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MITSUBISHI PAJERO 3.2DiD 190ch LONG BVA INSTYLE

 


Clap de fin pour ce 4x4 pur jus

 


Présentation :


          C’est en 1981 que la marque au diamant a décidé de s’attaquer à la catégorie des 4x4 pur et dur, avec son Pajero. Un succès fulgurant pour ce mythique baroudeur, le seul à pouvoir donner la réplique au Toyota Land-Cruiser, Nissan Patrol, Jeep Wrangler ou encore, Land-Rover Defender. Mais le temps passe, les modes évoluent, et les normes anti-pollution vont mettre fin à la carrière de ce valeureux 4x4 après 37 années d’existence. Les clients préfèrent se tourner vers des SUVs ou crossovers plus routiers mais aseptisés. La plus grande menace pour le Pajero, reste tout de même les pick-ups modernes, qui se permettent d’embarquer une petite famille en gardant leurs aptitudes de baroudeur, avec de gros avantages fiscaux. Alors que reste-il à un 4x4 comme le Pajero ? La version que nous vous présentons aujourd’hui est un des derniers modèles sorti des lignes de production, la commercialisation en Europe prenant fin en cette année 2018. Ce dernier essai nous permet donc de prendre contact avec la version la plus aboutie, le Pajero version longue en finition Instyle.

 


Style :


Ce véhicule ne se destine pas aux amateurs de tout-chemin, mais à de véritables aventuriers. Pas question de se contenter de rouler sur les trottoirs, où de craindre pour la plastique de son SUV quand on sort des sentiers battus, non, le Mitsubishi Pajero est d’une autre race, celle qui n’a pas peur de se salir les pneus. Le style s’en ressent, avec ce look d’armoire normande, qui ne fait plus recette aujourd’hui, mais qui impressionne toujours autant. Une hauteur de caisse généreuse, un bouclier avant permettant un excellent angle d’attaque, du chrome à profusion, un marche-pied, des protections de portes plutôt épaisses, une porte de coffre encombante qui supporte toujours la roue de secours, et ses pneus à flanc large, le Pajero nous projette dans un passé pas si lointain, où l’abréviation 4WD, avait encore un sens.

 


Intérieur :


      Nous essayons aujourd’hui la quatrième génération du Pajero, qui date pour le coup de 2006. Il est sûr qu’avec un modèle de cet âge, on ne peut pas s’attendre à basculer dans le monde du luxe. Le dessin de la planche de bord est toujours aussi carré, les plastiques sont durs et la position de conduite est très haute et excentrée. L’espace à bord, est lui, conséquent, et il peut tranquillement encaisser votre famille, et un peu plus encore. Si vous ne vous servez pas de la troisième rangée de sièges, le Pajero se transforme alors en déménageur avec un coffre généreux de 663 Litres (215 litres en 7 places et 1790 litres avec les banquettes rabattues.

 

 


Technique et tarifs :


     Sous le capot, nous avons droit à un 4 cylindres 3.2L Turbo Diesel qui développe 190ch à 3500tr/mn et 441nm de couple à 2000tr/mn. Ce 4x4 mesure 4.90m de long, 1.88m de large, sa garde au toit est de 1.89m, et son empattement de 2.78m. Il pèse 2375kg et chausse du 265/60R18. Ce Pajero se dote d’une boîte automatique à 5 rapports et d’une transmission intégrale Super Select 4WD, 2H (deux roues motrices), 4H (4 roues motrices avec couple variant entre l’av33/50 et l’ar67/50), 4HLC (blocage de différentiel 50/50) et 4LLC (boîte courte). Le 0 à 100km/h est effectué en 11.1s et il croise à 180km/h. L’angle d’attaque est de 34.5°, l’angle ventral de 22.2°, l’angle de fuite de 24.5°, l’angle d’inclinaison maximal de 45°, la garde au sol de 210mm, et il passe dans des gués de 700mm. La consommation mixte est de 9.3L au 100km (12.2L lors de notre essai) pour des rejets de CO2 de 245g/km.


     L’équipement comprend la climatisation automatique, l’ABS, l’EBD, le contrôle de trajectoire, l’antipatinage, les rétroviseurs électriques, dégivrants et rabattables électriquement, les airbags frontaux, latéraux et rideaux, les antibrouillards, le contrôle de pression des pneus, les jantes alu en 18 pouces, les sièges av chauffants, les feux xénons adaptatifs avec lave-phares, l’allumage automatique des feux, le détecteur de pluie, le volant cuir multifonction, le régulateur de vitesse, le système bluetooth, le pédalier aluminium, les feux diurnes à LED, le rétroviseur intérieur électrochromatique, la caméra de recul, les radars de recul, le toit ouvrant électrique, le système audi Rockford 12HP 860W, le système multimédia avec écran couleur et les applications AppleCarPlay et Androïd auto et la sellerie cuir noire ou beige.


Modèles disponibles à la Réunion :


Pajero Court 3.2DiD BA Instyle 190ch à 73 000€HT
Pajero Long 3.2DiD BA Instyle 190ch à 79 900€HT

 

  

 

Impression à l’essai :

 

    Cela faisait un moment que je n’avais pas essayé ce genre de bestiaux. Malgré cela, aucun temps d’adaptation n'est nécessaire, avec cet avantage de disposer de la boîte automatique. Plus douce que réactive, elle procure un bon agrément de conduite. Vous pourrez toujours enclencher le mode séquentiel sur routes sinueuses, en n’oubliant pas que l’on dispose uniquement de 5 rapports. Le bloc moteur n’est pas très silencieux, mais il est plein à tous les régimes. Malgré son encombrement et son poids conséquent, ce Pajero ne craint ni la route, ni les virages. Ca prend du roulis, la direction n’est pas très informative, mais je reste surpris par le niveau d’adhérence très correct pour ce genre de châssis. Son point fort reste évidemment sa capacité à grimper aux arbres. Impossible de l’arrêter et vous apprendrez à ne pas vous poser de question au moindre obstacle, on sait que ça passe. Pour la pousser dans ces retranchements, il faut-être un spécialiste en tout-terrain. Le Dakar, ce Pajero, il l’a dans le sang.

 

 

Conclusion :

 

    Un collector en puissance, il vous reste encore une petite chance de disposer d’un des derniers exemplaires. Un peu glouton, un poil pataud à la conduite, il distille néanmoins une expérience de conduite que l’on ne retrouve plus aujourd’hui. L’équipement est archi-complet et l'espace vital suffisant pour une grande famille. La mécanique semble être indestructible, et promet une longévité assez exceptionnelle, pour les collectionneurs ou les aventuriers de l’extrême.

 

 

Les Plus :

 

- Look de vrai baroudeur
- Réputé solide
- Habitabilité
- Equipements (finition Instyle)
- Capacité en tout-terrain hors-norme
- Docile à l’usage
- Confort appréciable
- Moteur volontaire…

 

Les Moins :

 

- …mais un poil glouton
- Poids conséquent
- Tarif élitiste
- Position de conduite spéciale

 

 

Septembre 2018