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SEBASTIAN VETTEL

 


La pépite Red-Bull


      Plutôt jeune, le quadruple champion du monde Sebastian Vettel (né le 03 juillet 1987), a décidé de tourner la page F1. Il s’agit d’une retraite anticipée, un peu à l’image de son mentor, Michael Schumacher à la fin de l’année 2006. La saison 2022, sera donc la dernière du pilote allemand derrière le volant d’une Formule 1, mais on est à peu près sûr de le retrouver dans les mois qui viennent au volant d’une voiture de compétition, à moins, que sa fibre écologique ne l’en empêche. Effectivement, Vettel milite énormément sur tous les fronts, en faveur de l’écologie, et cela avait du mal à passer dans ce petit microcosme qu’est le monde de la F1. Et pourtant, le dimanche 03 juillet 2022, il avait pris le volant de la Williams-Renault F1 1992 d’une de ses idoles (Nigel Mansell) à Silverstone, avec du carburant neutre en émissions. On rappelle, que Vettel a acquis ce véhicule en 2019. Après seize ans de carrière dans la catégorie reine du Sport automobile, une page se tourne pour l’Allemand, et c’était une belle occasion de revenir sur son parcours et ses nombreux succès.

 


Il prend derrière la grille de départ d’une course de karting en 1995, à l’âge de 8 ans. Il est repéré par Red-Bull quand il a 12 ans, et remporte un peu plus tard, en 2001, le Championnat d’Europe Junior, le championnat d’Allemagne, sans oublier la prestigieuse course, Monaco Kart Cup Junior. Il ne s’attarde pas en karting, et se voit confier en 2003, à l’âge de 16 ans, une monoplace dans le championnat Formule BMW ADAC, et termine vice-champion. L’année suivante, il écrase littéralement la concurrence ne remportant 18 courses sur 20, et empoche le titre. Il enchaîne en 2005 et 2006, avec la F3 Euroseries, avec respectivement une 5ème et une 2ème place au championnat, lors de ces deux années. Entre 2006 et 2007, il va également prendre part à la Formule Renault 3.5, mais les portes de la Formule 1 va s’ouvrir très rapidement.

 


2007 : 14ème du championnat du monde de F1


Il est soutenu par BMW depuis 2005, et cela lui permet après des essais fructueux, de participer à sa première course en catégorie reine, au Grand-Prix des Etats-Unis 2007. Il faut dire que Robert Kubica vient de connaître un grave accident au Canada, et il est au repos forcé. Vettel est moins véloce que Kubica ou Nick Heifeld en essais privés lors de cette saison, mais il apprend vite. Il réussit à marquer son premier point lors de ce GP, alors qu’il n’a pas encore 20 ans. Red-Bull va alors reprendre le contrôle de sa carrière, et l’engage pour la fin de saison, dans son équipe bis, la Scuderia Toro Rosso. Il va courir lors des sept derniers Grand-Prix, et frappe fort en Chine en terminant quatrième de la course

 


2008 : 8ème du championnat du monde de F1


La Toro-Rosso-Ferrari n’est clairement pas la plus rapide du plateau, et Vettel patientera jusqu’au Grand-prix de Monaco avant de marquer ses premiers points de la saison. C’est comme un déclic pour l’Allemand, qui va se révéler au fur et à mesure de l’année. Son coéquipier Sebastien Bourdais, n’a plus la confiance du team, et reporte tous ses efforts sur le jeune Vettel. A Monza, sous une pluie battante le samedi, il signe la pole-position, et Bourdais n’est pas très loin, en troisième position. Le dimanche, toujours sous la pluie, Bourdais casse, mais l’écurie est en fête. Sebastian Vettel domine totalement la concurrence et gagne son premier Grand-Prix à 21 ans, un record pour l’époque. Il termine la saison avec 35pts à la huitième place, et le champion du monde de l’époque s’appelle Lewis Hamilton.

 


2009 : Vice-Champion du Monde de F1


Les choses sérieuses commencent en 2009, quand il intègre le team principal, Red-Bull-Renault. Il remplace David Coulthard, parti à la retraite. Il fera équipe avec un certain Mark Weber, une cohabitation tumultueuse qui va durer quelques années. Adrian Newey, le roi des ingénieurs, a réussi à concevoir une voiture gagnante, mais la saison sera dominée par une étrange Brawn-GP à moteur Mercedes, pilotée par Button et Barrichello. Vettel et Weber, parviendront à rivaliser, et le jeune allemand monte 8 fois sur le podium, dont 4 victoires. Il échouera de peu dans la course au titre, en finissant à 11pts du nouveau Champion du Monde, Jenson Button.

