Réunion ? Et bien, c’est la Peugeot 208 qui reste la voiture la plus appréciée sur l’île. La Renault Clio reprend la deuxième place, devant la Citröen C3. Le Dacia Duster reste à la quatrième place, malgré des ventes en baisse, devant le Peugeot 2008, en perte de vitesse, et le solide Dacia Sandero. Le Citroën Berlingo prend la septième place, devant la première étrangère, la Toyota Yaris. Le Renault Captur plonge de la septième à la neuvième place, et le Peugeot Partner, intègre le top 10.


1. Peugeot 208 2294 (+4.8%)
2. Renault Clio 1911 (+28.2%)
3. Citroën C3 1283 (-17.9%)
4. Dacia Duster 1186 (-9.6%)
5. Peugeot 2008 1133 (-59.9%)
6. Dacia Sandero 951 (+3%)
7. Citroën Berlingo 717 (-4%)
8. Toyota Yaris 675 (+1%)
9. Renault Captur 647 (-21.5%)
10. Peugeot Partner 511 (...)

 

29 Janvier 2024 :

 

Bilan Ventes Automobiles en Europe et en France, pour 2023

 

Marché en hausse de 13.9% en Europe (10.5 millions de véhicules) et de 16.1% en France (1 774 729 millions). Malgré la reprise, nous sommes néanmoins, encore loin, des ventes de 2019.


En Europe, la répartition par énergie est la suivante : Véhicule essence 35.3%, Hybride 25.8%, Hybride rechargeable 7.7%, Electrique 14.6%, Diesel 13.6%, Autres 3%


     C’est très clairement le véhicule électrique, qui fait une progression extraordinaire sur le vieux continent en 2023, et cela, peu importe le pays. En Europe, avec 1.533 millions de VE vendus, la progression est de 37% par rapport à 2022.


Ventes de Véhicules par Groupe


1. Volkswagen : 3.324.705
2. Renault Group 2.235.000
3. Stellantis : 2.128.625
4. Toyota Group 1.173.419
5. Hyundai/Kia Group : 1.106.467
6. BMW : 913.955
7. Mercedes-Benz : 710.433
8. Ford : 518.371
9. Tesla : 366.326


   Le groupe Volkswagen domine clairement le marché Européen, même si les ventes de véhicules électriques, ne représentent que 8% de leurs ventes totales. Renault prend la deuxième position au groupe Stellantis. Derrière, le premier constructeur mondial, Toyota, se positionne devant le géant Coréen, Hyundai/Kia.

 

 

Meilleures Ventes Européennes de l'année 2023


1. Tesla Model Y            254 822
2. Dacia Sandero           235 893
3. Volkswagen T-Roc     206 438
4. Renault Clio               202 942
5. Peugeot 208              194 376
6. Opel Corsa                 188 662
7. Volkswagen Golf        184 279
8. Toyota Yaris Cross      176 685
9. Volkswagen Tiguan    174 267
10. Skoda Octavia          161 784
11. Ford Puma                159 778
12. Toyota Yaris              155 838
13. Hyundai Tucson        158 831
14. Peugeot 2008           158 571
15. Dacia Duster             156 556
16. Kia Sportage             152 342
17. Citroën C3                 146 008
18. Nissan Qashqai         145 476
19. Renault Captur          145 078

 

    Le Dacia Sandero n’est plus le véhicule le plus vendu en Europe. Plus surprenant encore, c’est un véhicule électrique du segment D, qui prend sa place. Le Tesla Model Y, fait une percée impressionnante sur le vieux continent. Volkswagen réussit à placer trois modèles dans le top 20, avec le SUV urbain T-Roc, l’ancien roi d’Europe, la Golf, et le SUV compact, Tiguan. D’ailleurs, ce dernier devance à nouveau, le Tucson, sur le segment des C/SUV. Les marques françaises, peuvent toujours compter sur leurs modèles du segment B, avec la Clio, le Captur, la 208, le 2008, ou la C3. Le Toyota Yaris Cross, arrive à intégrer le top 10, et devance même sa petite soeur, la Yaris.

 

 

 

En France, la répartition est comme suit : Véhicule essence 36.2%, Hybride 14.6%, Hybride rechargeable 9.2%, Electrique 16.8%, Diesel 9.7%, , Autres 3.8%

 

Meilleures Ventes Françaises de l'année 2023


1.   Renault Clio 97 471
2.  Peugeot 208 86 263
3.   Dacia Sandero 69 106
4.   Citroën C3 59 603
5.   Peugeot 2008 49 344
6.   Renault Captur 47 569
7.   Peugeot 308 45 564
8.   Tesla Model Y 37 127
9.   Dacia Duster 32 625
10. Fiat 500 31 973
11. Toyota Yaris Cross 31 073
12. Peugeot 3008 30 370
13. Renault Austral 29 894
14. Dacia Spring 29 761
15. Renault Arkana 29 607
16. Toyota Yaris 28 835
17. Volkswagen Polo 26 117
18. Dacia Jogger 24 888
19. Tesla Model 3 24 539
20. Ford Puma 23 253


    Pas de surprise sur le marché français, où les constructeurs locaux font toujours la pluie et le beau temps. Le premier modèle étranger, c’est l’étonnant Tesla Model Y. Le premier constructeur étranger sur le marché français, reste quand même, Toyota, avec sa paire Yaris et Yaris Cross.

 

Porsche enregistre une hausse des ventes de 11 % au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde en 2023

 

9 135 véhicules neufs ont été livrés dans la région en 2023, un chiffre qui témoigne d’un solide exercice. L’année a également été marquée par de nombreux événements pour Porsche Middle East and Africa, à l’instar du festival « Icons of Porsche » à Dubaï.
Dubaï. Porsche a livré 9 135 véhicules neufs au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde en 2023.

 

Ce chiffre est en hausse de 11 % par rapport à 2022, et de 20 % par rapport à 2021. Depuis 2020, les livraisons de véhicules neufs ont progressé de 47 %. « Notre formidable offre de produits ainsi que le remarquable travail accompli par nos importateurs et nos équipes ont permis d’enregistrer une solide croissance en 2023 », a déclaré Manfred Bräunl CEO de Porsche Middle East and Africa FZE. « Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour réaliser les rêves de nos clients. L’année a été riche en événements et en lancements de produits. Nous avons notamment célébré les 75 ans de passion Porsche pour les voitures de sport. »

 

Le Cayenne demeure le modèle Porsche le plus vendu dans la région, la gamme s’étant enrichie d’une nouvelle déclinaison en 2023. Les chiffres de ventes du Taycan n’ont jamais été aussi élevés : la berline sportive 100 % électrique de la marque enregistre une hausse de ses livraisons de 80 % en glissement annuel.

 

La communauté Porsche à l’honneur en 2023

 

    Organisée à Dubaï en novembre dernier, la troisième édition du festival « Icons of Porsche » a attiré plus de 27 000 passionnés. En l’espace d’un an, le nombre de visiteurs a quasiment doublé. L’événement a été marqué par la première mondiale de la nouvelle Panamera, les 75 ans de passion Porsche pour les voitures de sport et les 60 ans de la 911.

 

En septembre, le Salon international de l’automobile de Genève, délocalisé au Qatar, a accueilli les premières régionales de la Mission X, le concept hypercar 100 % électrique de la marque, et de la 911 S/T.

 

Dans la région, Porsche a organisé une série d’événements baptisés « Festival of Dreams » à l’occasion des anniversaires que la marque a fêtés en 2024. L’année a été également été rythmée par l’ouverture et la rénovation de plusieurs établissements, dont l’inauguration de 5 sites la même semaine en Inde.

 

« Après une année 2023 riche en émotions, 2024 s’annonce sous les meilleurs auspices », s’est félicité Manfred Bräunl.

 

« Elle sera notamment marquée par d’importants lancements, qu’il s’agisse du Macan 100 % électrique ou de modèles Taycan, et par l’ouverture de nouveaux établissements dans la région. »

 

« 2024 promet ainsi d’être une année électrisante, au cours de laquelle nous nous attacherons à servir au mieux les clients Porsche et à accompagner nos importateurs. »

 

28 Décembre 2023 :

                                                                       BYD investit en Hongrie


     Le géant Chinois BYD, constructeur de batterie et d’automobile, a décidé d’ouvrir sa première usine en Hongrie, près de la ville de Szeged. Cela réjouit bien évidemment le ministre des affaires étrangères hongrois, mais également, le ministre du commerce. Des milliers d’emplois à la clé pour l’économie hongroise, qui renforce son industrie. On rappelle que BYD, fabriquait déjà des bus électriques en Hongrie. C’est au tour des automobiles maintenant, et on parle déjà, d’une usine de batteries à moyen terme. Les constructeurs Chinois ont compris, que la conquête du marché européen, serait plus simple, de l’intérieur. Grâce à de nombreuses incitations financières, c’est donc la Hongrie qui a remporté la bataille, face aux autres pays, d’Europe centrale. On rappel, que BYD, propose déjà sur le vieux continent, ses modèles électriques, Atto3, Seal, Dolphin, et hybrides rechargeables, Tang et Han.

 

27 Novembre 2023 :


                         LES CHAMPIONS de Sports Mécaniques 2023


Formule 1 : Enfin une année sans contestation possible, concernant son champion. Les deux années précédentes avaient été émaillées de polémiques, mais ça n’a pas été le cas en 2023. Red-Bull a conçu un véhicule, aux petits oignons pour son champion Max Verstappen. Si son coéquipier Sergio Perez, a réussi à donner le change en début d’année, il a vite déchanté par la suite, avec un pilote qui n’était plus du tout en symbiose avec sa voiture. Verstappen, de son côté, n’a jamais baissé de rythme, et a remporté 19 courses, lors de cette saison mémorable. Aucune concurrence, aucune contestation possible, aucun relâchement, mais aucun suspense non plus, Max Verstappen donnait l’impression d’être sur une autre planète. On regrette presque les duels Hamilton-Rosberg, des grandes années Mercedes. On salue tout de même les deux victoires de Perez en début de saison, et la sublime victoire de Sainz à Singapour sur Ferrari. La seule victoire à avoir échappée à Red-Bull. Finalement, le pilote néerlandais remporte le titre avec 575 points, devant Perez 285 points, Hamilton 234Pts, Alonso 206Pts, Leclerc 206Pts, Norris 205Pts, Sainz 200Pts, Russel 175Pts.....

 

 


Formule 2 : Cocorico dans le championnat de Formule 2. Après une saison à la régularité certaine, comptant 10 podiums et seulement 1 victoire, le Français Théo Pourchaire remporte le titre en Formule 2. Cela ne lui ouvrira pas immédiatement les portes de la Formule 1 en 2024, mais en restant pilote réserviste chez Sauber, tous les espoirs sont permis. Il remporte donc le titre, devant un flamboyant Vesti, qui compte lui, 6 victoires, et Jack Doohan (3 victoires), fils de la légende Moto, Michael Doohan.

 

  


Championnat d’endurance WEC : Trois champions dans cette catégorie, avec la triplette Brendon Hartley, Ryo Hirakawa et Sébastien Buemi. Au volant de la très performant Toyota, il devance justement leurs coéquipiers Lopez, Kobayashi, Conway. A noter, le retour gagnant de Ferrai au Mans, après des décennies d’absence dans la catégorie. Grâce au nouveau règlement Hypercar, ce Championnat attire de nombreux constructeurs, le rendant, de plus en plus passionnant.

 

 


MotoGP : La dernière course de la saison s’annonçait tendue pour les deux prétendants au titre. On avait affaire à un champion du monde italien en titre (Bagnaia), désireux de conserver son numéro 1, et un Espagnol aux dents longues (Martin), survolté depuis la mi-saison. Finalement, le titre s’est joué après seulement quelques tours, avec un Jorge Martin trop impatient, qui finira dans les graviers. Francesco Bagnaia remporte cette dernière course, et s’adjuge le titre avec une belle avance. Il a réussi à remporter 7 victoires en Grand-Prix et 4 courses Sprint, contre 4 Grand-Prix et 9 courses Spint, pour Jorge Martin. Bagnaia remporte le championnat avec 467 Points, devant Martin 428Pts, Bezzechi 329Pts, Binder 290Pts, Zarco 217Pts, A.Espargaro 206Pts, Vinales 204Pts, Marini 201Pts.....

