HYUNDAI IX55

 


Hyundai lance son SUV haut de gamme


Présentation:


On connaît l’audace des Coréens mais on ne s’attendait pas à ce qu’ils attaquent les produits allemands aussi tôt. Si les Français eux, n’arrivent pas à s’imposer sur le marché du haut de gamme, la marque Hyundai elle, est sur le point de le faire. Le SUV haut de gamme, connu sous le nom de Veracruz en Amérique du Nord fait un vrai carton. Pour l’Europe, elle abandonne ses gros blocs essences et lance son nouveau V6 3.0CRDi pour pouvoir convaincre la clientèle du vieux continent. Elle change aussi de patronyme et arrive dans nos contrées sous le code de IX55.

 

 

Style:


Pas d’extravagance pour le style de ce SUV. La face avant ne donne pas dans l’agressif et annonce d’emblée de jeu, le caractère policé de l’auto. De profil, la ligne reste fluide et elle fait très vite penser au Lexus RX. La partie arrière est tout aussi discrète, à part peut-être les doubles sorties d’échappement qui annoncent elles, la couleur quand on parle moteur. Elle rappelle un peu le Q7 sur ce point. L’ensemble est de bon goût et ne provoque pas les écologistes qui pourraient encore montrés du doigt ce genre de gros 4x4 des villes.

 

 

Intérieur:


Qui a dit que le groupe Coréen ne donnait pas dans le luxe ? Ces derniers ont tort. Difficile de trouver un matériaux bas de gamme à bord. Je cherche, je fouille, je reste pantois quand j’examine la qualité de finition. L’assemblage paraît être calculé au micron prêt. Avec ses 4.84m de longueur, l’habitabilité est exceptionnelle. Et pour 7 personnes s’il vous plait. Le cuir couleur chocolat me fait carrément craquer. On reviendra bien sûr sur la liste d’équipements. Ce serait trop long.

 

 

Technique et tarif:


Le Hyundai IX55 s’offre un V6 24s 3.0L CRDi qui développe 240ch à 3800tr/mn et 451nm de couple à 3500tr/mn. Elle dispose d’une boîte automatique séquentielle 6 rapports. Elle mesure 4.84m de long pour 1.94m de large. Son poids à vide est titanesque avec 2300kg sur la balance. La consommation moyenne de l’essai était de 13.5L au 100km. Sa consommation normalisée sur route est de 7.6L au 100km. Elle chausse du 245/65R18. Elle peut rouler à 200km/h et abattre le o à 100km/h en 10.4s. Le volume du coffre peut atteindre 1746 litres de contenance.


L’équipement comprend les jantes alu 18 pouces, les vitres arrières sur-teintées, le contrôle de pression des pneus, les feux aux xénons, les airbags frontaux, latéraux et rideaux, la troisième rangée de sièges, l’alarme, le coffre à ouverture et fermeture automatique, la climatisation automatique quadri-zone, le régulateur de vitesse, le démarrage sans clé, le radar de recul, les sièges avants électriques à mémoire, le système audio Infinity avec caisson basse et chargeur 6CD, prise auxiliaire Ipod et USB, le toit ouvrant électrique, le détecteur de pluie et l’allumage des feux automatique et enfin la sellerie cuir couleur chocolat. Son tarif est de 59 969€TTC chez ECORE HYUNDAÏ.

 

  


Impression à l’essai:


Pour pouvoir juger de ce SUV haut de gamme, il fallait un site à la hauteur. J’ai choisi la plaine des sables pour essayer ce IX55, juste à côté du deuxième Volcan le plus actif au monde, celui qui fait notre fierté, j’ai nommé, le Piton de la Fournaise. Je ne suis pas réputé pour être tendre lors de mes essais mais pour une fois, j’irai mollo mollo, ce IX55 étant plus une limousine qu’un tout-chemin. Je m’approche de l’auto et elle s’ouvre toute seule, comme une grande. Je m’installe à son bord, met le contact et le volant vient gentiment se positionner au dessus de mes genoux. Pas de problème pour la première impression, c’est bien un haut de gamme. Je commence doucement mon parcours en réglant tous les instruments à ma convenance. Le système Audio Infinity et son caisson basse étant réglé, je peux maintenant apprécier sereinement le confort. C’est simple, on ne sent strictement rien sur les bosses et je roule pourtant en Citroën à suspensions pneumatiques. Grandiose, cette Hyundai. L’insonorisation est parfaite et je fais vrombir gentiment le 6 cylindres. Un mot pour décrire mon sentiment, "Douceur". Je m’engage maintenant sur les routes de la plaine et profite de l’occasion pour voir comment elle réagit dans les virages. La prise de roulis est contrôlé, le rayon de braquage très correcte et le châssis vous prévient lors de chaque perte d’adhérence en crissant des pneus. Elle n’a pas choisi l’option allemande qui est de durcir excessivement le châssis pour une meilleure tenue de route. Elle, c’est le confort avant tout et pour le reste, les grosses enveloppes de 18 pouces se chargent de vous faire tenir le parquet. Il est déjà tard et je fais une halte à l’auberge du volcan. Le temps est un peu court, j’ai tout juste le temps de digérer mon confit de canard avant d’attaquer les choses sérieuses. Un petit clic sur le coffre et il s'ouvre et se ferme automatiquement même de l'intérieur. J'adore, j'adore. La végétation se fait moins dense, je m'amuse avec la boîte en position séquentielle et j’atteind enfin mon point de rendez-vous avec la nature à la Plaine des Sables. Cela me permet de juger une dernière fois le confort royal de l’auto qui avale le mauvais revêtement sans vous secouer comme un shaker. Le IX55 me parait si petit dans cette environnement. Photos, photos, je me permets un petit écart en quittant la piste. Pas plus de cinq minutes afin de ne pas me prendre une amende avec les forces de l’ordre. La plaine des sables est un endroit protégé. Moi, je n’ai jamais vu un pneu abîmer le sable. Enfin, chacun a le droit d’exprimer son opinion. Il fait un peu froid pour une fin d’été, 10° à peine, je caille, les enfants caillent et ma femme râle après quelques minutes de prise photos. On est congelé mais heureux devant ce magnifique spectacle lunaire ou marsien je dirais. Décidément, je n’ai pas vu l’heure passé et le directeur de la concession sera définitivement fâché si je ne lui ramène pas son véhicule. Je m’agite un peu et je mets plein gaz pour le retour. Tient, il y a un dernier cran à cet accélérateur et je ne l’avais pas remarqué. Un dernier cran dur à atteindre mais qui permet de vraiment réveiller les 240ch de la bête. J’ai enfin trouver ce qu’il manquait à cette auto, il faut dire que c’était bien cacher. J'aurais préféré une position sport à la boîte auto. Le 6 cylindres donne sa pleine puissance, la quatre voies s’ouvre devant nous, calmos, le 3.0CRDi propulse les 2.3 tonnes de l’auto à des vitesses répréhensibles. Un petit jet d’eau sur l’auto avant de la ramener. Le soleil se couche doucement et il est temps pour moi de rendre la clé qui n’a pas quitté ma poche de la journée.

 

 

Conclusion:


Je ne vais pas faire durer le suspense. Hyundai a réussi son pari. Moins bling bling qu’un Touareg, à peine moins luxueux qu’un Audi Q7 et moins dur qu’un BMW X5, le Hyundai IX55 joue sa propre carte, celle de la douceur et de la discrétion. Un choix judicieux pour celui qui ne veut pas se la péter et préfère cacher le potentiel de sa voiture. Ma femme est ravi et commence à me titiller sur un prochain achat. Arrête de rêver ma belle, même 60 000€, le tarif le plus abordable de la catégorie vu les prestations affichées, je ne les ai pas, enfin pas encore, point barre. Ah, ces femmes! Alors si vous décidez d’abandonner la catégorie des SUV moyenne gamme qui pullulent sur notre île et que vous voulez passer la vitesse supérieure, pensez au Hyundaï IX55. Merci à monsieur Cassam-Chenaï pour le prêt du véhicule.

 

Les plus:


-Confort extraordinaire
-Finition très soignée
-Insonorisation
-Douceur de fonctionnement
-Blocage différentiel
-Habitabilité
-Equipements
-Tarif imbattable


Les moins:


-Pas de position sport à la boîte auto
-Pas de radar avant mais là, je chipote.

 

 

MAI 2009