 


2010 : Champion du Monde de Formule 1


L’équipe est à maturité, avec une Red-Bull-Renault RB6 très aboutie. Il faudra néanmoins faire avec des équipes Ferrari et Mac-Laren Mercedes, de nouveau au summum. Il y a également un os, la Scuderia Ferrari aligne un certain Fernando Alonso, la nouvelle star du team. L’attribution des points vient de changer, et une victoire rapporte 25 pts, (puis, on a droit à 18, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2, 1pts). Cela restera une des saisons la plus disputées de l’histoire du championnat. Vettel s’accrochera deux fois avec son coéquipier Weber en course. Hamilton, Weber et lui, vont s’échanger la première place au classement provisoire, mais la vrai menace, c’est définitivement Alonso et sa Ferrari, qui dominent la fin de ce championnat. L’espagnol arrive avec 8pts d’avance sur Weber et 15pts d’avance sur Vettel au dernier Grand-Prix. Ferrari est sur le point de remporter le titre pilote. Au Grand-Prix d’Abou Dabi sera un enfer pour les rouges et un triomphe pour Vettel. En course, Weber fait une petite erreur en touchant un mur, et doit rentrer au stand. Ferrari est surpris, et décide de faire également rentrer Alonso, pour se calquer sur la même stratégie, sans se préoccuper du jeune Vettel. Finalement, l’Espagnol et l’australien resteront au coeur du peloton pendant le reste du Grand-Prix, et terminent respectivement 7ème et 8ème de la course. Vettel remporte le GP haut la main, et le titre par la même occasion, sans trembler. Sa saison se solde par 10 podiums dont 5 victoires, et 10 pole-positions. Il est champion du monde avec 256pts à seulement 23 ans et 4 mois, devant Alonso (252pts), Weber (242pts) et Hamilton (240pts).

 

 


2011 : Champion du Monde de F1


Le plus jeune champion du monde de l’histoire jusqu’à aujourd’hui, le pilote allemand veut asseoir sa domination sur ce championnat, et la nouvelle Red-Bull RB7 va lui donner des ailes. Les autres pilotes ne feront que de la figuration en 2011. Onze victoires pour 19 Grand-Prix, Vettel se balade, et terminera la saison avec 392pts, très loin devant Jenson Button sur Mac-Laren-Mercedes (270pts), et Mark Weber (258pts). Justement, Weber, le coéquipier de Vettel, est apparemment en grande difficulté depuis le changement de manufacturier de pneus, en passant de Bridgestone à Pirelli. Est-ce une excuse valable ???

 


2012 : Champion du Monde de F1


Ferrari est de retour aux affaires, après une année 2011 assez moyenne. Alonso va dominer la première moitié de saison. Sebastian Vettel cumule les pénalités, les bourdes en course, et joue parfois de malchance en course. Alonso peut rêver d’un troisième titre, et même du premier avec Ferrari. Vettel lui donnera tort, en dominant carrément la fin du championnat. Il remporte quatre Grand-Prix d’affilé, à Singapour, au Japon, en Corée du Sud et en Inde. Avant la dernière course, il dispose d’une avance de treize points sur le pilote espagnol. Gros stress en début de Grand-Prix après un accrochage avec Bruno Senna, l’Allemand repart dernier, et doit attaquer. Pas de calculs à faire, Vettel réussit à accrocher une sixième place, ce qui suffit à son bonheur, avec un Alonso qui termine deuxième. Finalement, il remporte le championnat d’une courte tête, avec 281pts, contre 278pts pour Alonso. Il ajoute cinq victoires à son palmarès. Son coéquipier Weber est dans les choux, avec une sixième place finale et 179pts, mais deux victoires de Grand-Prix.

 

    


2013 : Champion du Monde de F1


Sebastian Vettel prend rapidement la tête du Championnat, mais ce dernier reste relativement équilibré, avec un Alonso, qui arrive à remporter deux Grand-Prix, contre quatre pour l’Allemand. Coup de thêatre à la mi-saison, quand la FIA demande à Pirelli de revenir aux pneumatiques de 2012, pour des raisons de sécurité trop déchapages en course). Une bénédiction finalement pour la Red-Bull et Vettel, qui seront intraitables par la suite. Le Champion du Monde gagne les neuf derniers Grand-Prix et remporte son quatrième titre avec 397pts, contre 242pts pour Alonso, et 199pts pour Weber. En tout, il totalise 13 victoires de plus.