 

 


Superbike : Alvaro Bautista a encore une fois dominé, ce Championnat du Monde Superbike. Le petit poucet espagnol a réussi à dompter sa surpuissante Ducati, et s’offre à 39ans, son deuxième titre dans la catégorie. Il a atomisé la concurrence, avec 20 victoires de manches, et 7 victoires en Superpole (628pts). Il devance le champion du monde 2021, Toprak Razgatlioglu sur Yamaha (552pts). Le multiple champion du monde Jonathan Rea, a bien eu du mal à suivre le rythme, avec sa vieillissante Kawasaki, mais il monte tout de même sur le podium final, avec 370pts.

 

  


MotocrossGP : Après sa quatrième année en catégorie reine, le jeune Espagnol Jorge Prado, remporte son premier titre en MXGP. Le double champion du monde MX2 (2018 et 2019), a clairement dominé ce championnat MXGP 2023, avec 14 victoires de manche. Le français Romain Febvre a bien été le seul à suivre le rythme, mais son absence lors du Grand-Prix d’Espagne, a pesé lourd dans la balance. Le championnat a été marqué également, par l’absence des multiples champions du monde, Tim Gasjer et de Jeffrey Herlings, sur la moitié des courses. Dommage pour eux, mais le motocross est sévère, avec les pilotes qui chutent en course ou à l’entraînement. Prado remporte donc le titre avec 921pts, devant Febvre (854pts), Seewer (759pts), Coldhenoff (695pts), Fernandez (654pts), Vlaanderen (599pts)....

 

 

21 Novembre 2023 :


              Kalle Rovenperä, le double champion du Monde des rallyes, à temps partiel en 2024


     Le championnat du Monde des Rallyes, ne fait-il plus rêver ? C’est la question que l’on peut se poser quand on voit le tout jeune prodige finlandais de 23 ans, et déjà double champion du monde, prendre quelque peu ses distances en 2024. Les pilotes, ont-ils trop de pression aujourd’hui ? On ne peut pas mettre en doute le professionnalisme de cette nouvelle génération, qui passe en boucle les vidéos des reconnaissances des spéciales, afin d’être le plus performant possible, et ça se joue au dixième près à chaque kilomètre. Les pilotes sont constamment sur le fil, la concentration est mise à rude épreuve, et les week-ends de course, paraissent sans doute, trop longs. Moins de détente, des pilotes qui communiquent peu entres eux, du travail de mise au point sans fin, le plaisir et la passion, ont peut-être, tout simplement disparu. Fils de l’ex-pilote de rallye, Harri Rovenperä, Kalle est monté sur son premier engin à moteur à 3 ans, conduisait déjà une voiture à 8 ans, et s’est aligné à son premier rallye à 13 ans. Pas étonnant qu’il soit devenu le plus jeune pilote officiel en WRC à 19ans, le plus jeune vainqueur de rallye en championnat du monde à presque 21 ans, et le plus jeune Champion du monde à 22 ans. Il vient de doubler la mise en 2023, mais a décidé de ne participer qu’à quelques courses en 2024, toujours chez Toyota Racing. Selon ses dires, il souhaite recharger ses batteries, à nouveau s’amuser en faisant du drift, et en s’essayant à d’autres sports mécaniques. Pourquoi pas la Formule 1 pour ce jeune surdoué ?

 

  


Le plus inquiétant reste quand même, l’état de ce championnat des rallyes. Les voitures utilisées, sont de véritables prototypes, et diffèrent énormément des véhicules de série. Le public a du mal à s’y retrouver. Les motorisations hybrides qui équipent ces bolides depuis 2022, ne sont pas véritablement en cause, le championnat étant en perte de vitesse depuis de nombreuses années. Plus technologique que jamais, les constructeurs ont bien du mal à s’intéresser à cette discipline, dont les retombées médiatiques sont minimes. Toyota et Hyundai sont les seules équipes officielles. Ford s’engage de manière semi-officielle, avec l’équipe M-Sport de Malcom Wilson. Peu de voitures, peu de pilotes, peu de surprises, des coûts exorbitants, le spectacle n’est plus aussi flamboyant que dans les années 90 ou 2000. A cette époque, un pilote courant dans un championnat national, pouvait à l’occasion, participer à certaines manches du Championnat du Monde, avec un véhicule privé. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, puisque la catégorie n’est pas la même (R5). Les différentes courses se disputent donc entre les mêmes protagonistes, et les prétendants à la victoire sont peu nombreux. Aucun véritable suspense et un plateau très dépouillé, le Rallye a perdu sa part de rêve. Les jeunes semblent plus attirer par les courses sur circuit de nos jours.

 

20 Novembre 2023 :


MOBILIZE LIMO : La berline électrique réservée aux professionnels, fait un bide


     En 2022, Renault lançait sa berline Mobilize Limo, un véhicule destiné uniquement aux professionnels (Chauffeur de taxis et VTC). L’objectif, était de proposer un service complet, comprenant la location du véhicule sur 36 mois, l’entretien, l’assistance, et même l’assurance, à un tarif de 1500€. Ce véhicule d’origine chinoise, est issu d’une co-entreprise entre Renault et Jiangling Motors. En Chine, cette Limo s’appelle JMEV Yi. Grande berline de 4.67m de long, elle est dotée d’un bloc électrique de 150ch et 220nm de couple, associé à une batterie de 60kWh. Les prestations sont plutôt correctes, avec un coffre de 411 litres, une autonomie de 450km, et un 0 à 100km/h effectué en 9.6s. Cela n’a malheureusement pas suffit, pour convaincre la clientèle visée, préférant se diriger vers des véhicules plus prestigieux, tels que la Tesla Model 3 par exemple. Ce type de formule tout compris, n’a absolument pas convaincu les professionnels de la route, avec un véhicule efficace et pratique, mais bien trop cher à ce niveau de gamme. Mobilize a définitivement enlevé de son catalogue la Limo, qui a tout simplement fait un énorme bide en Europe, notamment, sur le marché français.

 

Stellantis devient actionnaire stratégique de Leapmotor avec un investissement de 1,5 milliard d’euros et développera l’activité internationale des véhicules électriques Leapmotor

 

 


    En concluant un partenariat stratégique basé sur les forces respectives des deux entreprises, Stellantis et Leapmotor créent un acteur performant et compétitif de la mobilité électrique en Chine et dans le monde? La future coentreprise ainsi créée « Leapmotor International » permettra d’accélérer et développer les ventes internationales de produits technologiques de Leapmotor à travers le monde en s’appuyant sur les atouts et le savoir-faire commercial de Stellantis. Leapmotor est l’une des compagnies technologiques automobiles chinoises ayant la croissance la plus rapide du secteur des véhicules à énergie nouvelle (NEV : New energy vehicles). Leapmotor fonctionne sur un modèle efficient d'intégration verticale grâce à des compétences intégrées en recherche et développement et en fabrication. Stellantis est l’un des plus importants et des plus performants constructeurs automobiles mondiaux. Stellantis bénéficiera de l’écosystème et de la haute technologie des véhicules électriques de Leapmotor en Chine pour atteindre ses objectifs d’électrification Dare Forward 2030 tout en restant ouvert à l’exploration de futures synergies avec son partenaire. L’investissement de Stellantis lui permettra d’acquérir une participation d’environ 20 % au capital de Leapmotor, devenant ainsi un actionnaire influent avec deux sièges au conseil d’administration de la société.

 


   Stellantis N.V. et Leapmotor annoncent aujourd’hui que Stellantis prévoit d’investir près de 1,5 milliard d’euros pour l’acquisition d’environ 20 % de Leapmotor, ce qui en fera un actionnaire de référence. L’accord porte aussi sur la création d’une coentreprise « Leapmotor International », gérée par Stellantis à 51/49, qui détiendra les droits exclusifs de fabrication, exportation et vente des produits Leapmotor en dehors de la Chine. Il s’agira du premier partenariat international de ce type sur le marché des véhicules électriques entre l’un des principaux constructeurs automobiles au monde et un constructeur automobile chinois de nouvelle génération.

 

  Pas forcément convaincu par le tout électrique, Carlos Tavares sait néanmoins que si il souhaite garde l'excellente santé financière du groupe Stellantis, l'association avec un acteur chinois est profitable à long terme. Si l'importation de véhicules chinois deviendra problématique dans les mois qui viennent en France, avec la disparition du bonus écologique pour nombres de modèles électriques fabriqués hors de la zone Euro, l'expertise des entreprises chinoises, le marché chinois en général, ou encore, l'approvisionnement en matières premières, seront essentiels pour les constructeurs occidentaux.

Ventes Mondiales Automobiles 1er semestre 2023

 

 

      Petit bilan concernant les 6 premiers mois de l’année 2023, où les ventes automobiles sont en forte hausse dans le monde. Le constructeur qui mène la danse, c’est bien évidemment Toyota avec 5.42 millions de véhicules vendus. Malgré des difficultés à écouler ses véhicules électriques, Volkswagen connaît une grosse progression de ses ventes, avec un score de 4.2 millions de véhicules vendus. Toujours aussi dynamique, le groupe Kia/Hyundai est en troisième position, avec 3.62 millions de ventes. Le groupe Renault/Nissan/Mitsubishi totalise 3.204 millions de ventes. Comme à son habitude, Stellantis tient à ses marges, et ne cherche pas forcément à battre des records de ventes. Le groupe talonne Renault/Nissan/Mitsubishi, avec 3.196 millions de véhicules écoulés. Il devance le géant américain Général Motors avec 2.97 milions de ventes. GM se concentre essentiellement sur les marchés américains et asiatiques. Ford reste en septième position avec 2.17 millions de véhicules, mais le constructeur américain est à la traîne dans l’électrification de sa gamme, en ne comptant que deux véhicules électriques, avec le F150 Lightning et la Mustang Mach-E.


Les chiffres de Janvier à Juin 2023


Toyota                                      5.420M
Volkswagen                             4.196M
Hyundai/Kia                            3.620M
Renault/Nissan/Mitsubishi     3.204M
Stellantis                                3.196M
GM                                          2.970M
Ford                                        2.170M
Honda                                     1.848M
Suzuki                                     1.522M
Mercedes                                1.237M
BMW                                       1.215M
Tesla                                       0.889M
Mazda                                     0.624M

 

    

 

     Malus écologique 2024. Ca pique fort...

 

 

     Après avoir défini les nouvelles règles du bonus écologique pour les véhicules électriques, le gouvernement vient tout juste de dévoiler le barème 2024, concernant le malus écologique. Attention, les intentions de l’état sont louables, si on était sûr que cette manne financière, aille dans les bons secteurs d’activités (infrastructure pour l’électrification du parc automobile ou énergie renouvelable), mais comme d’habitude, on a cette impression étrange, que l’automobiliste est une fois de plus, la vache à lait, pour combler la dette abyssale de notre pays. Ca va donc faire très mal en 2024, avec des mesures qui transforment l’automobile, en un vrai objet de luxe.

 

      


- On commence par l’abaissement du seuil de déclenchement du malus, aui passe de 123gCO2/km à 118g.


- Une fois que l’on dépasse le seuil maximal de 225g/km, le malus était de 50 000€ en 2023. A présent, ce seuil est à 193g/km, et le malus passe à 60 000€.


- Encore plus douloureux pour le consommateur, le malus ne sera plus plafonné à 50% du prix du véhicule, mettant à mal, bon nombre de sportives encore abordables.


- Dernière mesure importante concernant le malus au poids. Il touchait les véhicules de plus de 1800kg en 2023 (10€ par kilo supplémentaire). Il se déclenche dès 1600kg en 2024, et ce malus devient progressif (10€/kg de 1601 à 1799kg, 15€/kg de 1800 à 1899kg, 20€/kg de 1900 à 1999kg, 25€/kg de 2000 à 2099kg, et de 30€/kg à partir de 2100kg).


