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DS 9 E-Tense 225ch Rivoli+

 


Lourd héritage

 

Présentation :


       Marque à part entière depuis 2015, DS s’est d’abord concentré sur des segments automobiles porteurs, tels que la catégorie des SUV familiaux, SUV urbains et berlines compactes. Il a fallu également s’occuper sérieusement de l’électrification de la gamme, avec des blocs hybrides rechargeables ou carrément électriques. DS se devait néanmoins de proposer une berline statutaire à moyen terme, qui nous rappelle forcément des souvenirs. Moins original que la mythique DS présenté au Salon de Paris 1955, le constructeur souhaite néanmoins faire un clin d’oeil au passé, en misant bien évidemment sur le confort et quelques spécificités stylistique sur cette inédite DS 9. La marque premium française mise bien évidemment sur le marché asiatique pour écouler la majorité de la production. Pour des raisons pratiques, elle sera donc construite en Chine, dans l’usine chinoise de Shenzhen.

 


Style :


      Heureusement, cette DS 9 sera également commercialisée sur le vieux continent, et à la Réunion, où on a dû attendre de nombreux mois avant de l’admirer en vrai, et non plus sur papier glacé. DS positionne sa DS 9 sur le segment D, face aux BMW Série 3 ou Audi A4, mais avec ses 4.93m de long, elle fait définitivement face à des rivales bien plus grandes, telles que la BMW Série 5 ou Mercedes Classe E. On retrouve la face avant typique DS Wings, comme sur sa soeur DS 7, mais à y regarder de plus près, cette dernière est plus fine. Le véhicule est également plus large, avec toujours ces feux à technologies LED Vision, et une signature lumineuse en pointillés aux extrémités. Impossible de ne pas noter la présence de ce sabre le long du capot avant, une particularité qui nous vient du passé. Même chose sur la lunette arrière très inclinée, avec ces feux orange placés au niveau du pavillon. Là, encore, l’inspiration nous vient de la DS 21, mais ils ne font pas office de clignotants pour des raisons règlementaires. On apprécie particulièrement la finesse de la poupe, qui arbore des feux écailles, et un jonc chromé qui se prolonge sur les ailes.

 


Intérieur :


     La dessin de la planche de bord reprend tous les codes stylistiques connus dans la DS 7, mais l’ensemble a été élargi. Trois finitions au programme à la Réunion, avec des ambiances et des matériaux différents, mais une finition à la Française qui nous réjouit. Cuir, Alcantara, sellerie bracelet de montre, point perle pour les surpiqûres, teintes au choix selon le degré de finition, difficile de trouver des raisons de se plaindre. Notre modèle Rivoli+, disposait du cuir matelassé sur la planche de bord et les contre-portes, et de sièges moelleux et confortables réglables dans tous les sens. Les plus regardants auront même du mal à la critiquer, à moins de faire preuve de mauvaise foi. Dommage, cette DS 9 ne profite pas encore du nouveau système multimédia du groupe Stellantis. L’ancien système est moins réactif, mais légèrement plus intuitif. L’habitabilité est bien évidemment très supérieure aux concurrentes du segment D, grâce à cet empattement de 2.90m, et le coffre de 510 litres est très généreux sur un véhicule type hybride rechargeable.

 

  

 


Technique et tarifs :


