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Porsche Réunion fait son show (Circuit Félix Guichard)

 


Une bonne surprise de la part du groupe Caillé en ce mois de mars 2017, avec la possibilité pour les journalistes de tester les dernières nouveautés de la prestigieuse marque allemande. La star de la journée est bien sûr la fabuleuse Panamera. N’oublions pas le Macan qui s’équipe pour la première fois d’un 4 cylindres dans sa version de base, et enfin le petit roadster 718 Cayman S qui a décidé de nous montrer son mauvais caractère.

 


PORSCHE MACAN 2.0 Turbo


Le SUV Macan, vous commencez certainement à le connaître. Il démocratise la marque en s’attaquant à des véhicules tels que l’Audi Q5 ou le BMW X3. L’ADN Porsche est pourtant bien présente, avec en prime une ambiance typique qui vous met de bonne humeur. Pas d’essai sur route pour aujourd’hui, le concessionnaire ayant pris la décision de mettre une partie de sa gamme en difficulté sur le circuit Félix Guichard de St Anne. Pas banal pour un SUV qui dépasse les 1.8 Tonnes et qui s’en sort avec les honneurs. Heureusement, le moniteur vous donne quelques astuces afin de contrer son côté sous-vireur. Pas de chance, la piste est légèrement humide, ce qui n’arrange pas les affaires du Macan. On fait donc rugir ce petit 4 cylindres en ligne droite, et on tape très fort dans les freins à l’apporche d’une courbe. Les choses deviennent un peu plus délicate par la suite. En relâchant les freins, le train avant décroche. La solution est simple, le Macan demande en permanence un filet de gaz, afin que les 4 roues motrices fassent leur effet. Le SUV reprend alors la bonne trajectoire. Si vous êtes un peu trop généreux sur l’accélérateur, le train arrière aura tendance à facilement se dérober, sauf peut-être, si vous avez opté pour le différentiel arrière actif. Bref, ce Macan 2.0L Turbo demande une certaine attention, si vous décidez d’aller chatouiller les limites. On rappelle, que ce 4 cylindres, n’est autre que le 2.0TSi d’origine Audi. L’option échappement Sport permettra de donner un sentiment plus sportif à l’engin. Les performances sont elles, très satisfaisantes, avec un 0 à 100km/h effectué en 6.7s pour une vitesse de pointe de 229km/h.

 



4 Cylindres Turbo
1984 cc
252 ch au régime de 5000 tr/min
370 Nm au régime de 1600 tr/min
229 km/h en pointe
0 à 100km/h en 6.7 sec
4 roues motrices
Automatique
7 Rapports
Lxlxh : 4.70x1.92x1.62
Empattement de 2,81 m
1845 kg
7.2 L / 100 km
167gCO2/km

 


PORSCHE 718 CAYMAN S

 

Vous vous doutez bien que cette bi-place a été une des Porsche les plus appréciés de la journée. C’était d’ailleurs l’occasion pour AutoZoneReunion de tester enfin ce 4 cylindres à plat. Au revoir le feulement du 6 cylindres, ce 4 cylindres 2.5L turbocompressé a un caractère brut de décoffrage. Ca pousse fort, et ça pétarade quand on active l’échappement sport. Moins de prestige, mais plus d’efficacité, avec un poids en légère baisse de 10kg par rapport à l’ancienne génération 3.4L S de 315ch. Nous parlons là du modèle équipé de la boîte PDK à 7 rapports. La bête gagne également quelques équidés supplémentaires. Cette 718 Cayman S développe 350ch à 6500tr/mn pour un couple de 420nm à 1900tr/mn. Un moteur toujours en position central, et un véhicule qui pivote sur lui même à la demande. L’efficacité est bluffante, le sous-virage quasi-inexistant, même sur sol gras, le freinage ahurissant et la direction est d’une précision chirurgicale. Le plaisir à l’état brut, une sportive pour égoïste qui vous met la banane à chaque virage. Après quelques tours de circuit, vous n’avez qu’une envie, connaître les limites de l’engin sur piste. Cédric Chane, seul moniteur agréé Porsche à la Réunion, m’a fait le plaisir de prendre le volant pour un pilotage encore plus énergique. Plus de piment avec une mini-séance de drift, qui démontre tout le potentiel plaisir de ce 718 Cayman S, et une vitesse de passage dans la chicane à couper le souffle. J’ai même décidé de ne pas parler tarif pour cette petite bombinette, celle-ci étant destinée à des passionnés purs et durs.