- Les véhicules hybrides rechargeables seront également malussés au poids, mais le seuil de déclenchement est plus élevé de 200kg.


- La Taxe sur les véhicules de société est remplacée, par une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone, et une taxe sur l’ancienneté des véhicules de tourisme. Selon le nouveau barème, pratiquement tous les véhicules hybrides rechargeables seront soumis à ces nouvelles taxes.

 

 


Quelques exemples parlant pour mieux comprendre ces nouvelles règles.


    Enormément de citadines compactes seront à présent taxées entre 50 et 150€ à partir de 2024, ce qui restera raisonnable et pratiquement indolore, pour des véhicules tels que la Peugeot 208, Renault Clio, Dacia Sandero, Hyundai i20 etc....


     Attention néanmoins, si vous décidez de vous faire plaisir avec une motorisation sportive. La douloureuse sera supportable concernant une Hyundai i20 N de 204ch par exemple, avec un malus passant de 3784 à 5105€ pour le modèle le mieux équipé. Pour une Toyota Yaris GR 261ch, c’est beaucoup plus problématique, avec un malus qui passe de 15 506€ à 48 901€. Avec le déplafonnement de ce malus, le véhicule vous coûtera à présent 37 400€ (Achat du véhicule) + 48 901€ (Malus) = 86 301€TTC au lieu de 52 906€TTC en 2023. Autant dire que sa carrière est terminée en Europe, et cela concerne également, la mythique Ford Mustang V8, soit 54 200€ (achat du véhicule) + 60 000€ (Malus) +2480€ (Malus Poids) = 116 680€TTC au lieu de 81 620€TTC en 2023. On peut également s’intéresser à des véhicules prestigieux, tels que le Mercedes GLE 450 4 Matic 367ch, qui voit son tarif passer de 122 006€TTC à 159 350€TTC, soit une augmentation très sensible, même pour une clientèle aisée. Un ludospace ultra-pratique comme le Renault Kangoo 1.3TCe de 100ch, verra son tarif passer de 28 626€TTC à 29 684€TTC, soit une augmentation de plus de 1000€. Cela représente une somme non négligeable pour les familles modestes.

 

 

 

Emissions Malus 2024


118 g/km 50 €
119 g/km 75 €
120 g/km 100 €
121 g/km 125 €
122 g/km 150 €
123 g/km 170 €
124 g/km 190 €
125 g/km 210 €
126 g/km 230 €
127 g/km 240 €
128 g/km 260 €
129 g/km 280 €
130 g/km 310 €
131 g/km 330 €
132 g/km 360 €
133 g/km 400 €
134 g/km 450 €
135 g/km 540 €
136 g/km 650 €
137 g/km 740 €
138 g/km 818 €
139 g/km 898 €
140 g/km 983 €
141 g/km 1074 €
142 g/km 1172 €
143 g/km 1276 €
144 g/km 1386 €
145 g/km 1504 €
146 g/km 1629 €
147 g/km 1761 €
148 g/km 1901 €
149 g/km 2049 €
150 g/km 2205 €
151 g/km 2370 €
152 g/km 2544 €
153 g/km 2726 €
154 g/km 2918 €
155 g/km 3119 €
156 g/km 3331 €
157 g/km 3552 €
158 g/km 3784 €
159 g/km 4026 €
160 g/km 4279 €
161 g/km 4543 €
162 g/km 4818 €
163 g/km 5105 €
164 g/km 5404 €
165 g/km 5715 €
166 g/km 6126 €
167 g/km 6357 €
168 g/km 7248 €
169 g/km 7959 €
170 g/km 8770 €
171 g/km 9681 €
172 g/km 10692 €
173 g/km 11803 €
174 g/km 13014 €
175 g/km 14325 €
176 g/km 15736 €
177 g/km 17247 €
178 g/km 18858 €
179 g/km 20569 €
180 g/km 22380 €
181 g/km 24281 €
182 g/km 26302 €
183 g/km 28413 €
184 g/km 30624 €
185 g/km 32935 €
186 g/km 35346 €
187 g/km 37857 €
188 g/km 40468 €
189 g/km 43179 €
190 g/km 45990 €
191 g/km 48901 €
192 g/km 51912 €
193 g/km 55023 €
194 g/km 60000 €

Bonus écologique 2024

 


Le marché des véhicules électriques bouleversé


      Si il est vrai que les voitures électriques sont bien plus écologiques que ses homologues thermiques, une fois construite et sur la route, son process de fabrication est par contre beaucoup plus nocif pour l’environnement. Les règles changent donc en profondeur en 2024, et tous les constructeurs devront s’adapter, en commençant par les marques chinoises. Certaines personnes considèrent ces nouvelles règles comme du protectionnisme déguisée, d’autres, les trouvent logiques et indispensables, pour l’environnement. L’objectif est d’atteindre une économie de 800 000 tonnes de rejets de CO2 par an.


      Deux nouveaux barèmes arriveront donc en 2024. Le premier concerne les véhicules 4 places, disposant d’un coffre de moins de 200 litres, et d’une autonomie de moins de 170km. Les règles seront alors plus clémentes, mais concerneront principalement les mini-citadines. Le deuxième barême, s’appliquera au reste des véhicules, qui représentent donc, la majorité des ventes.

 


     Pour bénéficier des 5000€ de bonus, ou des 7000€ pour les ménages les plus modestes (14 089€ de revenu par an), les véhicules électriques devront répondre à un certain nombre de critères, en plus du prix d’achat qui ne doit pas dépasser les 47 000€, et du poids inférieur à 2.4 tonnes. Chaque constructeur devra fournir de nombreux documents, avant la commercialisation d’un modèle en France. Cela concerne l’empreinte carbone des nombreux matériaux utilisés (Fer, or, aluminium, composants de la batterie), de l’énergie utilisé pour la fabrication du véhicule, et du transport de l’usine à la concession. Pour bénéficier du bonus écologique, chaque véhicule devra atteindre une note au moins égale à 60/80.

 


     Quelques exemples concrets pour bien comprendre le fonctionnement de ces barèmes. Concernant la production d’aluminium, les facteurs d’émission carbone sont de 8.5 pour l’Amérique du Nord, 8.6 pour l’Europe, 12.6 pour le Japon, et de 20.0 pour la Chine. Les facteurs d’émission carbone pour la transformation des matériaux ou l’assemblage d’un véhicule, sont de seulement 0.57 pour la Finlande, 0.58 pour la France, 0.70 pour l’Autriche ou l’Espagne, contrairement au 1.60 de la Chine, 1.82 de l’Inde, 1.87 de l’Indonésie ou 1.87 du Maroc. Nous avons également le facteur d’émission pour la fabrication de la batterie qui est de 53 en Europe, 55 aux Etats-Unis, 63 en Corée du Sud, 67 au Japon, et de 68 en Chine.


      Les mauvaises pratiques sont donc à bannir pour les constructeurs utilisant des usines à charbon par exemple. Cela concerne un grand nombre d’usines en Chine, mais pas seulement. Les matériaux utilisés, ou le transport pour les pays les plus éloignés de la France, seront également pris en compte. Bref, les marques chinoises dans leur ensemble, certains modèles de Corée du Sud ou du Japon, et même des véhicules d’origine européennes fabriqués à l’extérieur, risquent de ne plus bénéficier du bonus écologique. Emmanuel Macron et son gouvernement, viennent tout juste de dévoiler ce nouvel arrêté, qui prendra effet le 1er Janvier 2024.

 


    La France prévoit quatre giga-usines de batterie d’ici 2030. La première a été inaugurée en mai 2023, et concerne la société ACC (Automotive Cells Company), filiale des groupes Stellantis, Mercedes-Benz et TotalEnergies. La question est de savoir à présent, si ces nouvelles règles n’impacteront pas la vente de véhicules électriques à court-terme. Certains économistes voyent néanmoins quelques avantages pour la France ou l’Europe, comme une réindustrialisation rapide du continent, avec des régles plus équitables d’un point de vue financier et écologique.

 

  Usine ACC dans le Pas de Calais


En attendant, voici quelques exemples de véhicules qui ne bénéficieront pas ou plus du bonus écologique en 2024.


Tesla Model 3 Propulsion et Model Y Propulsion (fabriquées en Chine)
Dacia Spring
Mini Cooper Electric (New Génération)
Smart #1
Volvo EX30
MG 4, MG 5, MG ZS EV, MG Marvel
Seres 3
Leapmotor T03
Aiways U5 et U6
BYD Atto 3 et BYD Dolphin

 

LES VENTES DE BERLINES TRICORPS DANS LE MONDE EN 2022

 


      Les berlines classiques avec malle, ont bien du mal à trouver preneur en Europe, mais on sait très bien que les choses sont bien différentes dans le reste du Monde. Les SUV continuent néanmoins de grappiller des parts de marché par rapport à la berline tricorps, mais cette dernière aura toujours les faveurs du client souhaitant de l’espace, tout en gardant un comportement routier dynamique. On fait le point donc, sur les ventes 2022 des berlines du segment D et du segment D Premium, et les surprises sont nombreuses.

 


Ventes mondiales Segment D (généraliste)


1. Toyota Camry 673 300ex
2. Honda Accord 479 300ex
3. Nissan Altima 297 700ex
4. Volkswagen Passat 180 700ex
5. IKCO Peugeot 405 164 800ex (Iran)
6. Chevrolet Malibu 161 800ex
7. Hyundai Sonata 135 700ex
8. Kia K5 127 900ex
9. GAC Aion S 117 000ex
10. Geely Preface 110 800ex
11. Buick Regal 78 200ex
12. Ford Mondeo 69 400ex
13. BYD Destroyer 05 62 100ex
14. BYD Seal 51 200ex
15. Honda Envix/Crider 41 400ex
16. Xpeng P5 38 000ex
17. Mazda 6 30 700ex
18. Aeolux Yixuan Max 29 500ex
19. Skoda Superb 24 300ex
20. Subaru Legacy 23 400ex
21. Changan Raeton CC 21 600ex
22. Chevy Arrizo 8 19 000ex
23. Peugeot 408 (Chine) 16 000ex
24. Hyundai Ioniq 6 11 400ex
25. Fukang ES600 (Peugeot 408 Electric Chine) 10 200ex
26. Peugeot 508 8 900ex
27. Peugeot 508L (Chine) 7 000ex
28. Opel/Vauxhall Insignia 5 200ex
29. Samsung SM6 4 300ex

 

 

La Toyota Camry fait donc encore la loi dans cette catégorie, en ayant trouvé sa place sur nombres de marchés, tout en misant sur une excellente réputation, côté fiabilité. D’ailleurs, ce n’est pas une surprise de retrouver trois japonaises sur le podium. Grosse surprise à la cinquième place, avec une Peugeot 405 qui est un véhicule ultra-populaire en Iran. La société IKCO produit toujours cette berline sûre et économique à l’entretien. Après les nombreuses sanctions internationales contre l’Iran, le groupe Stellantis n’a plus aucune relation avec son ancien partenaire IKCO.

 

 

Ventes Mondiales Segment D (Premium)


1. Tesla Model 3 482 200ex
2. BMW Série 3 259 400ex
3. Mercedes Classe C 241 100ex
4. Audi A4 181 100ex
5. Volvo S60 40 400ex
6. Lexus IS 33 500ex
7. Cadillac CT4 20 900ex
8. Genesis G70 20 200ex
9. BMW i3 Sedan (Série 3 Electric Chine) 14 500ex
10. Acura TLX 13 100ex
11. Alfa-Romeo Giulia 13 000ex
12. Jaguar XE 12 300ex
13. Nio ET5 11 900ex
14. Infiniti Q50 8 000ex


La Tesla Model 3, considérée comme véhicule Premium, malgré une qualité de finition parfois aléatoire, devance le trio allemand (Série3, Classe C, A4). A noter néanmoins, le retard pris par l’Audi A4, certainement dû à son âge avancé. Les très sexy Alfa-Roméo Giulia ou Jaguar XE, sont toujours à la peine et en queue de peloton, malgré leurs nombreuses qualités.