      Notre modèle d’essai est donc équipé du bloc hybride rechargeable comptant un 4 cylindres 1.6THP de 180ch et un moteur électrique de 110ch. La puissance cumulée est de 225ch pour un couple de 360nm, distribués au train avant grâce à une boîte automatique EAT8. Le véhicule mesure 4.93m de long, 1.93m de large, sa garde au toit est de 1.46m, et son empattement de 2.90m. Il pèse 1839kg à vide et chausse du 235/45R19. Le 0 à 100km/h est effectué en 8.1s, et il croise à 240km/h. DS annonce une consommation de 1.5L pour des rejets de CO2 compris entre 33 et 35g/km. La batterie de 11.9kWh permet de rouler environ 48km en mode full électrique. Cette dernière se recharge en 1h45 sur prise 7.4kW et en 7h00 sur prise domestique.
L’équipement de la finition Performance-Line comprend les système audio 8HP, l’instrumentation numérique 12.3 pouces, l’écran central de 12.3 pouces, les applications Applecarplay et Androïd auto, la montre BRM pivotante, l’accès et le démarrage sans clé, le chargeur de smartphone par induction, les feux full LED adaptatifs et intelligents, les feux arrière LED 3D + les clignotants à défilement, les vitres feuilletées, et arrière surteintées, les sièges avant chauffants et électriques, l’habillage intérieur en alcantara, les jantes alu 19 pouces Monaco, les poignées de portes affleurantes, la suspension pilotée Active Scan, les chargeurs pour prise domestique, pour WallBox 7.4kW et pour borne de charge rapide.


La finition Rivoli+ se distingue par la sellerie cuir, la conduite semi-autonome niveau 2, les sièges avant chauffants et ventilés, les jantes 19 pouces Versailles, et la caméra à 360°.


Puis la Finition intérieur Opéra, avec sellerie cuir bracelet de montre et quelques équipements supplémentaires.

 

Version E-Tense 225ch à partir de 67 000€TTC

Version E-Tense 4WD 360ch à partir de 74 000€TTC

 

  

  


Impression à l’essai :


     Douceur de fonctionnement, et une cinématique parfaite entre le moteur thermique, le bloc électrique et la boîte EAT8, cette DS 9 vous berce gentiment. En conduite coulée, les passages de rapports sont imperceptibles, et le silence est appréciable, mais il faut prendre en compte le pare-brise et le vitrage feuilletés. La suspension pilotée qui scanne la route 5 mètres en avance, assouplit l’amortissement ou la durcit selon les conditions, tout en réduisant au maximum les vibrations, malgré la monte pneumatique en 19 pouces. Sans atteindre le moelleux de l’antique DS21, il faut bien avouer que le confort reste royal. Malgré son gabarit imposant, on peut augmenter le rythme, et activer le mode Sport, même si ce n’est pas sa tasse de thé. Le niveau d’adhérence, et la réactivité du train avant, sont sans reproche, et le véhicule reste très maniable, avec un rayon de braquage assez court. Une fois la batterie déchargée sur long parcours, cette DS 9 perd un peu de puissance bien évidemment, tout en restant agréable côté agrément de conduite. La récupération d’énergie en descente est malheureusement perfectible, même avec la boîte en mode Brake. Vous pouvez recharger la batterie selon un niveau prédéfini, mais il ne faut pas abuser de cette solution, avec une consommation qui pourrait très rapidement augmenter (à privilégier sur route nationale). A la fin de notre parcours d’environ 220km, nous avons enregistré une consommation moyenne de 7.3L au 100km, en partant avec une batterie chargée. Il faut dire que nous l’avons mis à l’épreuve dans les hauteurs de notre île.

 


Conclusion :


    Extrêmement confortable, très habitable, la DS 9 se destine à une clientèle qui n’apprécie pas forcément les SUV. Il faut dire, que la conduite d’une berline plaquée au sol est un peu plus excitante. Suréquipée de série, cette familiale fait néanmoins l’impasse sur l’affichage tête-haute, les applications Applecarplay et Androïd auto demandent à brancher son smartphone, et le système multimédia manque un peu de réactivité. Peu de choses finalement, quand on compare les tarifs de cette DS 9, à ceux de l’armada allemande.

 

 

Les plus :


· Design élégant
· Habitabilité généreuse
· Douceur de fonctionnement
· Confort au top
· Finition et ambiance
· Comportement sain
· Performances bien suffisantes
· Consommation contenue
· Equipement de série généreux...

 

Les Moins :


· ...mais quelques technologies manquantes
· Petit bac à essence
· Ancien système multimédia
· Récupération d’énergie au freinage perfectible

 

   

Juillet 2022