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TOYOTA bZ4X i-Sense 2WD 204ch

 


La première d’une lignée


Présentation :


     Toyota a clairement été un précurseur, quand la marque lance sa technologie hybride en 1997, en commercialisant la toute première Prius. Le succès arrivera en 2004, quand la Prius II fera son apparition. Les consommations et les rejets de CO2 minimes, ont définitivement séduit le public, et le succès est encore au rendez-vous en 2023. Toyota est donc devenu le spécialiste par excellence, des véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Ce n’est pas la même musique du côté des véhicules 100% électriques, où la marque nippone est plutôt en retard. Mais comme on dit, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Le Toyota BZ4X est apparu au début de l’année 2022, mais quelques problèmes techniques, ont forcé le constructeur, à arrêter la production. Impossible pour le premier constructeur mondial, réputé pour sa fiabilité, de mettre sur la marché, un produit défaillant. C’est sans doute pour cette raison, que le BZ4X (pour Beyond Zero, taille 4 segment D, et X pour SUV), n’arrive sur notre petite île, qu’en cette fin d’année 2023. Il repose sur une inédite plate-forme électrique, baptisée eTNGA, partagée avec Subaru et Lexus.

 


Style :


     Toyota propose des produits au design attrayant, depuis déjà quelques années. Ce BZ4X, censé représenter l’avenir, se devait d’être moderne dans sa présentation. Si on le compare à son équivalent thermique, le RAV4, ce SUV électrique est plus long de 9cm, mais plus bas de 4cm. La ligne est donc plus dynamique, et l’aérodynamisme semble avoir été au centre des préocupations, même si nous ne disposons pas de chiffres. Nouveau dessin de la face avant, style requin marteau selon Toyota, avec une mini calandre noire laquée, un élément de carrosserie qui surligne le nouvel éclairage à LED, des feux rectilignes au niveau du hayon, le bZ4X se caractérise surtout, par ses ailes avant en plastique brut, qui se confondent avec les passages de roue.

 


Intérieur :


     Présentation intérieur totalement innovante pour Toyota, le bZ4X dispose d’une planche de bord très profonde. On remarque immédiatement cette instrumentation, type i-Cockpit de Peugeot. Cet élément de 7 pouces proche du pare-brise, fait office d’affichage tête-haute. C’est plutôt original et lisible. La version d’entrée de gamme propose un écran central tactile de 8 pouces, mais également une unité de 12.3 pouces dès le deuxième niveau de finition. Le système paraît performant et ergonomique, mais Toyota Réunion ne l’équipe pas de la navigation, le conducteur pouvant facilement utiliser Waze via son smartphone, par exemple. L’ergonomie semble simpliste, avec notamment, des commandes de climatisation physiques. L’ambiance est assez zen, mais la qualité des matériaux est disparate, avec différents types de plastique, une panoplie d’inserts noirs laqués, du simili cuir là où on pose les bras, et du tissu le long de la planche de bord. Bref, nous ne sommes pas dans une Lexus. A l’arrière, la marque annonce un espace habitable plus généreux que dans un RAV4, et on les croit sur parole. Le véhicule dispose de pas mal de rangements, mais l’absence de boîte à gants, est assez surprenante. Le coffre de 452 litres paraît un peu juste pour un véhicule de cette taille. Les câbles de recharge trouve leur place dans un double fond.

 

  

 


Technique et tarifs :


      Le Toyota bZ4X en version 2 roues motrices, est équipé d’un bloc électrique de 204ch et 265nm de couple, positionné sur le train avant. Il est associé à une batterie lithium-ion (nickel manganèse cobalt) de 71.4kWh brut (65kWh net). Elle encaisse une charge de 11kW en courant alternatif et 150kW en courant continu. L’auto mesure 4.69m de long, 1.86m de large, sa garde au toit est de 1.65m, et son empattement, de 2.85m. Le bZ4X traction, pèse 1895kg à vide et chausse du 235/60R18. Le 0 à 100km/h est effectué en 7.5s et il croise à 160km/h. Toyota annonce une autonomie de 503km selon le cycle WLTP.


     Le bZ4X 4WD dispose de deux blocs électriques (2 X 109ch, un bloc par essieu) développant 218ch et 336nm de couple. Son poids est de 2010kg à vide, et il chausse du 235/50R20. Le 0 à 100km/h est effectué en 6.9s, avec une vitesse de pointe inchangée de 160km/h. Toyota annonce une autonomie de 461km.


   Temps de charge (0 à 100%) de 39h sur prise domestique 1.8kW, 10h45 sur prise 7kW, 7h25 sur prise 11kW, et 30mn sur prise 150kW (0 à 80%).


