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SEAT EXEO 2.0Tdi 143ch Référence

 

 

Une Espagnole à fort accent Allemand

 

Présentation :

 

Seat, la marque généraliste espagnole qui dispose d'une belle réputation auprès des jeunes, s’attaque maintenant au marché des berlines à malle classique. Le succès mitigé de la Seat Toledo avec son look de Vel-Satis, a poussé la marque espagnole à revoir sa copie. Résultat, on a droit à cette EXEO qui nous réserve bien des surprises mais aussi un sentiment de déjà vu.

 


Style :

 

Regardez là bien, elle ne vous rappelle rien. Les plus passionnés d’entres nous, remarqueront immédiatement le profil de l’ancienne Audi A4. Et oui, la politique de groupe du groupe Volkswagen le permet. Seat a fait son marché et a choisi de reprendre exactement la plate-forme de l’Audi A4 ancienne génération. Par contre, Seat lui a donner une calandre et une malle arrière spécifiques de la marque. Cette version Référence offre en prime de belle jantes de 17 pouces, des vitres arrières teintées et des antibrouillards avants.

 


Intérieur :

 

Là encore, Seat nous joue la même chanson et ce n’est pas pour nous déplaire. La planche de bord est celle de l’ancienne Audi A4 Cabriolet avec ses aérateurs ronds. La finition ne souffre d’aucune critique. Effectivement, les matériaux sont de très bonne qualité et l’assemblage impeccable. Cette planche de bord a beau daté, elle est toujours aussi jolie et offre un vrai cachet à cette voiture. L’habitabilité par contre est un peu juste aussi bien à l’avant qu’à l’arrière et la capacité de chargement est à peine de 460dm3 pour le coffre. Cette Exeo suffira largement, à une famille de quatre personnes.

 


Technique et tarifs :

 

Côté motorisation par contre, le Seat Exeo fait appel à la dernière génération du 2.0Tdi Volkswagen. Ce 2.0Tdi à rampe commune développe 143ch à 4200tr/mn. Les performances sont satisfaisantes avec 9.2s de 0 à 100km/h et 214km/h en vitesse de pointe. La consommation de l’essai était de 7.0L au 100km à bon rythme. Les émissions de CO2 sont de 143g/km. Elle est donc dans la zone neutre du malus écologique. Elle était équipée d’une boîte manuelle à 6 rapports. Elle chausse du 225/45R17.

 

L’équipement est archi complet avec entres autres l’ABS, l’ESP, la climatisation bi-zone, le système audio CD 8HP avec connexion auxiliaire, les airbags frontaux, latéraux, rideaux et genoux, les jantes alu 17 pouces Modena, le radar de recul, le détecteur de pluie et de luminosité. Le tarif de ce modèle est de 33 500€TTC à la Sogecore. La gamme commence à 31 900€. La clientèle Réunionnaise disposera du modèle 2.0Tdi 170ch à boîte DSG prochainement pour un tarif de 35 900€.

 

  

 

Impression à l’essai :

 

Comme prévu, difficile de critiquer quand on monte dans cette berline espagnole. En fait, la rigueur allemande est bien présente, on se sent vraiment choyé et tout respire le haut de gamme. La position de conduite est parfaite et les sièges enveloppants sont très agréables. On commence doucement à prendre la route et on se dirige vers l’Est sur la nationale. A 110km/h, l’auto est parfaitement silencieuse et on entend à peine le vrombissement du bloc diesel. Le système audio est de très bonne qualité et on se laisse bercer par la musique juste avant d’attaquer les choses sérieuses. On a choisit de vraiment la tester sur routes sinueuses comme à l’habitude. Les courbes commencent à être plus présentes et commence à bousculer un peu cette sage berline. La direction est précise, l’Exeo tient parfaitement le parquet et vire à plat. Il faut dire que la monte pneumatique est excellent avec ses Pirelli Pzero Rosso. Même dans les épingles avec l’ESP déconnecté, il est difficile de la prendre en défaut. Je remarque qu’avec l’ESP connecté, la voiture est même plus amusante à conduire contrairement à l’habitude. Etant sous-vireuse à la base quand on atteint ses limites, cette arme électronique fait gentiment dériver le popotin de l’Exeo et remet cette sage familiale très vite dans le bon chemin. Sur routes dégradées, les choses se gâtent et on voit apparaître quelques petits défauts de l’ancienne Audi A4. La voiture a tendance à sautiller sur les bosses et l’Exeo fait alors appel très souvent à l’anti-patinage pour regagner un peu de motricité. Le châssis est assez dure aussi avec mes vertèbres. Le confort, ce n’est pas son truc. Rien de grave mais on a tendance à baisser la cadence sur chemins bosselés. Le moteur lui, a plutôt la santé. Toujours un peu vibrant et sonore à haut régimes, les progrès effectués depuis le passage à la rampe commune permettent une conduite plus souple et moins brutale. La montée en puissance est linéaire mais ne manque pas de peps. On revient doucement sur la capitale, bien calé en sixième vitesse. En dessous de 90km/h, il faudra rétrograder pour dépasser. Sous les 1500tr/mn, le moteur montre quand même ses limites en reprise. Dernier petit tour en ville. Je peste contre cette embrayage qui broute un peu et donne des à-coups au démarrage. La course de la pédale un peu courte ne permet pas un dosage parfait et cela n’arrange pas le bilan confort.

 


Conclusion :

 

Voilà, ce n’est pas si compliqué de faire une bonne berline. Seat a peut-être un peu tricher mais je lui dis merci. Cette ancien Audi A4 déguisé est un vrai délice à l’usage. Elle bénéficie d’une tenue de route rigoureuse et d’un habitacle très bien fini. Ce nouveau bloc 2.0 diesel n’est pas aussi souple qu’un Hdi ou qu’un Dci. Néanmoins, il est toujours très volontaire quand le pied droit se fait lourd. On salue aussi l’effort de Seat sur les équipements de série et le tarif très raisonnable si on analyse les prestations de l’auto. Le confort lui, on dira qu’il est plutôt sportif mais qu’est ce qu’on se sent bien en EXEO.

 

Les Plus:

 

- Finition
- Qualité de fabrication
- Nouveau 2.0TDi à rampe commune
- Equipements
- Tarif raisonnable
- Agrément de conduite

 

Les Moins:

 

- Ligne pas assez sportive
- Confort moyen
- Habitabilité un peu juste

 

 

Novembre 2009