Accueil>Pilotes de légende>Didier Auriol Story

Didier Auriol

 

 

Premier Champion du Monde des Rallyes Français

 

 

Notre frenchy commence sa carrière automobile à 21 ans (1979). Ambulancier, il lui faudra un certain temps avant d’attirer l'attention des sponsors et des constructeurs. Il débute sa carrière sur Ford Escort RS200 et Renault 5 Alpine. Il attendra 1984, pour pouvoir participer à sa première épreuve du Championnat du Monde, où il s'aligne au volant de la mythique Renault 5 Turbo Groupe B.

 

 

Des galères, pas mal de problèmes à réunir les finances nécessaires pour participer au Championnat de France des Rallyes, il a sa chance en 1986, où on lui confit la monstrueuse petite Austin Metro Groupe B. Il remportera le championnat à égalité de point avec François Chatriot, mais avec 5 victoires contre 4.

 

 

Les groupes B étant bannies du monde du rallye, Ford lui confit alors le volant de la Sierra Cosworth Groupe A pour 1987. La domination est beaucoup plus évidente, avec un pilote qui commence à mûrir, et qui remporte 6 victoires. Il remporte son deuxième tire devant Bernard Béguin sur BMW M3.

 

 

Il confirme en 1988 (Ford Sierra Cosworth), en décrochant son troisième titre de Champion de France, toujours devant Bernard Béguin. Il s’impose même au Tour de Corse, et remporte donc sa première course en Championnat du Monde.

 

 

En 1989, il est recruté par Lancia pour participer à toutes les épreuves du Championnat du Monde. La concurrence est rude avec des coéquipiers prestigieux (Miki Biasion, Markku Alen, Alex Fiorio) et un apprentissage obligatoire sur la terre. Pas mal de sorties de route et des abandons, il termine trois rallyes, et remporte encore une fois le Tour de Corse. Il signe une cinquième place au Championnat du Monde.

 

 

L’année 1990 est beaucoup plus convaincante, et il s’impose à trois reprises (Monte-Carlo, Tour de Corse, San Remo). Didier Auriol devient vice-champion du monde, derrière son meilleur ennemi, Carlos Sainz (Toyota Celica).

 

 

En 1991, Auriol fait face à un redoutable Juha Kankkunen. Son coéquipier chez Lancia, réussira à s'imposer 5 fois, tout comme l'Espagnol Carlos Sainz sur Toyota Celica. Le français s’impose au San Remo, et prend la troisième place du Championnat du Monde. Juha Kankkunen remporte son troisième titre de Champion du Monde.

 

 

L’année de tous les espoirs et de toutes les désillusions en 1992. Il s’aligne avec la Lancia Delta Intégrale Evo Groupe A. Cette voiture semble fiable et très performante. La belle italienne s’impose 8 fois, lors des 14 manches du Championnat du Monde, dont 6 fois aux mains d'Auriol (Monte-Carlo, Tour de Corse, Acropole, Argentine, Finlande, Australie). La fin du championnat est un véritable désastre avec trois abandons et un seul petit point marqué en Espagne. Alors qu’il menait largement le championnat, le Français va finalement terminer à la troisième place derrière Carlos Sainz (2 victoires) et son coéquipier Kankkunen (1 victoire).

 

 

L’équipe officielle Lancia se retire du Championnat du monde des rallyes, et Didier Auriol profite du départ de Carlos Sainz de Toyota, pour prendre place derrière le volant de la Celica Turbo Groupe A. Un combat sans merci s’engage entre lui et la nouvelle terreur française des Rallyes, François Delecour sur Ford Escort Cosworth. Dès la première manche, au Monte-Carlo, la guerre est déclarée, avec un Didier Auriol qui arrive à la dernière minute (15s d’avance), à arracher la victoire. Delecour prendra finalement sa revanche au Tour de Corse, en s'imposant avec une minute d’avance. Auriol n'est pas assez régulier face à son coéquipier Juha Kankkunen qui l'avait suivi chez Toyota. L’expérimenté Finlandais fait parler son expérience et remporte son quatrième titre grâce à cinq belles victoires. Auriol se fait même chiper la place de vice-champion du monde par François Delecour (3 Victoires).

 

 

Didier Auriol a maintenant 36 ans, et l’année 1994 commence par un zéro pointé au Monte-Carlo, où François Delecour s’impose enfin. Déterminé et sans doute plus réfléchi, Auriol va par la suite marquer de gros points à chaque manche, et ne connaître qu'un abandon en Grèce. Remonté comme une pendule avec sa Subaru Impreza, Carlos Sainz ne pourra rien faire contre le Français. Et pourtant, tout aurait pu mal finir, après une grosse sortie de route lors de la dernière manche au RAC. Auriol casse une roue, après une petite erreur de navigation de son co-pilote Bernard Occelli. Ils réussissent à repartir, mais le titre semble s’envoler face à un Carlos Sainz dans le groupe de tête. C’est finalement l'Espagnole qui va à la faute lors de la dernière spéciale. Didier Auriol devient le premier Champion du Monde des Rallyes Français, en remportant trois victoire cette année là.