    L’équipement de la finition i-Groove comprend les jantes de 18 pouces, les phares avant à LED, la caméra de recul, le détecteur de pluie, l’ouverture et le démarrage sans clé, l’allumage automatique des feux, la climatisation bi-zone, le compteur TFT 7 pouces, l’écran d’info-divertissement de 8 pouces. Au tarif de 53 900€TTC.


     La finition i-Sense ajoute les barres de toit, le hayon à ouverture électrique, les radars av et ar avec freinage PKSB, détecteurs d’angle-mort avec SEA (détection des voitures et cyclistes à l’ouverture des portes), le toit panoramique, la caméra 360°, le chargeur par induction, la sellerie simili-cuir/tissu, les sièges av chauffants, le limiteur de vitesse, le siège conducteur électrique, l’écran multimédia d’info-divertissement 12.3 pouces, l’assistant de changement de voie, la caméra de surveillance du conducteur (DMC). Au tarif de 57 900€TTC.


     La finition i-Tech ajoute les feux avant triple LED adaptatifs, les jantes en 20 pouces, la teinte bi-ton, l’ouverture sans clé aux places arrière, les sièges ar chauffants, la sellerie cuir synthéthique, le système audio JBL, le siège conducteur électrique à mémoire, le becquet arrière, les 4 roues motrices, l’aide à la descente (DAC), le Crawl Control qui gère l’accélération en tout-chemin, les sièges av ventilés, l’alarme. Au tarif de 62 500€TTC.

 

  


Impression à l’essai:

 

    Toyota a conçu son bZ4X comme un vrai SUV, avec une garde au sol plutôt généreuse de 21cm. On a donc cet effet de hauteur quand on s’installe à bord, même si on abaisse au maximum le siège. On arrive assez facilement à percevoir toutes les informations de cette instrumentation 7 pouces, après quelques réglages. Le bZ4X semble être un vrai baroudeur, avec une batterie totalement étanche, permettant de franchir des gués de 50cm. Très bonne idée quand on sait que l’électricité et l’eau, ne font pas bon ménage. Même si nous ne disposons pas de la version 4WD pour notre essai, on dispose tout de même d’un mode neige, améliorant théoriquement la motricité. Cela ne nous servira pas vraiment à la Réunion, même si le temps n'était pas au beau fixe lors de cet essai. Avec de la pluie en montant le Maïdo, on a pu mettre à mal le train avant de ce SUV. Ce bloc moteur a la santé, aucun doute sur ce point, avec un véhicule qui avait tendance à élargir à la remise des gaz. Nous n'avons pas été très sympa, mais le fait de disposer d'un véhicule haut sur patte, a quelques conséquences sur le centre de gravité. Pas de prise de roulis excessive, mais on ressent la masse en mouvement dans les virages. La direction est elle, plutôt précise, et le confort est très appréciable, avec notre monte pneumatique de 18 pouces. Sur surface sèche, nous avons pu apprécier les bonnes performances de ce bZ4X à l’accélération, et un véhicule précis et bien équilibré dans le rapide. Sur le retour, nous avons néanmoins activer le mode e-Pedal en descente, ainsi que le mode Eco, pour parfaire notre consommation d’énergie. Et c'est sûrement la très bonne surprise de cet essai, avec une consommation d'énergie de 16.0kWh, impliquant une autonomie des plus généreuses, soit 406km sur un parcours très montagneux.

 

 

Conclusion :

 

    Toyota n’a pas le choix, la marque doit développer sa gamme électrique au plus vite, et ce bZ4X en est le point de départ. Toyota a corrigé les quelques défauts de conception lors de son lancement, et on se retrouve avec un véhicule qui ne souffre pas la critique. On a affaire à un véritable SUV, capable de belles prestations sur la route, mais qui peut également vous amener dans les chemins de traverse. On est également assisté par une batterie d’aides à la conduite, qui se montrent efficaces, sans être intrusives. Finalement, ce bZ4X joue sa propre partition par rapport à la concurrence, et c’est peut-être son atout principal. On a été en prime, agréablement surpris par son rayon d’action.

 

 

Les Plus :

 

- Design épuré
- Moteur pêchu
- Autonomie généreuse
- Technologies nombreuses et discrètes
- Habitabilité
- Ergonomie au top
- Confort appréciable (Jantes 18)
- Véritable Tout-Chemin
- Direction précise
- Qualité de fabrication à la japonaise….

 

Les Moins :

 

- ....mais finition perfectible (matériaux)
- Motricité sur le mouillé

 

Novembre 2023