 


2014 : 5ème du Championnat du Monde de F1


La machine se grippe en 2014. Il faut dire que le règlement a totalement changé. Les blocs atmosphériques V8 laissent place aux moteurs Turbo V6 hybrides, et c’est Mercedes, l’équipe la mieux préparée. La symbiose parfaite entre le pilote et sa machine a disparu. Vettel n’arrive tout simplement pas à s’adapter, et il doit faire face à un tout nouveau coéquipier, le jeune australien, Daniel Ricciardo. Sous pression, l’allemand commence à cumuler les petites erreurs en course. La Red-Bull-Renault connaît également de nombreux problèmes de fiabilité. Opportuniste, Daniel Ricciardo arrive à monter 8 fois sur le podium, et remporte les trois premiers grand-prix de sa carrière. Vettel montre néanmoins une belle pointe de vitesse au fil des courses, et réussit à monter 4 fois sur le podium. Il terminera cette saison à la cinquième place (167pts), derrière Valterri Bottas (186pts) et sa Williams. Son coéquipier termine troisième avec 238pts, loin derrière les deux Mercedes. Après six années passées chez Red-Bull, Vettel cède aux sirènes de Ferrari. Il remplacera donc Fernando Alonso en 2015.

 


2015 : 3ème du Championnat du Monde de F1


Sebastian Vettel a apparemment fait le bon choix en rejoignant les rouges, la Red-Bull étant définitivement mauvaise cette année-là. Les Mercedes de Hamilton et Rosberg, ont encore un avantage côté performances, mais l’arrivée de Vettel chez Ferrari, a motivé les troupes. Premier podium dès la première course et victoire à la seconde, l’allemand semble retrouver son meilleur niveau. Il ajoute trois victoires à son palmarès, et signe 13 podiums en 19 courses. Il a été le seul pilote à pouvoir rivaliser avec les flèches d’argent. Il termine à la troisième place du championnat avec 278pts, derrière Rosberg (322pts) et Hamilton (381pts). Kimi Raikonnen, son coéquipier termine quatrième avec seulement 150pts au compteur.

 


2016 : 4ème du Championnat du Monde de F1


Retour dans le dur en 2016, avec une Ferrari SF16-H, bien moins efficace que l’année précédente. D’ailleurs, les Mercedes sont de nouveau intouchables en 2016, et les autres teams ne font que de la figuration. Red-Bull a repris du poil de la bête, avec un très jeune Verstappen qui gagne en Espagne et Daniel Ricciardo en Malaisie. Ce seront les seules victoires qui échapperont aux Mercedes. Vettel est solide à chaque course, mais devra se contenter de 7 podiums cette année-là. Il finit à la quatrième place (212pts), derrière Ricciardo (256pts) et devant Verstappen (204pts) au Championnat.

 


2017 : Vice-Champion du Monde de F1


Ferrari est de retour et Vettel est plus motivé que jamais en 2017. Il doit néanmoins faire face à un Hamilton remonté comme une pendule, après la perte de son titre, l’année précédente. Rosberg, le champion en titre, a pris une retraite anticipée à seulement 31ans, et c’est Valterri Bottas qui le remplace. Sebastian Vettel devra batailler toute l’année, contre les deux compères de Mercedes. Il va même mener le championnat pendant un long moment. Friction avec Hamilton au Grand-Prix d’Azerbaïdjan, où sous drapeau jaune, il viendra percuter la monoplace du Britannique après avoir été surpris par un ralentissement de ce dernier, avant la relance de la course. Il montrera sa rage à Hamilton en venant le percuter volontairement sur le côté. Cela lui coûtera une pénalité de 10 secondes, et par la suite, des excuses sur la place publique. En course pour le titre, Vettel est parfois victime de ses nerfs. Deux abandons en fin de saison, mettront fin à ses espoirs de cinquième titre. Il ajoute néanmoins 13 podiums, dont 5 victoires à son palmarès. Il finit à la seconde place avec 317pts, contre 363pts à Hamilton et 305pts à Bottas. Kimi Raikonnen est une fois de plus distancé, avec ses 205pts.