 

ALPINA à la Réunion

 

Célèbre préparateur allemand, son fondateur Burkard Bovensipien a mis au point le carburateur double corps Weber en 1962. Le succès arrive très vite dans le monde de la compétition automobile, et BMW a une totale confiance en Alpina, en maintenant la garantie constructeur du véhicule. Le préparateur souhaite se lancer dans la construction de véhicule de série en 1978, en perfectionnant les produits BMW. Il devient officiellement un constructeur automobile en 1983.

 

En 2026, Alpina sera intégré au groupe BMW. En attendant, la petite firme allemande produit environ 1700 voitures en année pleine. Produits haute-couture, Alpina peaufine entièrement l’habitacle, avec du cuir Lavinella. La couleur des cuirs ou des surpiqûres, sont évidemment personnalisable et la plupart des clients souhaite d’ailleurs configurer leur propre véhicule. Alpina optimise également l’ensemble mécanique des BMW. Suspension, transmission intégrale, boîte de vitesse, direction, freinage, refroidissement, échappement, cartographie moteur, Alpina travaille en collaboration avec Pirelli pour la monte pneumatique de ses véhicules, avec des P Zero ALP spécifiques.

 

LEAL Réunion importera donc officiellement les modèles Alpina sur notre île, avec une marque qui se positionne entre BMW et Rolls-Royce. Produit haut de gamme par excellence, le client Réunionnais pourra configurer son véhicule à l’envie, ou faire confiance en la concession locale, qui disposera très certainement d'un véhicule dans son show-room. LEAL Réunion souhaite écouler entre 5 et 10 Alpina par an. Actuellement, le concessionnaire dispose d’une Alpina XD4 développant 394ch, pouvant croiser à 268km/h, à un tarif coquet de 209 900€TTC malus écologique de 50 000€ compris. Ci-dessous, on vous présente la gamme Alpina disponible sur commande.

 

 

Diesel:

 

Alpina D3S de 355ch (273km/h)

 


Alpina D4S Gran Coupé de 355ch (270km/h)

 


Alpina XD3 de 394ch (267km/h)

 


Alpina XD4 de 394ch (268km/h)

 

 

 

 

Essence :

 

Alpina B3 de 495ch (305km/h)

 


Alpina B4 Gran Coupé de 495ch (301km/h)

 


Alpina B5GT de 634ch (330km/h)

 


Alpina XB7 de 621ch (290km/h)

 


Alpina B8 de 621ch (324km/h)

 

 

Stellantis annonce un investissement de plus de 130 millions d’euros dans son usine d’Eisenach en Allemagne, berceau du SUV compact Opel Grandland. Cette décision permettra de fabriquer le successeur électrique du Grandland sur la toute nouvelle plateforme STLA Medium. La production de ce nouveau véhicule électrique (BEV) devrait démarrer au second semestre 2024.


L’ajout d’un véhicule BEV à Eisenach soutient l’objectif ambitieux d’Opel : devenir une marque 100 % électrique en Europe d’ici 2028. L’Opel Grandland actuellement fabriqué à Eisenach, dispose déjà des versions hybrides rechargeables.


« Eisenach, la plus compacte de nos usines allemandes, a démontré son dynamisme en matière d’amélioration de la qualité », a déclaré Arnaud Deboeuf, Stellantis Chief Manufacturing Officer. « L’attribution de STLA Medium, l’une de nos nouvelles plateformes 100 % électrique, à Eisenach permettra aux talentueux collaborateurs du site de poursuivre à la fois la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité des véhicules qu’ils produisent, pour la plus grande satisfaction de nos clients. »


« Depuis 31 ans nous assemblons des véhicules d’une qualité irréprochable ici, dans le Land de Thuringe, tout en améliorant sans cesser notre compétitivité. Et nous allons poursuivre sur cette voie avec le successeur électrique de l’Opel Grandland », a déclaré Florian Huettl, CEO d’Opel. « Cette décision représente une nouvelle étape décisive vers l’objectif fixé d’Opel : devenir une marque 100 % électrique en Europe d’ici 2028. »

 

Communiqué du 16 mars 2023

 

Porsche enregistre des résultats record et lance le programme « Road to 20 »

 

 

• Nouveaux records : le chiffre d’affaires du Groupe est en hausse à 37,6 milliards d’euros, le résultat opérationnel progresse à 6,8 milliards d’euros.
• Le nombre de véhicules livrés et le flux de trésorerie disponible net de la branche automobile atteignent également des niveaux record.
• La rentabilité opérationnelle du Groupe passe de 16,0 à 18,0 % en glissement annuel.
• Porsche poursuit la mise en œuvre de sa stratégie en incarnant le luxe moderne. L’entreprise vise une rentabilité opérationnelle supérieure à 20 % sur le long terme grâce à son nouveau programme « Road to 20 ».
• Oliver Blume, Président du Directoire : « Dans un contexte difficile, nous enregistrons le meilleur résultat de l’histoire de Porsche, et de loin, grâce à un formidable travail d’équipe. »
• Lutz Meschke, Directeur financier : « En lançant le programme “Road to 20”, nous entendons gagner en résilience et faire de Porsche une marque plus solide que jamais. »

 

   La société Porsche AG clôt son exercice 2022 avec quatre nouveaux records au compteur. Le chiffre d’affaires du Groupe au titre de l’exercice 2022 atteint 37,6 milliards d’euros, en hausse de 13,6 % (2021 : 33,1 milliards d’euros). Le résultat opérationnel du Groupe s’élève à 6,8 milliards d’euros, une augmentation de 1,5 milliard d’euros en glissement annuel (+ 27,4 %). Les livraisons (nombre d’unités livrées aux clients) et le flux de trésorerie disponible net du Groupe atteignent également des records absolus lors de l’exercice 2022. La rentabilité opérationnelle du Groupe augmente quant à elle de 16,0 % à 18,0 %. Pour l’exercice en cours, le constructeur de voitures de sport de Stuttgart franchit une nouvelle étape dans la mise en œuvre de sa stratégie de luxe moderne et lance un programme ambitieux baptisé « Road to 20 » pour atteindre son objectif de rentabilité à long terme.

 

« Dans un contexte difficile, nous enregistrons le meilleur résultat de l’histoire de Porsche, et de loin », déclare Oliver Blume, Président du Directoire, en dressant le bilan positif du dernier exercice. « Nous avons également réussi à proposer à nos clients, cette année encore, de nouveaux produits d’exception. Cette réussite est le fruit d’un formidable travail d’équipe. »

 

   Avec son carnet de commandes bien rempli, Porsche AG a réussi à livrer à ses clients 309 884 voitures l’an dernier malgré les incidences négatives de la guerre en Ukraine, les contraintes liées à la pandémie de coronavirus et les difficultés persistantes qui entravent les chaînes logistiques à l’échelle mondiale, un chiffre en hausse de 2,6 % en glissement annuel (2021 : 301 915 unités). En 2022, le flux de trésorerie disponible net de la branche automobile passe quant à lui de 3,7 milliards d’euros à 3,9 milliards d’euros. « Notre réussite s’appuie sur une amélioration de notre positionnement tarifaire, un solide mix produit, une augmentation des ventes de voitures, des effets de change favorables et une remarquable maîtrise des coûts », précise Lutz Meschke, vice-président du Directoire, en charge des Finances et des Systèmes IT.

 

Oliver Blume, Président du Directoire (CEO), et Lutz Meschke, Directeur financier (CFO), se réjouissent des résultats de l’exercice 2022

Leal Réunion a le plaisir de vous annoncer la reprise totale de ses activités depuis le mercredi 8 mars 2023. Après 3 semaines à l’arrêt et toutes les conséquences que cette cyberattaque a impliqué au niveau financier et social, nous sommes heureux de pouvoir opérer et accueillir de nouveau notre clientèle. Durant cette période d’inactivité, nos équipes informatiques ont travaillé de concert jour et nuit afin de permettre la sécurisation de toutes les données et la protection des intérêts de notre clientèle. La synergie et les compétences globales de tous les acteurs au sein du Groupe Leal ont permis une sortie de crise rapide et efficace et mis en lumière la grande résilience du Groupe. Grâce à l’expertise de compagnies internationales et locales, nous avons pu récupérer, décrypter nos fichiers et protéger nos données pour une reprise normale de nos activités tout en conservant notre historique depuis la création de Leal Réunion.


Nous continuons nos investigations concernant la provenance de cette cyberattaque. Nous travaillons également sur les mesures légales qui s’imposent et le suivi du dossier auprès des autorités compétentes. A l’issue de ce bilan, nous contacterons si nécessaire notre clientèle dans l’hypothèse de la compromission de données personnelles. Nous présentons une nouvelle fois nos sincères excuses à nos clients pour la gêne occasionnée pendant cette période ayant pour conséquences le report de rendez-vous atelier, l’obligation de différer un projet d’achat ou le retard dans la livraison de nouveaux
véhicules.


« Nous tenons à remercier chaleureusement tous nos clients, nos partenaires, le monde
des affaires et le public en général pour leur solidarité, leurs encouragements et leur
patience pendant ces moments difficiles. Nous sommes à présents plus motivés que
jamais pour la reprise à 100% de nos activités. »

 

Philippe-Alexandre REBBOAH
Directeur Général LEAL RÉUNION

 

     HYUNDAI TUCSON, Roi des SUV compacts en Europe

 

 

Communiqué du 24 Février 2023

 

     Si le segment des SUV occupe aujourd’hui une place prépondérante en Europe, il était encore émergent il y a vingt ans lors de l’arrivée de Hyundai TUCSON sur le marché. Depuis son lancement en 2004, le best-seller mondial de Hyundai n'a jamais cessé de défier la tendance. Aujourd'hui, dans sa quatrième génération, TUCSON conserve une grande popularité auprès de la clientèle européenne. D’après les chiffres compilés par JATO Dynamics, fournisseur d'informatique décisionnelle dans le secteur automobile, TUCSON est arrivé en tête des ventes sur le segment européen des SUV compacts en 2022, avec 150 803 unités immatriculées. Malgré le recul enregistré par le marché européen des véhicules neufs sur un an, TUCSON a vu ses ventes progresser de 1 % par rapport à 2021. Cette excellente performance a permis au plus prisé des SUV de Hyundai de se classer au huitième rang de l’ensemble des véhicules vendus en Europe.  Hyundai se félicite des excellents résultats obtenus par TUCSON en 2022 sur l’ensemble du marché européen

 

   En Espagne, TUCSON est arrivé en tête des ventes en 2022, toutes marques confondues, avec 21 985 unités écoulées en chiffres cumulés, une performance qu’il doit avant tout à ses équipements high tech, à son design avant-gardiste et à sa vaste gamme de motorisations adaptée aux besoins de chaque conducteur. En outre, Hyundai Motor Espagne a terminé l’année au troisième rang des ventes sur son marché national, enregistrant une part de marché record de 7,32 %.

 

   Au Royaume-Uni, Hyundai a réalisé en 2022 sa part de marché la plus élevée de toute son histoire (5,0 %), avec 80 419 véhicules neufs immatriculés sur 12 mois. TUCSON a totalisé à lui seul 27 839 immatriculations, soit 35 % des ventes totales. Avec sa riche dotation de série, son design séduisant et ses motorisations à faibles émissions, le SUV de taille moyenne de Hyundai a décroché une part de marché de 5,3 % sur son segment. TUCSON a été le SUV de taille moyenne le plus populaire auprès des clients britanniques, se classant à la septième position du classement des ventes de véhicules au niveau national. Il est également arrivé en tête des ventes en Irlande, toutes marques confondues, avec 6 432 unités écoulées.

 

   En France, TUCSON a aussi connu une belle évolution depuis son lancement. En 2020, le SUV compact totalisait près de 1 080 immatriculations. Hyundai avait alors une part de marché de 0,4% sur ce segment. Deux ans plus tard, 18 000 TUCSON étaient immatriculés, permettant à Hyundai d’atteindre une part de marché record de 6% sur le segment des SUV compacts. L’an passé, 77% des véhicules vendus étaient hybride (HEV) ou hybride rechargeable (PHEV). TUCSON est aujourd’hui dans le top 5 des ventes volume sur son segment, en faisant le premier SUV compact importé sur le marché français.