 

 

Toyota aligne sa toute nouvelle Celica GT-Four en 1995. La course au titre va se jouer entre les Toyota d’Auriol et Kankkunen, et les Subaru de Mc-Rae et Sainz. Le championnat va se terminer en eau de boudin pour Toyota en Espagne. L'équipe officielle nippone est accusée d'avoir trafiqué la bride du Turbo de la Celica. Le team et les pilotes, sont disqualifiés du Championnat 1995. C’est le jeune Colin Mc-Rae qui fait parler la poudre cette année là, en remportant le titre devant son coéquipier Carlos Sainz.

 

 

Après le retrait de Toyota pour deux ans, Auriol se retrouve sans volant en 1996. Il va courir en Suède pour le compte Subaru et inscrire quelques précieux points (6ème), et participera au Rallye de San Remo en fin de saison avec la Mitsubishi Lancer Evo. Auriol termine difficilement à la 8ème place de ce rallye. Il remportera le Tour Auto de l'île de la Réunion sur Toyota Celica GT-Four.

 

 

1997 est une année charnière pour Didier Auriol. Il va principalement se concentrer sur la mise au point de la nouvelle Toyota Corolla WRC et il s’aligne au départ de quelques manches en fin de saison. Le constructeur reviendra officiellement en Championnat du Monde des Rallyes en 1998.

 

 

En 1998, Auriol retrouve son viel adversaire et ami, Carlos Sainz chez Toyota, avec la nouvelle Corolla WRC. Auriol remporte le Rallye de Catalogne, mais ne termine le championnat qu'en cinquième position, alors que Sainz frôle le titre de Champion du Monde en s’inclinant que de deux points derrière Tommi Makinen.

 

 

En 1999, les résultats du Français sont réguliers et il s’impose au Rallye de Chine en fin de saison. Il boucle le championnat en troisième position, derrière Tommi Makinen et Richard Burns. Sainz termine cinquième.

 

 

En 2000, Toyota se retire une fois de plus du monde du Rallye à cause de son engagement en Formule 1. Didier Auriol prend alors le volant de la Seat Cordoba WRC. La marque Espagnole aura du mal face aux références de l’époque que sont Mitsubishi, Subaru, Ford et surtout, Peugeot. Auriol remporte difficilement quelques points lors de cette saison et termine 12ème du championnat. Cela permet à Seat de finir à la cinquième place du championnat constructeur, devant Skoda et Hyundai.

 

 

 

Une nouvelle aventure commence chez Peugeot pour Auriol. Il remplace un François Delecour très caractériel, qui s’est mis à dos l'équipe française. Auriol sera donc en confrontation directe avec Gilles Panizzi, Marcus Gronholm, le champion en titre, et Harri Rovanpera. Makinen remporte trois rallyes sur Mitsubishi, comme Colin McRae sur Ford. Gronholm paraît moins en verve que l'année précédente et abandonne à plusieurs reprises, mais réussit à gagner deux rallyes. Malgré une victoire en Catalogne et trois podiums en fin de saison, le Français ne prend que la septième place du championnat du monde. La surprise nous vient de Richard Burns, qui réussit à remporter le titre au nez et à la barbe de tous ces adversaires, avec seulement une victoire. Sa régularité avec sa Subaru, a finalement payé. Auriol est débarqué de Peugeot Sport après seulement une année de collaboration, avec l'impression de ne jamais avoir été écouté.

 

 

En 2002, il ne participe qu’au Rallye de Monte-Carlo, sur une Toyota Corolla WRC privée. Cela se termine par un abandon.

 

 

En 2003, Skoda l’engage pour une saison complète. Il court les 7 premières manches avec la vieille Octavia WRC où il marquera ses seuls 4 points de la saison. La fin du championnat au volant de la nouvelle Fabia WRC est beaucoup plus compliqué, puisque ni Auriol et ni Garmeister, n’arriveront à rentrer dans les points. A 45ans, Auriol se fait néanmoins plaisir et s'implique au niveau technique, pour l’équipe Tchèque.

 

 

Par la suite, Didier Auriol s’alignera encore à quelques rallyes de 2004 à 2012, mais uniquement pour le fun, en IRC, au rallye des nations, ou encore en Rallye historique. Il s’est depuis reconverti, et gère des circuits de Karting tout en investissant dans le monde de l’hôtellerie, notamment à l'île de la Réunion.

 

Palmarès:

 

- 21 Victoires en Championnat de France des Rallyes

- 6 Victoires en Championnat d'Europe des Rallyes

- 20 Victoires en Championnat du Monde des Rallyes

 

Triple Champion de France des Rallyes en 1986, 1987 et 1988

Champion du Monde des Rallyes en 1994