 

 


2018 : Vice-Champion du Monde de F1


Une fois de plus, Lewis Hamilton et sa Mercedes, sont intouchables. Bottas, son coéquipier, connaît une année désastreuse, et le seul à pouvoir donner la réplique au Britannique, est définitivement, Sebastian Vettel. Cinq belles victoires ne suffiront pas, quand on les compare aux onze victoires de Lewis Hamilton. Il termine encore une fois, à la seconde place du Championnat, avec 320pts, contre 408pts pour Hamilton, au sommet de sa forme. Malgré quatre abandons, Raikonnen prend la troisième place, mais à distance respectable de l’allemand, avec ses 251pts.

 


2019 : 5ème du Championnat du Monde de F1


Rien ne change vraiment en tête, avec un Hamilton intraitable avec sa Mercedes. Malgré un moteur surpuissant, qui fera polémique par la suite, la Ferrari n’est pas au niveau. Vettel doit faire face à un tout nouveau coéquipier, Charles Leclerc. Ce dernier impressionne d’entrée de jeu l’équipe Ferrari, et ne se laisse pas intimider par Vettel. Ils batailleront toute l’année, et s’accrocheront même en fin de saison, au Brésil.  Cette erreur permettra à Verstappen (278pts) et sa Red-Bull de prendre la troisième place du Championnat. Leclerc finit quatrième avec 264pts et Vettel cinquième, avec 240pts. Le champion allemand monte neuf fois sur le podium, et signe une victoire, insuffisant pour envisager le titre.

 

Petite polémique, avec un Vettel qui échange le panneau de premier et deuxième au Canada (2019) après une pénalité de 5 secondes.

 


2020 : 13ème du Championnat du Monde de F1


Une saison qui ne commencera qu’en Juillet pour cause de Covid19, l’ambiance n’est pas véritablement à la fête en 2020. C’est encore pire pour Vettel. Après cette dernière année de contrat, Mattia Bonotto annonce que Ferrari se séparera du pilote allemand en fin de saison. La relève est assurée par Leclerc, et Vettel coûte apparemment trop cher. L’allemand n’est plus en odeur de sainteté, et dès les premiers essais officiels, une chose lui saute aux yeux, la Ferrari SF1000 est un véritable flop technique. Une perte de motivation totale pour le quadruple champion du monde, qui ne montera sur le podium qu’à une seule reprise. Leclerc fait de même, mais se montrera bien plus combatif que son illustre coéquipier. Une année noire, avec seulement 33pts inscrits contre 98pts pour Leclerc, la page Ferrari semble totalement tournée pour Vettel, qui signe finalement pour la future équipe Aston-Martin, au mois de septembre.

 


2021 : 12ème du Championnat du Monde de F1


Après avoir racheté Force-India(alias BWt Racing Point), Lawrence Stroll la rebaptise Aston-Martin Cognizant F1 Team, et son pilote vedette s’appelle Sebastian Vettel. Le champion de 34 ans, fera équipe avec le fils du patron, Lance Stroll. L’argent ne manque pas, mais les infrastructures en place ne permettent pas de concevoir une voiture gagnante. Vettel n’est pas dupe, et sait déjà que l’année sera compliquée. Se battre dans le peloton n’a en plus, jamais été son fort. Opportuniste, il réussit l’exploit de terminer deuxième au Grand-Prix d’Azerbaïdjan, derrière Perez et sa Red-Bull Honda. Dommage, après une course magistrale en Hongrie, il sera disqualifié, car il ne restait plus assez de carburant dans sa monoplace en Hongrie. Pas de miracles au Championnat, avec seulement 43pts, il se classe 12ème, juste devant son coéquipier Lance Stroll (34pts).

 


2022 : Année en cours.

 

 

Vivement de connaître la suite de la carrière de ce véritable Champion. Malgré les joies de la paternité et une âme de pur écologiste, on espère que l’allemand retrouvera très rapidement le chemin des circuits.


Palmarès :


- 2001 Champion d’Allemagne Junior de Karting
- 2001 Champion d’Europe Junior de Karting
- 2004 Champion d’Allemagne Formule BMW ADAC
- 2006 Vice-Champion de Formule 3 Euroseries
- 2010 Champion du Monde de Formule 1
- 2011 Champion du Monde de Formule 1
- 2012 Champion du Monde de Formule 1
- 2013 Champion du Monde de Formule 1
- 2017 Vice-Champion du Monde de Formule 1
- 2018 Vice-Champion du Monde de Formule


En Formule 1, il compte :


- 57 Pole-positions
- 38 Meilleurs tours en course
- 122 podiums
- 53 Victoires