 

     "Après une nouvelle année marquée par de fortes ventes en Europe, TUCSON a désormais franchi un cap supplémentaire en se hissant à la tête du segment particulièrement concurrentiel des SUV compacts. Conjugué à son design séduisant et à ses technologies centrées sur le client, le succès commercial de TUCSON témoigne de notre engagement à proposer aux clients européens des produits de grande qualité à même de répondre à leurs différents styles de vie et de dépasser leurs attentes."

 

Michael Cole Président et CEO de Hyundai Motor Europe

 

            

NOUVELLE ORGANISATION DU GROUPE RENAULT-NISSAN

 


Communiqué Groupe Renault , 30 janvier 2023

 

    Après plusieurs mois de discussions constructives avec Nissan Motor Co. Ltd, Renault Group
annonce aujourd'hui que, sous réserve de l'approbation de son Conseil d'administration, il a franchi
une étape majeure dans ses discussions sur la définition des nouvelles bases de leur partenariat.
L'ambition est de renforcer les liens de l'Alliance et de maximiser la création de valeur pour
l’ensemble des parties prenantes avec une approche en trois dimensions :

 


• Relancer le partenariat avec des projets opérationnels à forte création de valeur
“ Projets clés en Amérique latine, en Inde et en Europe, qui seraient déployés selon trois
dimensions : marchés, véhicules et technologies.


• Renforcer l'agilité stratégique avec de nouvelles initiatives auxquelles les partenaires peuvent
se joindre
“ Nissan investirait dans Ampere, le
pure player de l’électrique et du software fondé par
Renault Group, dans le but de devenir un actionnaire stratégique.

 

 


• Une gouvernance équilibrée et des participations croisées pour favoriser l'accélération des
gains d'efficacité opérationnelle
“ Renault Group et Nissan conserveraient une participation croisée de 15%, avec une
obligation de conservation, ainsi qu'une obligation de plafonnement de leurs participations.
Ils seraient tous deux en mesure d'exercer librement les droits de vote attachés à leur
participation directe de 15%, avec un plafond de 15%.
“ Renault Group transférerait 28,4% de ses actions de Nissan dans une fiducie française, où les
droits de vote seraient "neutralisés" pour la plupart des décisions, mais où les droits
économiques (dividendes et produits de vente des actions) bénéficieraient toujours
entièrement à Renault Group jusqu'à la vente de ces actions.
“ Renault Group donnerait instruction au fiduciaire de vendre ces actions Nissan si les
conditions économiques sont raisonnables pour Renault Group, dans le cadre d'un processus
organisé et ordonné, mais il n'aurait aucune obligation de vendre ses actions dans un délai
spécifique prédéterminé.
“ L’Alliance Operating Board resterait l’instance de coordination.

 

Ci-dessous, l'ancien rapport de force pour la gouvernance du Groupe


Les accords sont en cours de finalisation et la transaction reste soumise à l'approbation des
conseils d'administration de Renault Group et de Nissan.
Les membres de l'Alliance prévoient de faire une annonce immédiatement après l'approbation par
les conseils d'administration.

 

La Toyota Yaris Cross, voiture la plus produite en France en 2022

 

 

 COMMUNIQUÉ TMMF (Toyota Motor Manufacturing France) du 26/01/2023 

 

     Selon les données du cabinet Inovev, la Toyota Yaris Cross est devenue la voiture la plus produite en France en 2022, tous modèles et marques confondus. Le site Toyota Motor Manufacturing France (TMMF) d’Onnaing-Valenciennes, situé dans la région Hauts-de-France, a ainsi produit 161 508 Yaris Cross en 2022 Au total 255 584 véhicules ont été produits en 2022 par TMMF avec la Yaris 4ème génération et la citadine de la marque Mazda. C’est le deuxième plus important volume de production depuis les débuts du site en 2001.

 

 

     Produite depuis juillet 2021 sur le site valenciennois, la Yaris Cross fait une entrée remarquée sur le marché européen puisqu’elle figure déjà dans le top 5 du segment des SUV citadins. La Yaris Cross succède à la Yaris au palmarès des véhicules les plus produits en France, Yaris qui était déjà arrivée en tête de ce classement à sept reprises lors des dix dernières années. Avec la production de ce deuxième véhicule, Toyota Motor Manufacturing France (TMMF) a enregistré en 2022 son deuxième plus fort volume d’activité depuis son démarrage en 2001. Avec un total de 255 584 unités produites, TMMF s’est rapproché de son record établi en 2007 avec 262 243 véhicules. Yaris Cross a représenté 63% de la production annuelle du site avec un ratio record de motorisation hybride auto-rechargeable de 95%.

 

                                

 

Porté par le succès de son véhicule dans un segment en croissance, TMMF ambitionne de dépasser en 2023 le seuil des 280 000 voitures produites, ce qui établirait un nouveau record de production pour le site valenciennois. Ce fort niveau d’activité permet ainsi à TMMF de poursuivre son plan de transformation de 500 contrats CDD en contrats CDI comme annoncé l’été dernier. À ce jour, l’entreprise compte un effectif de 5 043 personnes dont 3 747 en CDI et 824 CDD. Le cap historique des 4 000 CDI pourrait être atteint d’ici fin 2024.

 

« L’arrivée de la Yaris Cross sur notre ligne de production en complément de la Yaris 4ème génération marque un tournant dans l’histoire de notre site. Un véhicule Toyota sur quatre vendu en Europe est produit ici à TMMF. Ce qui fait de notre site le plus important pour le groupe en Europe. C’est une excellente nouvelle pour tous nos salariés ; notre ambition d’atteindre les 300 000 véhicules produits par an prend de plus en plus forme » déclare Jim Crosbie, Président de Toyota Motor Manufacturing France.

 

« La Yaris Cross, auréolée de la certification Origine France Garantie et voiture la plus produite en 2022, confirme son succès sur le marché français. Ce succès associé à celui de la Yaris fait de notre marque le leader du « Made in France » automobile sur le territoire français, » conclut Frank Marotte, Président-directeur général de Toyota France.

 

NORVEGE, Eldorado de la Voiture Electrique

 


    La Norvège est connue en Europe pour être le territoire, où la qualité de vie reste bien supérieure à tous les autres pays de la zone. La sécurité, l’éducation, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, le système de santé, le lien social entre les gens, ce pays Nordique met également l’accent ces dernières années, sur l’environnement. Malgré le fait d’être le premier producteur d’hydrocarbures en Europe, le gouvernement a décidé de fortement privilégier l’achat de véhicules 100% électriques pour son peuple. Des aides très incitatives ont été mises en place, depuis les années 90, et se sont renforcées à partir de 2001. L’acheteur d’un véhicule électrique, ne paiera pas de TVA (25%), de taxe supplémentaire pour l’achat d’un véhicule, les frais de péages sont minorés, certaines places de parking sont gratuites, et les voitures électriques sont autorisées dans les voies de bus. Cela coûte une petite fortune à l’état Norvégien, soit l’équivalent de 3.8 milliards d’euros par an. En 2023, les véhicules électriques dépassant les 500 000 couronnes (47 000€), seront à nouveau soumis à la TVA.

 


    Le pays souhaite tout simplement mettre fin à la commercialisation des véhicules thermiques, d’ici 2025, soit 10 ans avant tous les autres pays européens. Il faut savoir qu’à la fin de l’année 2022, le parc automobile Norvégien se composait de 20% de véhicules électriques, et de 80% de véhicules thermiques, hybrides ou hybrides rechargeables. Si on se concentre sur l’évolution des ventes, année par année, l’ascension de la voiture Zéro émission est encore plus impressionnante.


Part de marché des véhicules électriques depuis 2012


2012 : 2.9% des ventes
2013 : 5.5%       //
2014 : 12.5%     //
2015 : 17%        //
2016 : 16%       //
2017 : 21%       //
2018 : 31%       //
2019 : 42%       //
2020 : 54%       //
2021 : 64.5%    //
2022 : 79.3%    //

 

 

   Aujourd’hui, quatre véhicules sur cinq, vendus en Norvège, sont 100% électriques. On peut donc s’attendre à voir le parc automobile, fortement évoluer dans les années à venir, malgré des aides incitatives moins intéressantes. A titre d’information, le parc automobile Français, se compose de 0.64% de voitures électriques fin 2022, et les ventes représentent 12% de part de marché pour l’année 2022. Qu’on aime ou pas la voiture électrique, il faut saluer les énormes investissements de la Norvège, concernant la transition énergétique dans le monde du transport, et reconnaître son avance considérable par rapport aux autres pays de la zone Euro.

 

 

 

   Ce pays Nordique profite pour le moment de la grosse manne financière, que représente la vente de ses hydrocarbures, en essayant de limiter sa consommation intérieure. Entre le pétrole et le gaz naturel, les réserves à disposition mettent la Norvège à l’abri, pendant encore, une quinzaine d’années. Il faut savoir que 95% de l’électricité produit en Norvège, provient de barrages hydroélectriques. Bien évidemment, à long terme, avec son parc automobile qui n’arrête pas d’évoluer, le pays sera obligé de faire appel à d’autres solutions, et l’éolien, est la première choisie à court terme.

 

 

   Avant de s’attaquer à toute l’Europe, les constructeurs chinois de véhicules électriques, se sont d’abord intéressés au marché automobile Norvégien. Ayways, MG, Nio, Xpeng, BYD, ces marques grapillent petit à petit des parts de marché en Norvège. Bien sûr, les constructeurs les plus populaires restent Tesla, les modèles du groupe Volkswagen, Volvo/Polestar ou le groupe Hyundai/Kia. La première Française 100% électrique, c’est la Peugeot e-2008, qui se classait en 15ème position à la fin de l’année 2021. La Tesla Model 3 est de loin, le véhicule le plus vendu dans le pays.

 

 

 

   Les villes et les infrastructures, se sont adaptées à la voiture électrique. Néanmoins, les près de 1500 points de recharge restent insuffisants pour une ville, comme Oslo. Ces places de parking gratuites sont prisées dès le petit matin, les véhicules électriques encombrent les voies de bus, et le manque à gagner au niveau des péages, commence à se faire sentir. Les politiques incitent les promoteurs immobiliers, à investir dans des infrastructures de recharge, en périphérie de la capitale. Le problème de la circulation ne s’arrange pas, et les transports en commun sont fortement recommandés (Bus et Tramway). Justement, les bus se convertissent également, et deviennent électriques. L’autre problème de taille, c’est les points de recharge à domicile, quand vous habitez un immeuble. La Norvège planche également sur le recyclage des batteries en fin de vie. Tout n’est donc pas rose, mais ce pays Nordique reste un véritable laboratoire pour le continent européen.

 

 

Janvier 2023

 

DUCATI


           2022, la Consécration


Société née en 1926, la marque Ducati est spécialisée dans la fabrication de composants électriques, de radios ou encore d’appareils photos, et il faudra attendre 1946, après la deuxième guerre mondiale, pour découvrir la première bicyclette motorisée. En faillite dès 1949, les frères Ducati disparaissent de la circulation, et l’entreprise va connaître de nombreux propriétaires. L’état Italien pour commencer de 1949 à 1983, puis les frères Castiglioni (propriétaires de Cagiva) de 1983 à 1996, le fond d’investissement américain Texas Pacific Group de 1996 à 2006, et le fond d’investissement italien InvestIndustrial de 2006 à 2012, juste avant l’arrivée du groupe Volkswagen. C’est alors la marque premium allemande Audi, qui prend les choses en main à partir de 2012. Véritable stratégie à long terme avec les moyens financiers qui vont bien, la gamme va très vite s’étoffer. Fiable, performant, technologique, mais toujours assez exclusif, chaque nouveau modèle dispose encore aujourd’hui, d’un caractère très italien.

