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LAMBORGHINI GALLARDO V10 5.0L 520ch

 

Exigeante mais tellement rassurante



Présentation :

Elle nous vient tout de droit de l’usine de Sant’Agata Bolognese. Et pourtant, cette Gallardo a des gènes allemands évidents. Audi, propriétaire de la marque depuis 1998, s’est appliquée à soigner la présentation, mais aussi la finition de cette Lamborghni. Effectivement, la conception de ce modèle a été supervisée en totalité par la marque d’Ingolstadt. Le design reste pourtant dans l’esprit Lamborghini, avec des lignes tendues et un style assez primaire. Bref, cette Gallardo ne perd pas son caractère Italien et impose le respect. Sa ligne de toit, très basse, son style râblé et sa largeur conséquente vous mettent tout de suite dans l’ambiance. A bord, on sent que c’est du solide, et on remarque les nombreuses commandes type Audi, qui sont présentes dans l’habitacle. C’est sérieux, pas forcément très gai, mais les compteurs sont très lisibles, et l’équipement très complet. Bref, nous nous trouvons à présent dans la Lamborghini qui a sauvé la marque au Taureau. Depuis 2003, il s’en écoule plus de 1300 exemplaires par an. Cette auto a connu nombres d’évolutions, avec notamment les versions Superlegerra, Spyder et Balbonni. Nous avons pour notre part essayé le modèle originel, quand l’histoire de ce Taureau a commencé.

 


Technique et tarif :

Il s’agit donc d’un moteur V10 de 4961cm3 qui développe 520ch à 8000tr/mn et 510nm de couple à 4250tr/mn. Elle dispose d’une transmission intégrale permanente privilégiant le train arrière (70/30), l’auto chausse du 235/35R19 à l’avant et du 295/30R19 à l’arrière. Elle mesure 4.30m de long pour 1.90m de large et sa garde au toit est de 1.16m. Son poids à vide est de 1430kg. Son coffre cube 110dm3. L’auto abat le 0 à 100km/h en 3.95s pour une vitesse de pointe de 315km/h. Sa consommation moyenne est annoncée pour 17L au 100km et ses rejets de CO2 sont de 400g/km. Son tarif approche les 180 000€TTC.

 


Impression à l’essai:

C’est toujours impressionnant de prendre place dans une Lambo. Le Pare-brise incliné, la visibilité avant et périphérique vraiment restreinte, la garde au toit limite caricaturale, avec mon casque qui touche le plafond, tout est spécial, et l’ensemble ne manque pas de charme. On tourne la clé de contact pendant quelques secondes pour faire rugir le gros V10. La boîte manuelle à grille, et l’embrayage très dur intimident le novice que je suis. Et pourtant, le moteur a tellement de couple, qu’il est pratiquement impossible de caler. On doit bien décomposer les passages de vitesses, sous peine de faire grincer la boîte. Si le moteur semble sage à bas régime, la poussée devient violente passée 4500tr/mn. Bref, on ne va pas aller flirter avec la zone rouge, et je vais plutôt m’appliquer sur mes trajectoires. Très rassurante avec ses quatre roues motrices, l’auto est un peu pataude dans les enchaînements. Néanmoins, le sentiment de sécurité est omniprésent. Rien ne semble inquiéter cette Lambo, malgré un certain manque de réactivité lors des changements de direction. La boîte mécanique n’arrange pas forcément les choses. Peu importe, à la moindre ligne droite, on rattrape le temps perdu, avec un moteur qui crache ses 520ch avec rage. Dans les grandes courbes, on est surpris par la dureté du châssis. Mon dos ressent chaque aspérité une à une, et on sent parfaitement le moindre tressautement de la caisse. Super pour le feeling de conduite, moins pour ma colonne vertébrale qui pourrait souffrir après un long run. Très exclusive, et carrément démoniaque côté look, la Gallardo est toujours une des meilleures sportives du moment malgré son âge canonique.

Impression en vidéo http://youtu.be/zFegyuPUWpE

 

 


Mai 2013