MAZDA 3 2.2MZR-CD 185ch
La Sportive Diesel 2009 pour AutoZoneRéunion
Présentation :
On attendait depuis un moment l’essai de cette Mazda 3. Et oui, je suis toujours le plus pressé quand il s’agit de découvrir un nouveau modèle armé d’un nouveau châssis mais aussi d’un nouveau moteur. Oui, il y a beaucoup de nouveau, mais voilà exactement ce qu’est la Mazda 3. Une toute nouvelle berline 100% japonaise qui compte bien mettre de l’ordre dans la catégorie des familiales compactes. La SOREVA nous a confié pour notre plus grand plaisir ce haut de gamme diesel en pensant nous en mettre plein la vue. Ont-il réussi leur pari ?
Style :
Mazda est la marque japonaise qui essaye désespérément de donner de l’émotion au design de ses modèles. L’année dernière, la Mazda 6 nous avait séduit et c’est exactement ce que fait cette année la Mazda 3. Comme sa grande sœur, elle hérite d’ailes avants hypertrophiées, rappelant la Mazda RX8. On apprécie également la face avant avec son bouclier aux formes complexes ainsi que les grosses entrées d’air pour refroidir l’échangeur au niveau de l’antibrouillard avant gauche. Les bas de caisse sont discrets et élégants. La partie arrière adopte des feux très fins, beaucoup plus réussis que la génération précédente. Cette Mazda garde un côté très asiatique mais nous charme grâce à des petites rainures de carrosserie qui donnent un dynamisme supplémentaire à l’auto.
Intérieur :
Une vrai et bonne surprise cette habitacle. Je félicite le designer de la planche de bord. Cette double casquette, le tableau de bord aux compteurs ronds, le jolie petit écran couleur de l’ordinateur de bord et l’ergonomie excellente rendent cette Mazda 3 vraiment attachante. La ceinture de caisse très haute réduit la surface vitrée pour mon plus grand bonheur. Avec, une position de conduite parfaite, on est comme dans un cocon. Mazda a aussi travaillé la finition. Les matériaux à portée de main sont de bonne qualité et l’assemblage soignée. Seul, la console centrale reste un peu trop classique. Côté habitabilité, cette compacte malgré une longueur conséquente, ne nous a pas impressionné. A l’arrière, les enfants auraient préféré un peu plus d’espace. Le coffre a une capacité de chargement juste passable avec 340 litres. A l’avant pas de problème, le conducteur et sa passagère sont sur un nuage.
Technique et tarif :
Ce nouveau 2.2L Turbo diesel développe donc 185ch à 3500tr/mn et 400nm de couple à 1800tr/mn. Les performances sont alléchantes avec 8.2s de 0 à 100km/h et 213km/h en pointe. Le châssis fait appel au concept maintenant très connu chez Mazda, le Zoom-Zoom. Faisant largement appel à de l’acier à haute limite d’élasticité, la Mazda 3 est plus légère de 15kg par rapport à l’ancienne génération. La caisse est plus rigide, les suspensions et le châssis totalement revue pour un surplus de sécurité active. Elle fait aussi largement appel à l’électronique avec le DSC (Contrôle de trajectoire), l’AFS (Les feux bi-xénons pivotants) ou l’aide au freinage d’urgence. Le filtre à particules à plus grande efficacité de régénération permet à la Mazda 3 de répondre au norme Euro Phase 5. Les rejets de CO2 n’impose aucun malus avec 149g/km. Un exploit vu la puissance du moteur. L’auto mesure 4.49m de long avec ce pack sport. La consommation moyenne de l’essai à bon rythme était de 7.6L au 100km. En conduite normalisée, elle se contente de 5.6L au 100km.
L’équipement est carrément pléthorique avec les feux bi-xénons, la climatisation automatique, les 6 airbags, le détecteur de pluie, l’allumage automatique des feux, l’ordinateur de bord avec son nouvelle affichage multifonctions, le système audio Bose avec chargeur 6CD et 10HP, les commandes au volant, le démarrage sans clé, les jantes en 17 pouces, les feux arrières à leds, les antibrouillards avants, l’alarme de recul, le rétro intérieur électrochrome, les sièges bacquets et le large accoudoir central avant. Le tarif est de 34 010€TTC à la Soreva avec peinture métallisée incluse.