 



La compétition est également dans les gènes de la marque depuis 1954, et le célèbre ingénieur Fabio Taglioni, va mettre au point la distribution desmodromique dès 1958, avec un rappel des soupapes sans ressort, grâce à un culbuteur. Les succès s’enchaînent (rally, TT, Formule 750), et la puissance des monstres rouges, fait des ravages en course, à part dans le monde des Grand-Prix. A la fin des années 80, le constructeur italien commence à mettre au point le bloc Desmoquattro, avec des bicylindres en V à 90°, à 4 soupapes par cylindre, refroidis par eau, et dotés d’une injection électronique.

 

 

On voit alors la naissance de la Ducati 851 en 1987, une moto de route très exclusive, réservée aux connaisseurs, et qui va totalement dominer le championnat du monde de Superbike, de 1990 à 1992, avec dans un premier temps, le pilote Français Raymond Roche (1990), puis l’Américain Doug Polen (1991 et 1992). La Ducati 888 fait une courte apparition en 1993, avant de laisser la place à la merveilleuse 916 dessinée par Massimo Tamburini et Sergio Robianno, peut-être la plus belle moto jamais conçue. Une partie cycle totalement nouvelle, un moteur qui passe à 916cm3, cette machine va dominer le Superbike, avec à son guidon, la légende, Carl Fogarty (Champion du Monde 1994, 1995, 1998, 1999). La moto va connaître un certain nombre d’évolutions et d’autres têtes d’affiche comme Troy Corser (Champion du Monde 1996), Troy Bayliss (Champion du Monde 2001, 2006 et 2008), Neil Hodgson (Champion du Monde 2003), James Toseland (Champion du Monde 2004) ou Carlos Checa (2001), vont s’imposer sur la machine Rouge. En tout, la marque va rafler 17 titres constructeurs et 14 titres pilote de 1990 à 2011. Il faudra attendre cette fameuse année 2022, avant de voir Ducati triompher à nouveau, cette fois-ci, avec la V4R Panigale. Effectivement, le pilote Espagnol, Alvaro Bautista a enfin réussi à conquérir le titre, après son échec en 2019, sur cette même machine.

 

Ci-dessous, Bautista sur la Panigale V4R en Superbike


L’histoire est un peu plus courte en Grand-Prix. Malgré quelques tests dans les années 70, c’est plutôt en 2003 que la marque débarque officiellement dans la catégorie MotoGP. Le constructeur de Bologne profite du nouveau règlement, avec l’arrivée des moteurs 4 Temps. Le pilote Italien Loris Capirossi, arrive à dompter tant bien que mal, cette nouvelle machine. Il faudra néanmoins attendre 2007, et l’extra-terrestre Casey Stoner, pour fêter le premier titre pilote dans la catégorie. Seul le pilote Australien était capable d’être efficace à son guidon, la Desmodici étant devenue trop rétive pour les autres pilotes officiels. La marque reste bien évidemment un acteur majeur du Championnat pendant de nombreuses années, mais aucun pilote n’est capable de remporter un titre à son guidon, et il faudra encore attendre cette fameuse année 2022. Francesco Bagnaia a réussi à faire triompher les Rouges, grâce à une fin de saison incroyable, et 7 victoires lors de cette saison. En tout, la firme Italo-Allemande, a remporté 2 titres pilote et 4 titres constructeurs, depuis 20 ans.

 

Ci-dessous, Bagnaia sur la Ducati Motogp


La gamme Ducati est aujourd’hui très complète, et comprend les trails Multistrada et Desert X, les Roadsters Monster, Streetfighter et Diavel, l’Hypermotard, la Scrambler, la routière Supersport, et les supersportives Panigale V2 et V4. Ci-dessous, un petit aperçu des ventes de Ducati de 2011 à 2021.

 

Ci-dessous, les ventes de Ducati dans le monde de 2011 à 2021

 

 

 

Novembre 2022

28 Octobre 2022

 

BYD

 

 

Le plus prometteur des constructeurs Chinois ????

 

   Très clairement, le plus gros marché automobile au Monde se trouve en Chine, et nous ne sommes pas vraiment étonnés du développement rapide des constructeurs locaux. Parmi les leaders, on retrouve notamment les marques ou les groupes, Geely, Chery, FAW, SAIC, Aiways, Seres, Great Wall, Jiangling Motors, GAC Motor, Xpeng, Nio et consorts. Certaines de ces marques ne vous disent certainement rien, mais on en oublie pourtant une bonne trentaine. La plupart de ces constructeurs ont un avenir radieux qui s’offre à eux, mais on va s’intéresser aujourd’hui, à la marque BYD (Build Your Dreams). Pourquoi ? Constructeur automobile depuis seulement 2003, cette société dispose en effet d’un atout majeur dans sa manche. Fabricant de batterie nickel-cadmium ou lithium-ion depuis 1995, elle maîtrise également ses approvisionnements en matières premières, tout en se chargeant de la transformation de ces dernières. Fournisseur incontournable de batteries pour les téléphones portables (Nokia, Samsung, Motorola), BYD a connu une expansion rapide, en devenant constructeur automobile. Il s’agit du troisième plus gros fabricant de batteries au monde, derrière son concurrent chinois CATL, et le Coréen LG. Néanmoins, sur les 30 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2021, la part dû à l’automobile était de 52%.

 

Part de marché en GWh (premier semestre 2022), fabricants de batteries

 

CATL                70,9
LG                    29,2
BYD                 24.0
Panasonic        19,5
SK On              13,2
Samsung Sdi    10.0
CALB                 8,4
Guoxuan            5,8
Sunwoda           3,1
SVOLT               2,6

 

 

 

    Warren Buffet, un des hommes les plus riches au monde, et un des plus gros investisseurs américains, est rentré au capital de la société chinoise en 2008, et possède aujourd’hui 8% des actions, ce qui n’est certainement pas un hasard. BYD a produit en 2021, 747 540 véhicules, et cela comprend 641 000 véhicules électrifiés, dont 314 000 hybrides rechargeables et 327 000 véhicules 100% électriques. Si on prend en compte uniquement ce dernier chiffre, on se rend compte que la marque se classe quatrième producteur de véhicules 100% électrifiés derrière Tesla, et sa production de 936 172 VE, la co-entreprise GM-SAIC-Wuling (609 730 VE) et Volkswagen Group (451 131 VE). De janvier à Septembre 2022, Tesla reste largement leader après avoir écoulé plus de 900 000 VE dans le monde, mais BYD connaît une progression très intéressante par rapport à l’exercice précédent, avec 582 000 véhicules électrifiés (Hybrides et VE), et l’année n’est pas finie. N’oublions pas que le constructeur Chinois n’est pas encore implanté en Europe. Justement, BYD annonce la commercialisation de quatre modèles sur le vieux continent, et on peut déjà passer la commande.

 

Part de marché, Véhicules 100% électriques (Premier semestre 2022)

 

Tesla             13,60%
SAIC-GM          9,30%
BYD                 8,50%
Volkswagen     8,50%
Hyundai Kia     6,20%
Geely-Volvo     6,20%
Autres           47,70%

 

 

Le secret de la réussite, comme on vous le disait, c’est la maîtrise de ses approvisionnements. La société chinoise investit massivement dans les mines de lithium en Chine, et s’apprête même à acquérir six mines en Afrique, afin d’assurer son besoin en lithium, pour les dix années à venir. Pour sa chaîne de production automobile, BYD est donc son propre fournisseur de batteries, ce qui réduit forcément les délais de livraison et les coûts. Tesla est d’ailleurs un de ses meilleurs clients, et cela renforce la filiale batterie de la société chinoise. La nouvelle batterie Blade conçue par BYD, semble également révolutionnaire. Plus compacte avec ses cellules en lame, un rendement énergétique plus intéressant, cette nouvelle génération de batterie, a aussi la particularité d’être beaucoup plus robuste, notamment lors d’un accident, et plus résistante à la chaleur en prime.

 

 

L’avenir de ce constructeur chinois passe forcément par l’Europe. BYD a profité du Salon de Paris 2022, pour présenter quatre modèles (Han, Tang, Atto 3, Song), qui seront commercialisés sur le vieux continent (disponibles à la commande dès 2022), et un cinquième modèle (Seal) est prévu pour l’année prochaine. Plutôt populaire en Norvège, avec une gamme disponible à la vente depuis 2021, on peut s’attendre à un accueil semblable dans les autres pays de la zone, si son réseau de distribution est à la hauteur. Cette arrivée en grande pompe en Europe, va très vraisemblablement, décupler sa production et faire exploser son chiffre d’affaires.

 

BYD Han EV, berline haut de gamme de 4.99m (puissance de 516ch, autonomie de 520km)

 


BYD Tang EV, SUV haut de gamme 7 places de 4.87m (puissance de 516ch, batterie de 86.4kWh, autonomie de 400km)

 

BYD Atto 3 EV, SUV compact de 4.46m (puissance de 206ch, batterie de 60.4kWh, autonomie de 420km)

 

BYD Song DM-i Plug-in Hybrid, SUV de 4.70m (Puissance 110ch en thermique et 180ch en électrique, autonomie de 50km en mode zéro émission)

 

BYD Seal EV, berline de 4.80m (Puissance de 201ch ou 523ch, batterie de 61.4 ou 82.5kWh)

18 Octobre 2022

 

Le Marché du segment B-SUV sur les neuf premiers mois de l’année

 


(01 Janvier au 30 Septembre 2022)


Sur notre île, il n’est pas vraiment étonnant de constater que les véhicules du segment B, sont les plus populaires. Bien suffisantes pour une petite famille, même lors des sorties dominicales, les citadines compactes représentent environ 38% des ventes sur notre marché. On s’intéresse aujourd’hui au segment des B-SUV, très en vogue actuellement, et qui représente 20.70% des ventes VP (Véhicule particulier), soit 3971 véhicules vendus depuis le début de l’année.

 

23 Septembre 2022

 

 

Crise des semi-conducteurs

 

Une catastrophe pour les constructeurs automobiles

 

 

     Inutile de vous expliquer dans le détail ce qu’est un semi-conducteur. Destiné à devenir une puce électronique, il est indispensable, dans tous les appareils électriques ou électroniques. Cela comprend votre téléphone, votre ordinateur, votre four, votre machine à laver, votre téléviseur, votre sèche-cheveux....., mais également votre voiture. La crise du Covid19 a mis KO les producteurs de semi-conducteurs, qui ne peuvent aujourd’hui, plus faire face à la demande. La guerre en Ukraine aggrave la situation, avec des pénuries de matières premières comme le néon Ukrainien (pour graver les puces), ou le palladium Russe. Les tensions entre la Chine et Taiwan font également trembler la planète, et un éventuel conflit est à proscrire. Les entreprises informatiques et de téléphonie mobile (58% des achats de puces électroniques), sont prioritaires, et représentent les plus gros clients. Le monde de l’automobile ne représente environ que 15% de la demande, et passe au second plan. Les constructeurs automobiles sont définitivement en grande difficulté depuis 2021, et sont obligés de mettre à l’arrêt de nombreuses chaînes de production. La fabrication des modèles hybrides ou électriques, est devenu problématique, et certains véhicules thermiques doivent à présent faire l’impasse sur pas mal d’options. Certains économistes avaient prévu la fin de cette crise en 2022, mais la réalité est tout autre, et le secteur espère une amélioration d’ici 2024. Cette situation a également pour conséquence, de faire augmenter les prix.


      Un semi-conducteur comprend de nombreuses matières premières, telles que le silicium, le germanium, l’arséniure de gallium ou le carbure de silicium. Ce n’est pas ce qui va nous intéresser aujourd’hui, puisque ces matériaux ne sont pas rares sur notre planète. On va plutôt se pencher sur sa fabrication, avec des professionnels du secteur plutôt mal répartis selon les continents. Attention à ne pas confondre le secteur fonderie et fabrication. Le chiffre d’affaires global pour la fabrication des semi-conducteurs dans le monde, est passé de 465.4 milliards de dollars en 2020, à 554.1 milliards en 2021, et atteindra plus de 1000 milliards de dollars d’ici 2030, mais les champions de la fonderie ont un rôle capital.