 

 

4 Cylindres à plat de 2497cm3 Turbo
350ch pour un couple de 420nm
0 à 100km/h en 4.2s
285km/h en pointe
Propulsion
Boîte PDK à 7 rapports
Lxlxh : 4.38x1.80x1.28
Empattement de 2.48m
1385kg
7.3L au 100km
167g/km


PORSCHE PANAMERA 4S


Un objectif, être la référence des berlines sportives


En lançant la première berline de son histoire en 2009, Porsche avait pour but de diversifier un peu plus sa gamme et de prendre quelques parts de marché supplémentaires dans le monde des voitures de luxe. Réitérer le succès du Cayenne, mais dans un registre plus sportif. Le pari fût réussi, puisque Porsche a écoulé plus de 10 000 exemplaires de sa Panamera en misant principalement sur les Etats-Unis et la Chine. Bien évidemment, la concurrence s’est organisée, avec notamment la BMW Série 6 GranCoupé, l’Audi A7 et la Mercedes CLS. Porsche ne s’est pas endormi sur ses lauriers, puisqu’elle nous propose aujourd’hui cette deuxième génération de Panamera, mêlant luxe, sportivité et modernité.

 


La Panamera de 2009 a eu son lot de critiques de la part de certains détracteurs. Une ligne pas forcément homogène entre la proue et la poupe, un design trop massif et un peu pataud. Cela n’a apparemment pas gêné la carrière de cette berline haut de gamme. Le design est tout de même revu en profondeur. La belle prend 8cm en longueur, 1cm en largeur et 1cm en hauteur. Le porte-à-faux avant est plus court grâce à un empattement allongé de 3cm. Les proportions sont meilleures de profil, avec un ligne qui paraît plus légère. Les feux avant semblent provenir de la 911, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le lien de parenté avec la mythique sportive est d’ailleurs évident, puisque la poupe bénéficie également du même style. Feux effilés donc pour la partie arrière avec un bandeau lumineux sur la largeur du véhicule, qui indique chez Porsche, la présence des 4 roues motrices.

 


Pas question pour Porsche de ne miser que sur la sportivité, en étant trop conservateur dans l’habitacle. La Panamera doit garder l’ADN Porsche, mais également se conformer aux nouvelles règles du luxe, avec une présentation, une finition et une technologie embarquée du plus haut niveau. On est sous le charme de cette nouvelle planche de bord au dessin singulier. C’est zen, propre et ergonomique. Porsche a même tirer un trait sur la panoplie de bouton qui ornait le tunnel central. On a à présent droit à une plaque de verre noire intégrant des touches tactiles autour du levier de vitesse. Le grand écran couleur de 12.3 pouces sur la console centrale est des plus lisibles. L’instrumentation évolue également, à la sauce Porsche. Le compte-tour analogique est dans la pure tradition Porsche. Il s’entoure de deux écrans de 7 pouces, qui sont configurables à souhait. Rien à dire sur le confort, avec des sièges aussi beaux que confortables pour les quatre passagers. L’espace habitable est plus que suffisant pour une berline de ce calibre. Enfin, la capacité de chargement reste honorable pour partir en week-end avec ses 495 litres.

 


Véritable limousine en conduite coulée, la Panamera met le conducteur dans un univers premium encore méconnu chez Porsche. Cette Panamera franchit une étape supplémentaire en terme de finition et la suspension piloté la transforme en une routière exceptionnelle. Ces compétences ne s’arrêtent pas là, bien sûr. Sur circuit, le mode Sport s’impose, et vous basculez dans le monde de l’excellence automobile. Notre modèle 4S était équipé des 4 roues directrices, en plus des 4 roues motrices. L’agilité de ce monstre de deux tonnes est étonnante sur piste, l’ensemble est extrêmement sécurisant. Les conditions ne sont pas idéales et pourtant. Ca passe très fort, son popotin se met automatiquement sur la bonne trajectoire, et la motricité est sans reproche. C’est presque facile, on se prendrait à la limite pour un pilote. Bien évidemment, cette Panamera 4S n’est pas conçue pour le circuit, mais son agilité, sa rigueur, son équilibre, font de cette limousine, certainement, la familiale la plus efficace du moment. Mon moniteur (Félix Guichard) calme mes ardeurs, et les trajectoires deviennent plus précises, les accélérations plus linéaires afin de ne pas perturber ce beau joujou. D’ailleurs, Mr Caille, le propriétaire de cette Panamera nous avait gentiment prévenu qu’il devait la récupérer en un seul morceau à la fin de cette journée. Pas de soucis, cette Panamera 4S nous a séduit en tant que conducteur, mais également en tant que passager. N’oublions pas, la tonicité impressionnantes de son V6 2.9L bi-turbo de 440ch. Sur les routes Réunionnaises, vous aurez du mal à trouver un engin aussi pratique et sportif à la fois.

 

   

Moteur V6 2894cc Bi-Turbo
440 ch au régime de 5650 tr/min
550 Nm au régime de 1750 tr/min
289 km/h en pointe
0 à 100km/h en 4.4 sec
4 roues motrices
Automatique PDK 8 Rapports
Lxlxh : 5,05 m x1,42 m x1,94 m
Empattement de 2,95 m
1945 kg
8.1L au 100km
184gCO2/km

 

Porsche Panamera 4S 440ch disponible à partir de 164 000€TTC

 

Autres motorisations disponibles

 

Panamera 4 330ch

Panamera 4e-hybrid 462ch

Panamera V8 Diesel 422ch

Panamera Turbo 550ch

 

 

 

Mars 2017