Impression à l’essai :
Il est enfin temps de se mettre au volant. Génial ce démarrage sans clé. En rentrant dans la voiture, tous les écrans se mettent en marche et vous accueillent en lumière. Il ne reste plus qu’à appuyer sur ce petit bouton start. Ce nouveau bloc diesel est des plus discrets. Le temps que je me dégage de la circulation, je profite pour régler la climatisation et surtout le système Audio Bose digne d’un auditorium. On se sent vraiment chouchouté dans cette Mazda 3. Je ne tarde pas à prendre la mesure de cette compacte sportive diesel et je commence à attaquer les hauteurs de l’île en faisant appel à tous ses chevaux moteurs. La Mazda 3 ne veut pas passer pour une sauvage malgré sa puissance impressionnantes. Elle distille ses sensations en douceur bien aidée par le couple dantesque de ce 2.2L. Le moteur ne relâche jamais la pression de 1500 à 4200tr/mn et vous projette très vite de virage en virage. Si la première et la seconde ont tendance parfois à chahuter le train avant, l’auto devient carrément très efficace quand on a pris la mesure de ce moteur. Peu importe le rapport engager, troisième, quatrième dans les rampes, cette Mazda 3 vous inflige tout de suite une grosse poussée très linéaire qui préserve le confort et l’agrément de conduite. Côté châssis, c’est presque mieux et j’ai dû déconnecter le contrôle de trajectoire et la provoquer pour amorcer ce qu’on nommera, un léger travers. Bref, je décide très vite de programmer un tour de l’île pour le lendemain. On attaque donc la grande route en espérant que cette japonaise nous livrera tous ses secrets. Comme la veille, les reprises nous paraissent vraiment impressionnantes. Une petite pichenette sur la pédale de droite et vous vous retrouvez très vite hors la loi. Si le moteur sait se montrer inaudible, je remarque quand même certains bruits de roulement désagréables quand la route n’est pas totalement plane (Exemple : route en Corniche). Rien de grave, je force la radio et tout est oublier. En attaquant la route des Tamarins, j’aurai aimé disposer d’un régulateur de vitesse pour contrer mon envie d’écraser l’accélérateur. Voilà bien, un des rares équipements dont elle est dépourvue. Une petite halte à Grand-Anse pour le déjeuner et je reprend la route du côté Est de l’île, un de mes passages préférés entre St-Joseph et Ste-Rose. La Mazda 3 est tellement incisive et précise que je me régale sur cette route et les grandes courbes sont avalées en un rien de temps. L’amortissement est parfaitement calibré et aucunes de ses superbes jantes 17 armées d'une monte pneumatique Toyo ne quittent le sol. Cette sportive est imperturbable avec une direction précise mais un peu légère à haute vitesse et un train arrière qui suit parfaitement la cadence. Les ingénieurs de Mazda sont partis si loin, qu’ils ont même oser travailler la sonorité d’un banal 4 cylindres diesel. Quand l’auto décompresse, on apprécie vraiment ce petit bruit rappelant un bon 2.0L essence. Bref, je retourne enfin à la concession pour rendre cette compacte qui m’a vraiment mis une bonne claque.
Conclusion :
Je ne vais pas jouer les indifférents. Avec sa consommation mini, sa puissance très respectable, son couple camionesque, son équipement pléthorique, son look suggestif et sa qualité de fabrication hors-pair, cette Mazda 3 est mon coup de cœur de l’année de 2009 dans la catégorie diesel. Bien sûr, elle a sûrement des défauts, mais je ne les ai pas remarqué tellement elle m’a offert du plaisir de conduite. A ce tarif, cette Mazda 3 2.2MZRCD est de loin une des meilleures affaires sur le marché.
Les Plus :
- Moteur puissant et onctueux
- Châssis exemplaire
- Equipements
- Design réussi (mais c’est subjectif)
- Agrément de conduite
- Finition en progrés
- Tarif
Les Moins :
- Habitabilité moyenne
- Encore des bruits de roulements
- Pas de régulateur de vitesse
Octobre 2009