 


     Les spécialistes des semi-conducteurs se trouvent à Taiwan, où on compte les entreprises TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), Media Tek ou UMC. La première citée, domine totalement le marché des semi-conducteurs. Elle fournit 50% de la demande mondiale en tant que fondeur, et est une des seules entreprises à fabriquer des semi-conducteurs de moins de 7 nanomètres d’épaisseur. La Chine est totalement dépendante de Taiwan, concernant les semi-conducteurs, et l’arrêt d’une de ses usines, se solderait par une crise économique mondiale majeure. TSMC compte parmi ses clients, le géant Apple et le concepteur et revendeur américain de puces, Qualcomm. TSMC a réalisé un chiffre d’affaires de 57.44 milliards de dollars en 2021 en tant que fondeur, et 14.88 milliards en tant que fabricant, et les prévisions annoncent une hausse d’environ 35% pour 2022.

 

 

 


      La Corée du Sud est à peu près à l’abri de cette débâcle mondiale. Le pays dispose des entreprises Samsung Electronics et SK Hynix. Samsung produit des semi-conducteurs, mais surtout des puces mémoires, avec une partie de sa production située en Chine, ce qui inquiète le géant Coréen, à cause des nombreux confinements imposés. Ce secteur d’activité pèse 81.3 milliards de dollars côté chiffre d’affaires, et Samsung prévoit de futurs investissements à hauteur de 17 milliards, pour une nouvelle fonderie au Texas. Samsung produit pour ses propres besoins en puces, mais compte également parmi ses clients, Apple, Sony, Xiaomi ou Huawei, et approvisionne des sociétés « Fabless » concepteur et revendeur de puces, sans outil de production, telles que Qualcomm ou Nvidia. SK Hynix, concurrent de Samsung, est également un des plus gros fabricants du secteur, et prévoit un investissement de 11 milliards de dollars, dans une future usine en Chine. La Corée du Sud est le pays qui investira le plus dans les années qui viennent, avec des fonds en grande partie privés, à hauteur de 450 milliards de dollars.

 

 


    La Chine dispose des entreprises SMIC (Semiconductor manufacturing international corporation) et Hua Hong Semiconductor Limited, spécialisées dans la fonderie des semi-conducteurs, mais la première puissance économique mondiale exporte une très grande partie de ses puces électroniques. C’est un des seuls secteurs d’activité déficitaires (Import/Export) pour la Chine, avec seulement 6% de part de marché au niveau mondial. Il faut néanmoins savoir que certains géants Taiwanais ou Coréens, ont installés certaines de leurs usines dans le pays. Le gouvernement Chinois aide et aidera le secteur à hauteur de 150 milliards de dollars entre 2015 et 2025.

 

 

 


Au Japon, les entreprises, sont dépendantes des fournisseurs extérieurs, le pays ne comptant comme fabricant de semi-conducteurs, que Kioxia (associée à Toshiba) avec un chiffre d’affaires de 13.4 milliards de dollars et Renesas Technology avec 6.96 milliards. Le gouvernement japonais apporte une aide de seulement 8 milliards de dollars aux futurs investisseurs.

 

 

 


     Les Etats-Unis sont dans une situation assez confortable par rapport au reste du Monde, mais avec un nombre limité de fonderie. Le pays dispose d’acteurs solides, comme Freescale, GlobalFoundries, Texas Instruments, Micron Technology, mais surtout, Intel Corporation. Ce dernier prévoit d’investir 80 milliards de dollars dans les 10 ans à venir, dont 33 milliards en Europe. Joe Biden, le président actuel, promet une aide financière totale à hauteur de 52 milliards de dollars, pour les entreprises qui investiraient sur son territoire, mais à la condition de bloquer leurs investissements en Chine sur dix ans. Il s’agit du Plan Chip 4, qui ne réjouit guère Taiwan, le Japon ou la Corée du Sud, la Chine étant le marché le plus demandeur en puces électroniques, mais également un fournisseur de matières premières. Cela affecte d’autant plus les relations entre les deux super-puissances.

 

 


     L’Europe est comme toujours à la traîne, avec un chiffre d’affaires global représentant seulement 8% de part de marché, en tant que fabricant dans le monde. On compte la société allemande Infineon Technologies, la société Franco-Italienne STMicroelectronics, et la société NXP basée au Pays-Bas. La commission Européenne prévoit d’investir 13 milliards de dollars en recherche et développement, et les différents états membres (Secteur privé et public) apporteront une aide de 30 milliards pour soutenir la production. A moyen terme, l’Europe souhaite revenir à son niveau des années 90, avec une production représentant 20% de la demande mondiale.

 

 


L’impact sur le monde automobile est colossal, puisque cela a pour conséquence, une offre de 10 millions de véhicules en moins sur le marché en 2022, en comptant tous les constructeurs.

 

 

Secteur Fonderie des semi-conducteurs classement :


Taiwan 63% (TSMC, UMC, Powerchip Technology et VIS)
Corée du Sud 18% (Samsung Electronics)
Chine 6% (SMIC et Hua Hong Semi)
Reste du Monde : 13% (Globalfoundries, Intel etc...)

 

 

 

 

Secteur Ventes de puces électroniques classement :


Samsung Electronics 81.3Milliards$ (Corée du Sud)
Intel 79M$ (USA)
SK Hynix 37.1M$ (Corée du Sud)
Micron Technology 30M$ (USA)
Qualcomm 29.2M$ (USA)
Nvidia 26M$ (USA)
Broadcom 20.9M$ (USA)
Texas Instruments 18.3M$ (USA)
Media Tek 17.7M$ (Taiwan)
AMD 16.2M$ (USA)
TSMC 14.9M$ (Taiwan)
Infineon 13.5M$ (Allemagne)
Kioxia 13.4M$ (Japon)
STMicroelectronics 12.8M$ (France-Italie)
NXP 11M$ (Pays-Bas)

 

 

23 Juillet 2022

 

Groupes automobiles, état des lieux fin 2021 et au premier semestre 2022


Petit tour d’horizon du monde automobile, en essayant de comprendre qui domine véritablement le marché en ce début de décennie.

 


Toyota Group : Sans grande surprise, on retrouve en première position, le géant nippon. A la fin de l’année 2021, la firme a réussi à écouler 10.5 millions de véhicules dans le monde. Regroupant les marques Toyota, Hino Trucks, Daihatsu, et Lexus, ses marchés de prédilection restent les Etats-Unis, le Japon et la Chine. Toyota est également une marque extrêmement populaire sur le vieux continent, mais ses ventes en Europe ne représente 9.5% par rapport au reste du monde. A noter, que Général Motors a perdu sa place de leader aux Etats-Unis face au constructeur nippon en 2021.


Premier semestre 2022: 5.467 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

Volkswagen Group : Le géant allemand a connu une baisse significative de ses ventes en 2021, après une année 2020 déjà difficile. Il faudra un peu de temps au groupe Volkswagen, pour retrouver ses résultats de 2019, avant la crise Covid. Regroupant les marques Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Porsche, Bugatti, Traton (Man, Scania...), 8.57 millions de véhicules ont été vendus en 2021. Par rapport au leader mondial, la répartition n’est pas du tout la même, puisque, le marché européen représente 43% de ses ventes. Bien implanté en Chine, Volkswagen a écoulé 3.17 millions (37%) de véhicules, grâce aux coentreprises chinoises. Les ventes en Amérique du Nord et du Sud, ont augmenté, avec 1.3 millions de véhicules, représentant 15% de ses ventes.


Pemier semestre 2022 : 4.533 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

Renault-Nissan-Mitsubishi Group : Leader mondial éphémère en 2017, le groupe Franco-nippon a vu ses ventes plonger de plus de 20% depuis la crise Covid. Il réussit néanmoins à se stabiliser à la troisième place de ce classement avec 7.7 millions de véhicules vendus. Malgré l’affaire Ghosn et le Covid, le groupe fait bonne figure sur tous les continents. Ses ventes sont en effet réparties à hauteur de 25% en Europe, 15% en Chine, 13% aux Etats-Unis et 7% au Japon. Le groupe se compose de 10 marques (Renault, Samsung Motors, Dacia, Alpine, Nissan, Infiniti, Datsun, Mitsubishi, Venucia et Lada AvtoVAZ vendu en 2022). Nissan reste leader avec 4.05 millions de véhicules, devant Renault (2.7 millions) et Mitsubishi (920 000 ventes). En 2022, le groupe prépare activement l’avenir avec cinq plate-formes électriques à l’étude, et une synergie renforcée entre les différentes marques.


Premier semestre 2022 : 4.082 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

Hyundai-Kia Group : Le groupe Coréen n’a pas encore retrouvé son niveau de ventes, d’avant Covid, mais gagne tout de même une place au classement général, en étant le 4ème plus gros producteur au monde. Hyundai a vendu 3.69 millions de véhicules et Kia, 2.78 millions, sans oublier Genesis et ses 200 000 unités. Le groupe a progressé de façon significative en Europe en écoulant près de 1.02 millions de voitures. Bien évidemment, le marché le plus important reste l’Amérique, devant la Corée du Sud, l’Europe et la Chine. La marque séduit grâce à l’électrification rapide de sa gamme (Ioniq 5, EV6) et la popularité de certains modèles, comme le Tucson ou le Sportage. Hyundai-Kia a donc vendu 6.67 millions de véhicules en 2021, mais vise les 7.47 millions d’unités en 2022, malgré la crise des semi-conducteurs.


Premier semestre 2022 : 3.558 millions de véhicules vendus

 

 

 

Stellantis Group : Il s’agit sûrement du groupe qui rassemble le plus de marques automobiles. On compte Peugeot, Citroën, DS, Opel-Vauxhall, Fiat, Alfa-Roméo, Abarth, Lancia, Maserati, Jeep, Dodge, Ram, et Chrysler). Le groupe a réussi à écouler 6.5 millions de véhicules dans le monde, dont 3.1 millions dans toute l’Europe. Grâce à l’ancien Big Three, Chrysler, le groupe se porte bien outre-atlantique, avec 2 millions de ventes en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada), puis nous avons l’Amérique du Sud avec 800 000 ventes, l’Afrique et le Moyen-Orient (400 000) et l’Asie (200 000). Stellantis n’arrive pas à s’imposer sur le plus gros marché mondial, la Chine, et cela constitue clairement le point faible du groupe. Malgré les réticences de son PDG, Carlos Tavares, envers le tout électrique, Stellantis investit énormément dans le développement et la production de batterie, avec la société Automotive Cells Company (partenariat Total et Mercedes) et sa future usine située aux Etats-Unis (Indiana), en partenariat avec Samsung SDI.


Premier semestre 2022 : 3.274 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

GM General Motors Group : Numéro 1 des big three (groupes américains), General Motors a perdu de sa splendeur depuis un certain nombre d’années, et même sa place de numéro 1 aux Etats-Unis en 2021 face à Toyota. Un véritable coup de tonnerre, après 90 ans de domination, GM et son PDG, Mary Barra, ne mise plus sur le nombre de ventes, mais plutôt sur la rentabilité de l’entreprise. Regroupant les marques Buick, Chevrolet, Cadillac, GMC, Wiling ou Baojun, la multinationale mise essentiellement sur le marché chinois qui représente 43% de ses ventes et le marché américain avec 37%. GM totalise 6 millions de ventes dans le monde, en comptant les ventes de Wiling (1.47 millions), dont il détient seulement 33% des parts, de cette co-entreprise chinoise. La marque phare reste Chevrolet, avec 2.33 millions de véhicules. Il s’agit d’une marque qui a déserté le marché européen depuis 2014. D’ailleurs, les résultats du groupe sur l’ancien continent sont anecdotiques, depuis la vente de la marque Opel en 2017.


Premier semestre 2022 : 3.502 millions de véhicules vendus

 

 

 

Honda Group : Avec 4.5 millions de voitures vendues dans le Monde, Honda est septième de ce classement. La marque souffre face au manque de composants électroniques. Elle se repose sur des modèles extrêmement populaires, comme l’Accord, le CR-V, le nouveau HR-V et la Civic. Les ventes en Europe n’ont jamais été aussi faibles, surtout après le Brexit et la fermeture de son usine de Swindon. Le Japon, l’Amérique du Nord et la Chine, sont les marchés les plus porteurs. Non comptabilisé dans le nombre de ventes, la commercialisation de motos est une aubaine pour le constructeur nippon, avec un chiffre d’affaire représentant 15% du total, mais générant 40% du bénéfice de l’entreprise.


Premier semestre 2022 : 2.119 millions de véhicules vendus

 

 

 

Ford Group : En comptant Ford et Lincoln, les ventes du groupe ont fortement chuté depuis 2019 (5.4 millions), avec 4.2 millions de véhicules en 2020, et seulement 3.9 millions en 2021. Il s’agit bien sûr d’un des anciens Big Three, qui vend encore 1.9 millions de ses véhicules sur son territoire, 790 000 unités en Europe, et 330 000 en Chine. En 2021, le constructeur à l’Ovale a vendu ses actions de la marque Rivian (Start-up spécialisée dans le conception de véhicules électriques). Ford préfère se concentrer sur ses propres véhicules électriques, en misant sur sa Mustang Mach-E et son F-150 Lightning.


Premier semestre 2022 : 1.826 millions de véhicules vendus

 

 

 

Suzuki Group : Le constructeur nippon a réussi à écouler 2.76 millions de véhicules en 2021. C’est le seul groupe à avoir progressé lors de ces deux dernières années. Son plus gros marché reste l’Inde, avec 1.4 millions de véhicules vendus grâce à sa filiale Maruti, 608 000 au Japon, et 758 000 dans le reste du Monde. On ne prend pas en compte les ventes de motos bien sûr.


Premier semestre 2022 : 1.439 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

BMW Group : Cela concerne les marques BMW, Rolls-Royce et Mini. Le groupe se classe 10ème en terme de ventes automobiles, avec 2.46 millions de véhicules écoulés, après avoir retiré les ventes de BMW Motorrad. BMW a fortement électrifié sa gamme, avec des modèles hybrides rechargeables, mais également 100% électriques (70% de progression des ventes pour les VE). La marque BMW est premier constructeur allemand premium devant Mercedes et Audi. L’Asie reste le marché le plus intéressant pour le groupe, avec 1.06 millions de véhicules vendus, devant l’Europe (948 000) et l’Amérique (450 000).


Premier semestre 2022 : 1.339 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

Mercedes-Benz Group : Mercedes talonne la marque à l’Hélice avec 2.3 millions de véhicules écoulés, en enlevant les ventes de camions. La marque perd néanmoins sa place de leader du segment premium. Le groupe a vendu 1 millions de véhicules dans la zone Asie-Pacifique, 696 000 véhicules en Europe et 318 000 en Amérique du Nord.


Premier semestre 2022 : 1.247 millions de véhicules vendus

 

 

 

 

Geely Group : Il s’agit du premier groupe chinois de ce classement. Il prend la douzième place, et représente les marques Geely, Emgrand, Volvo, Polestar, Lotus, Geometry ou Proton. Le groupe a produit 2.15 millions de véhicules, avec notamment environ 830 000 Geely et 699 000 Volvo, les marques phares du groupe. Cela représente 820 000 véhicules pour la Chine, et 1.33 millions de véhicules commercialisés dans le reste du Monde. Le groupe s’associe à Renault en 2022, pour la production en Corée du Sud, de véhicules sous licence.


Premier semestre 2022 : pas de chiffres officiels

 

 

Concernant les autres grands groupes chinois, on doit bien évidemment exclure la SAIC, qui a produit 5.29 millions de véhicules, mais dont les 4/5 représentent la fabrication de modèles pour le compte de constructeurs occidentaux. C’est le même constat pour le groupe FAW (3.94 millions), ou Dongfeng (3.28 millions).

11 Juillet 2022


L’industrie automobile européenne, déclin annoncé


    On le sait à présent, la commission européenne interdira la commercialisation des véhicules à motorisation thermique sur son sol à partir de 2035. Notre continent semble parier sur l’émergence des voitures électriques à moyen terme, et cela implique un certain nombre de problèmes. Approvisionnement en matières premières pour la fabrication des batteries, réseau électrique, recyclage des batteries, installation de bornes de recharge, coût du véhicule à l'achat, l'Europe est-elle prête à faire face à ces challenges? Pas de griefs particuliers contre les véhicules 100% électriques, qui apportent un agrément de conduite certain, un confort acoustique, et un plein d’énergie pour seulement quelques euros à la maison. L’autonomie n'est plus véritablement un problème, avec des batteries pouvant assurer entre 200 et 700km selon le niveau de gamme de votre véhicule. Il faut l’avouer néanmoins, les constructeurs automobiles européens sont loin d’être en position de force, concernant la fabrication des VE.

 


     Il est probable que la clientèle européenne devra faire des sacrifices par rapport à des pays mieux armés dans ce domaine. Pour la caricature, on se rappelle des années 50 ou 60, où le consommateur français était déjà satisfait de disposer d’une Citroën 2CV, ou d’une 4L, alors que nos alliés américains roulaient dans des véhicules bien plus prestigieux, équipés de blocs 6 cylindres, ou de mythiques V8. A cette époque, la France, comme les autres pays de la zone, avaient déjà du mal à s'approvisionner en fer, et le pétrole a toujours été une denrée rare, contrairement aux Etats-Unis. On est encore dans ce cas de figure aujourd'hui, et en 2035, les choses risquent de fortement empirer. Notre regard se tourne à présent vers la Chine, le seul pays à pouvoir produire des véhicules électriques en grande quantité.

 


      Dépendant du pétrole, l’électrification du monde automobile est une aubaine pour l'Asie. Tout va beaucoup plus vite en Chine, qui possède suffisamment de matières premières sur leur territoire. Lithium, Cobalt, et métaux rares, les mines tournent déjà à plein régime, et on rappelle que le leader mondial des fabricants de batteries est chinois. CATL domine le marché, et devance le coréen LG et un autre fabricant chinois, BYD. Ce dernier a une particularité, puisque qu'il produit aussi bien des batteries que des véhicules électriques. C’est un gros avantage de pouvoir contrôler ses approvisionnements en batterie, et on peut-être certain que les marques chinoises iront dans ce sens à moyen terme.

 

 


    Les grands groupes automobiles occidentaux ont-ils encore un avantage technique ou technologique ? La réponse est non. De l’autre côté de l’Atlantique, Tesla domine le marché des véhicules électriques depuis quelques années, avec une production de plus de 935 000 VE en 2021, mais son succès n'est pas assurée à long terme. On retrouve ensuite BYD avec près de 600 000 VE, le groupe Volkswagen (450 000 VE), Renault-Nissan-Mitsubishi ( 236 000 VE) et le groupe Hyundai-Kia (216 000 VE). Tous les constructeurs maitrisent à présent la conception des moteurs électriques, tout comme les technologies embarquées. Difficile de faire la différence en terme de puissance ou de comportement routier, et des marques mythiques telles que Ferrari, Lamborghini ou Porsche, vont être confrontés à une cohorte de nouveaux modèles dans les années qui viennent. Tesla Roadster, Aspark Owl, Lotus Evija, Rima C-Two, Hongqi S9, Nio EP9, les concurrentes sont variées et nombreuses.

 

Ci-dessous, la Nio EP9 de 1341ch, qui a prouvé son savoir-faire sur le Nurburgring

 


    Ce qui affectera vraiment l’économie européenne, c’est évidemment la production de masse. Impossible de bloquer les exportations des véhicules chinois, quand ces derniers répondent à toutes les normes en vigueur. MG, Seres, Aiways, Link&Co, pas mal de modèles sont déjà disponibles sur notre marché. Véhicule moins cher à l’achat, disponibilité rapide, les constructeurs européens sont à la ramasse. Problème d’approvisionnement en batterie ou en semi-conducteur, l'Europe tarde à réagir, et à part la société suédoise Northvolt, les usines locales pour la production de batteries, sont encore à l’état de projet. Afin de pouvoir fabriquer ces fameuses batteries, les matières premières telles que le Cobalt ou le lithium, et les métaux rares, sont indispensables. On peut donc s’attendre à une nouvelle période de colonisation mondiale. Non plus militaire on l’espère, mais une colonisation économique, concernant des pays comme la RDC (République démocratique du Congo), la nouvelle Calédonie, Cuba, Zambie, Chilie, Argentine, Zimbabwe et j’en passe. Le Mexique a par exemple déjà nationalisé ses mines de Lithium pour éviter toute forme de pillage. Les différents modes d'extraction posent également problème. Si les grandes métropoles mondiales disposeront d’une air plus pure, l’état général de la planète ne devrait par contre, pas s'améliorer. Utilisation massive de réserve en eau, pollution des sols, bilan carbone peu glorieux, recyclage du lithium nul, nous avons finalement déplacé le problème de pollution, à l'échelle planétaire.

 

 


   Pour faire fonctionner cette nouvelle génération de véhicules, la production massive d’électricité est obligatoire, et l’Europe ne dispose pas encore d’un tel réseau. Il reste donc environ 13 ans aux gouvernements respectifs, pour trouver des solutions. La France est certainement le pays le mieux armé grâce à ses centrales nucléaires, mais cette technologie est également sur la sellette, un non sens à l'Européenne. Il faut dire qu'après toutes ces années, aucune solution n'a encore été trouvé concernant les déchets radioactifs. L’Allemagne avec ses centrales au charbon, au fioul ou au gaz, se trouve dans une situation encore plus inconfortable. Les énergies renouvelables seront bien sûr insuffisantes pour alimenter les batteries de notre futur parc automobile VE. Difficile de comprendre la stratégie à long terme de nos dirigeants, et la solution finale viendra peut-être des chercheurs.

 

 


   Le véhicule fonctionnant à l’hydrogène va-t-il sauver notre industrie? Une pile à combustible et un moteur électrique, l’hydrogène peut également être utilisé dans un moteur thermique afin de remplacer les carburants traditionnels. Ce type de véhicule notamment étudié par BMW dans les années 2000, a la particularité de ne pas polluer, avec à la sortie du pot d’échappement, de la vapeur d'eau et de la chaleur. Malheureusement, les moteurs thermiques n’existeront plus. D’ailleurs, la production d'hydrogène est anecdotique en Europe, et demande une quantité d'énergie certaine. Une interrogation de plus, les scientifiques trouveront-ils une nouvelle méthode de production dans les années à venir?

 

Ci-dessous, le prototype BMW Série 7 Hydrogène à moteur thermique de 2006

 


N’oublions pas également l’aspect émotionnel, face à ce nouveau monde automobile. Malgré la puissances démesurée des futurs hypercars ou le couple omniprésent des véhicules plus accessibles, le caractère d'une motorisation électrique, est exactement le même, chez toutes les marques automobiles. Pas de caractère particulier donc, et aucune sonorité qui pourraient procurer quelques frissons, le futur automobile sera surtout pratique. La voiture sera un engin exclusivement fait pour nous déplacer, et le client aura certainement à cœur de garder son véhicule le plus longtemps possible. C'est à peu près la seule bonne nouvelle, puisque l'entretien sera quasiment nul et les futurs batteries auront certainement une durée de vie appréciable d’ici là. Il faut s’attendre à une explosion des ventes de véhicules thermiques en 2033 et 2034 pour les passionnés et les futurs collectionneurs, et à un ralentissement du marché à partir de 2035. Le but sera certainement de faire un maximum d’économies à l'avenir, et de se concentrer sur d'autres loisirs.

 

  En attendant, les constructeurs automobiles occidentaux et nos chères marques françaises, sont peut-être déjà en sursis. Dominer le marché automobile mondial est souvent un bel indicateur économique, et l'occident est sur le point de perdre son hégémonie face à des pays mieux lotis et mieux préparés. Les Etats-Unis et l'Europe, ne sont effectivement pas en position de force. Les pays asiatiques (Japon ou Corée) seront relativement épargnés, mais la Chine est bel et bien, le nouvel eldorado du monde automobile. Comme l’empire romain à la fin du 5ème siècle, le monde occidental est sur le point d’imploser.